Mamie m'a dit ...

   Humeurs 99 : j'aimerais que demain ...

J'ai vu J'ai entendu J'ai lu Dis-moi De mon temps


FÉVRIER 99 Local "jeunes"

On parle beaucoup actuellement des détériorations causées pas des "bandes de jeunes" en mal d'amusements dans certaines banlieues de grandes villes. S'il prend une dimension remarquable dans ces banlieues, le phénomène n'y est pas confiné et concerne tout l'éventail des agglomérations.

Des créations d'espaces d'activités au bénéfice des jeunes se font parfois, comme à La Turballe où un local (provisoire ?) vient d'être attribué pour ces activités.

J'y applaudis des deux mains, car je me dis que ce peut être l'occasion de responsabiliser les jeunes à leur environnement et leur mode de vie. Et j'espère que les initiatives dans ce domaine seront de plus en plus nombreuses.

Mais certains peuvent penser que l'argent de la communauté est une denrée rare, que son utilisation pour le divertissement des "voyous" n'est pas justifiée, et que la simple application des règles et lois doit permettre de maintenir l'ordre et de la discipline.

Et vous, qu'en pensez-vous ?

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Maison de Retraite

Il semble que nos élus aient décidé que Piriac serait le cadre de notre retraite "assistée".

Je comprends que la construction et l'exploitation d'une maison de retraite intercommunale soient financièrement préférables.

Mais quel dommage de devoir déraciner les vieux Turballais comme moi à un moment où nous aurons le plus besoin des repères acquis pendant de si longues années.

Je connais beaucoup de ces Turballais qui ne voudront pas émigrer et préféreraient pour demain une petite maison de retraite à La Turballe plutôt qu'une grande ailleurs.

Et vous, est-ce votre cas ?

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Rollers

L'emplacement pour la construction d'une piste pour rollers semble trouvé à La Turballe.

Depuis un certain temps déjà.
Sans doute des problèmes de priorité budgétaire, des problèmes techniques, de vrais problèmes enfin ... retardent l'apparition de cette piste.

Mais je connais quelques jeunes qui l'attendent avec impatience pour y lancer leurs patins et accessoirement pour y frotter leurs genouillères, coudières et autre fonds de pantalon renforcés

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MARS 99
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Chant de Guerre

Avez-vous jamais lu entièrement les paroles du chant de guerre ci-dessous : (Je viens de le faire, ça vaut la peine ...)

Allons enfants de la Patrie
Le jour de gloire est arrivé
Contre nous de la tyrannie
L'étendard sanglant est levé
Entendez vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats
Ils viennent jusque dans vos bras,
Egorger vos fils, vos compagnes

Aux armes citoyens !
Formez vos bataillons !
Marchons, marchons,
Qu'un sang impur abreuve nos sillons.

Que veut cette horde d'esclaves
De traîtres, de Rois conjurés ?
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers dès longtemps préparés ?
Français ! pour nous, ah ! quel outrage !
Quels transports il doit exciter !
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l 'antique esclavage !

Quoi ! des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers !
Quoi ! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers
Grand Dieu ! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient !
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées !

Tremblez, tyrans ! et vous, perfides,
L'opprobre de tous les partis,
Tremblez ! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leur prix.
Tout est soldat pour vous combattre,
S'ils tombent, nos jeunes héros,
La terre en produit de nouveau

Contre vous tout prêts à se battre.

Français ! en guerriers magnanimes
Portez ou retenez vos coups.
Epargnez ces tristes victimes
A regret s'armant contre nous.

Mais le despote sanguinaire,
Mais les complices de Bouillé,
Tous ces tigres qui sans pitié
Déchirent le sein de leur mère

Nous entrerons dans la carrière,
Quand nos aînés n'y seront plus
Nous y trouverons leur poussière
Et les traces de leurs vertus.
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre.

Amour sacré de la Patrie
Conduis, soutiens nos bras vengeurs !
Liberté, Liberté chérie !
Combats avec tes défenseurs.
Sous nos drapeaux, que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que tes ennemis expirant
Voient ton triomphe et notre gloire !

Ce ne sont que des mots, bien sûr.

Ils prétendent néanmoins symboliser notre cohésion nationale et nous présenter aux autres nations.

Ne sont-ils pas quand même d'un autre temps ?

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Crachats d'idoles

Cracher dans la rue s'est toujours pratiqué.

J'ai toujours pensé que c'était de fait de gens frustres ignorant le côté indélicat, pollueur (au moins visuel) et antihygiénique du geste libérateur.

Mais la fréquentation télévisuelle occasionnelle des stades de foot, des courts de tennis, des courses cyclistes pourrait me faire penser que c'est la marque des Grands.

On crache après un but, un ace, un col franchi en tête.

J'ai lu quelque part récemment que les Lords anglais avaient doctement débattu sur la façon de réprimer ce geste social antisocial.

Faudra-t-il sanctionner le crachat de nos idoles sportives à coup de penalties, points ou minutes de pénalité ?

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De l'utilité du chef

Les chefs sont-ils utiles ?

Si une société est constituée de personnes compétentes, responsables, adaptées à leur fonction, le chef est-il encore nécessaire ?

Faut-il un commandant sur un bateau, un skipper sur un voilier, un patron dans l'entreprise, un chef dans l'orchestre ?

Poser la question de cette façon, c'est y répondre, bien sûr.

L'utilité du chef semble liée justement aux compétences des autres éléments de la société.

J'aimerais donc que nos chefs actuels - et nous sommes tous des chefs pour quelqu'un d'autre - considèrent plus positivement l'éducation, la formation, la responsabilisation des jeunes actuels pour que les chefs de demain soient autre chose que des garde-fous plus ou moins répressifs.

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Patterning

Patterning.
Je ne connais pas ce mot.
Si son orthographe est celle que j'emploie, cela pourrait signifier façonnage, modelage, ...par l'exemple.

En tout cas, c'est de patterning dont a besoin Nat, petite fille de 8 ans, soignée au centre de Pen-Bron.

Elle ne marche pas, ne parle pas, mais communique très bien : elle sourit.

Et elle a besoin de soins et d'attentions non spécialisés, de gestes simples venant de personnes assez nombreuses pour se relayer autour d'elle.
De patterning.

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AVRIL 99
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Douleur

L'Eglise a attribué des vertus rédemptrices à la douleur.

Certaines sociétés, certains milieux ont dit qu'elle forgeait les caractères.

Les temps ont changé et on dit haut et partout que la douleur est inutile, que ça ne sert à rien, qu'on ne doit pas laisser souffrir inutilement un malade, un opéré, et même (plus récemment !) un enfant.

On dit ... pour rassurer des électeurs vieillissants que la table d'opération attend tôt ou tard ?
Mais les décisions ne sont pas prises, ou sont insuffisantes, ou non appliquées.
On peut encore souffrir beaucoup dans nos hôpitaux.

J'aimerais ne plus voir de larmes comme celles de ma soeur après son opération récente.
J'espère ne pas avoir envie ou besoin de crier si la maladie entrait dans ma maison.

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Re-gène moral

La boite imélesque de Mamie a vu arriver cette réponse à son allusion au gène moral :


Je ne pense pas qu'il y ait de gène moral mais plutôt un gène altruiste qui a toute raison d'exister puisqu'il peut rendre mille services à l'individu porteur ...gène dont il faut se méfier finalement car sous des allures d'ange il peut faire plus de mal à autrui que de bien.

Mais ce gène a double tranchant me semble in fine le seul argument de poids pour vivre harmonieusement avec son prochain.

Ceci fonctionne d'autant mieux que la société à l'échelle mondiale est entrelacée. Internet est un bon fer de lance mais la ségrégation cités/villes, bidonvilles/quartiers riches ou simplement tiers-monde/occident ne semble pas être un bon terrain pour faire grandir un altruisme franc et constructif.

Ce développement pour finalement justifier et répondre à la question posée sur l'évolution morale et l'évolution intellectuelle : c'est oui et non comme toujours.
L'évolution intellectuelle peut permettre de se rendre compte que notre intérêt est d'être altruiste ....mais à quelles fins (maigretistes ou version "soeur Theresa" ?).

Est ce une bonne chose d'être finalement conscient qu'on est prédisposé génétiquement à être altruiste ?
Je pencherais finalement pour le OUI si on essaie d'être aussi honnête que possible avec soi-même.

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Faible raison

La raison du plus fort est toujours la meilleure, disait Monsieur de La Fontaine.

On dit que certains pays africains en voie de développement et de démocratie ont besoin de la dictature d'un homme à poigne pour les y amener.

Peut-être.

Le risque est que cet homme fort n'ait plus sa raison et ne puisse admettre alors qu'il ait tort.

Le risque est que cet homme fort et fou soit donc la meilleure raison de son peuple en guerre contre le reste du monde et contre lui-même.
Les exemples sont trop nombreux, n'est-ce pas ?

On peut rêver que demain un autre Monsieur de La Fontaine puisse écrire : la raison du plus faible est souvent la meilleure ...

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Responsables et compétents

Nous sommes tous responsables à notre place dans la société, n'est-ce pas ?

J'aimerais que demain, chacun soit à la place de ses compétences et en assume pleinement les responsabilités.

Qu'un chef de famille éduque sans se décharger du travail auprès de l'école.
Qu'un maire administre sans subir les pressions des lobbies locaux.
Qu'un député propose sans suivre les sondages des opinions versatiles.
Qu'un directeur, qu'un président anime et coordonne.

Mais bon ! Faut pas rêver !
Compétences inutilisées et niveaux d'incompétences atteints font que notre société est à l'image du tonneau de Dame Naïde : toujours en construction.

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MAI 99
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Mamies

Voici un an déjà, Mamie nous quittait.

Pas toi, Mamie, l'autre.
Chacun a deux mamies, comme pour être sûr de ne pas en manquer tant on en a besoin pour grandir et apprendre la vie autrement.

La vie autrement, car nos mamies à nous ont la philosophie transparente des sages qui ont appris à ne plus se préoccuper -comme nous pouvons le faire- de l'apparence ou de l'accessoire.

Nos mamies à nous, bien sûr.
Mais j'en connais beaucoup d'autres.
Et que suis sûr que leur accorder toute l'attention et l'écoute qu'elles méritent changerait le monde.

Bien sûr, c'est "naturellement" que ce que m'a dit Mamie-qui-nous-a-quittés inspire aussi "Mamie m'a dit".

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Jeux de rôles

Des jeunes américains ont voulu détruire récemment leur lycée et ses occupants.
Peut-être sont-ils allés jusqu'au bout des personnages qu'ils voulaient incarner.

Je crois savoir que les jeux de rôles ont toujours de nombreux fervents adeptes.

Les jeux de rôles ne sont pas de mon époque, et je n'y connais rien : je ne sais pas dans quelle mesure les personnages peuvent prendre possession des acteurs et leur imposer des dérives sociales.

Mais je pense que le jeu de la vie, avec les personnages que la nature nous a donnés et qu'une existence entière ne suffira pas à découvrir est suffisamment excitant, suffisamment vorace en énergie et en temps pour ne pas chercher à enfiler des costumes forcément moins bien adaptés.

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Entendre les non-dits

Toute vérité n'est pas bonne à dire à autrui puisqu'il en est qu'on n'aime pas entendre soi-même, ni même se dire à soi-même.

Mais comment trier les bonnes vérités des mauvaises ?

La solution serait sans doute que chacun soit totalement lucide sur sa personne et parfaitement humble pour accepter les conséquences de cette lucidité.
Mais ce n'est pas demain la vieille !

Et c'est sans doute heureux.
La vie sans illusions serait bien triste, d'abord.
Et puis, le jeu des images que l'on donne de soi et des images que les autres nous retournent est un piment de la vie sociétale (comme on dit maintenant à la télé, je crois).
Et puis encore, entendre entre les mots comme on lit entre les lignes informe souvent autant que les mots eux-mêmes.

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Tu, toi, vous ...

Vouvoiement ou tutoiement ?

Vous avez dû souvent hésiter comme moi, avec mes gendres et belles-filles en particulier. Peut-être avec votre belle-mère, vos maîtres ou élèves, votre skipper, votre patron ou vos employés, vos voisins ...

Le dilemme est d'autant plus difficile qu'il dépend des circonstances : le tutoiement remplace plus facilement le vouvoiement sur un bateau ou dans le courrier électronique, par exemple.

Sans doute faut-il s'en remettre au "naturel", adopter un comportement qui mette à l'aise les deux interlocuteurs.
Et puis, qu'importe le choix. L'important n'est-il pas qu'il reflète le "respect, l'éducation, la tradition...tout ce qui fait de nous de braves gens", comme me le disait récemment un ami hésitant sur cette question ?

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AJT agités

Tous les samedis et mercredis après-midi, les AJT s'agitent autour des voitures candidates au lavage.

L'Association des Jeunes Turballais collecte ainsi des fonds pour les fêtes, animations, voyages et autres activités qu'ils organisent.

Ils cherchent d'ailleurs au autre nom pour leur association, un nom à consonance bretonne semble-t-il.

AJT me convient très bien, et j'espère que le changement éventuel de nom n'enlèvera rien à la vivante agitation dont ils font preuve actuellement.

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JUIN 99
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Cobayes or not cobayes ?

Des amies m'ont proposé de signer une pétition contre l'élevage des animaux, et en particulier des chiens, dans le but d'en faire des cobayes, des sujets d'expérimentation médicales et pharmaceutiques.

J'ai refusé de signer.

J'ai refusé parce que le problème n'a pas de réponse évidente pour moi.
Bien sûr, il faut utiliser toutes les possibilités de simulation, de prévision dont nous disposons pour limiter les expérimentations animales au minimum indispensable.
Et travailler sans cesse à la diminution de ce minimum.

Mais il ne pourra sans doute jamais être nul.
Je préfère que le chirurgien dégrossisse sa technique de transplantation sur un animal plutôt que sur une personne.
Je préfère voir élever des porcs capables de fournir des coeurs aux hommes (ils en ont si peu !), plutôt que de voir des hommes décéder faute de donneurs.
Je préfère ... C'est une question de choix du moindre mal.

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La vie partagée

La vie est injuste.

Elle est faite de plus et de moins.
De plus chanceux, de moins habiles, de plus intelligents, de moins riches. De plus, de moins ...

Mais c'est devant la qualité de la vie, la maladie et la mort que ces plus et ces moins font mal.

Pourquoi ce handicap, si jeune ?
Pourquoi cette souffrance, si tôt ?
Pourquoi cette disparition trop précoce ?

Et parfois je rêve d'une Vie globale octroyée à la Terre et partagée entre tous : même dose de vie saupoudrée des même doses de bonheur et de malheur.

Mais serait-ce encore la vie ?

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Des paupières aux oreilles

Chacun est une gêne pour son voisin, à un moment ou à un autre.

Parce que les oreilles n'ont pas de paupières, les brrruits que nous prrrroduisons contribuent pour une part importante aux gênes ordinaires et inévitables de la vie courante et peuvent constituer des obstacles au sommeil ou au repos.

Inévitables sans doute mais vraisemblablement atténuables si nous en avons conscience.

Il est souvent possible de mettre une sourdine aux tondeuses du dimanche après-midi, aux lave-linge nocturnes, aux cyclomoteurs pétaradants, aux portes qui grincent ou claquent, aux appels criards ,...

C'est une attention de chaque instant, un état d'esprit permanent, une mise en application quotidienne du respect que chacun doit à chacun.
J'aimerais que, demain ...

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Utopies

Et si je te parlais d'Utopie ?

Cette planète dont la société n'hésiterait pas à dépenser des fortunes pour sauver les baleines prises dans les glaces, pour démazouter les mouettes engluées, pour protéger les pingouins et les bébés phoques, pour assurer la tranquillité de l'ours des Pyrénées, la reproduction du loup du Gévaudan ...

Cette planète dont chaque citoyen aurait à coeur de procurer l'existence la meilleure à son ou ses animaux de compagnie : nourriture, soins, toilettages ...

Bien sûr, ce serait aussi une planète où chaque individu compterait, serait considéré, recevrait du seul fait de son existence un salaire qui le ferait vivre et lui donnerait la possibilité de contribuer à la vie de l'ensemble.

Les scientifiques découvrent presque chaque mois des planètes dans d'autres systèmes stellaires que le nôtre.
Alors, peut-être Utopie, un jour ...

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JUILLET 99
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Le nombril du voisin

La vue d'un voisin obsédé par son nombril incite à en faire autant.

Le nombriliste s'installe en tous lieux en fonction de son seul bien-être : il accapare les couverts de la table, saisit les meilleures boissons, s'installe en force aux meilleures places du port, court-circuite les files d'attente.

J'ai vu tout ça en un week-end, servi par la même personne.
Je l'ai plus précisément subi.
Et j'ai eu envie de dire à mon tour : "Et moi, et moi, et moi !".
Au risque de tomber dans le travers que je veux dénoncer.

La prise de distance par rapport aux comportements insupportables est souvent difficile. Elle permet pourtant la réflexion nécessaire pour éviter les emportements dans le sens du courant.

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La gravité des mots

Les mots sont trop souvent comme les satellites autour d'une planète : leur poids change en fonction du sujet et du contexte.

Il en est même dont le poids devient négligeable tant ils se sont éloignés des conditions de leur lancement. On ne sait même plus s'ils existent. Tout juste se rappelle-t-on les avoir commis.

J'aimerais que demain les mots gardent leur poids, que les paroles gardent leur sens, et que la gravité de notre bonne vieille planète continue d'entretenir le ballet des satellites volages.

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Molène

Notre petit tour en mer d'Iroise de la semaine dernière nous a fait débarquer à Molène.

Jolie petite île de quelque 250 habitants permanents; roches menaçantes tout autour mais accès franc et bien balisé; abri maritime précaire mais bien défendu du sud-ouest; maisons de styles très variés, généralement bien entretenues et flanquées d'un jardin fleuri et (ou) cultivé; rues et chemins propres et aménagés.

Globalement accueillante, donc.

D'autant plus accueillante que le salut des îliens entre eux et au visiteur semble systématique, naturel.
Le salut que se portent les promeneurs d'une région peu fréquentée ou les pratiquants d'une activité peu courue : randonneurs en montagne, navigateurs hors-marinas, ...

Le petit nombre permet sans doute cette attention de tous envers chacun, attention qui pose sans doute parfois quelques problèmes, mais qui nous a semblé bien agréable pendant notre court séjour à Molène.

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Clin de nombril

Dites-moi : utilisez-vous votre clignotant de voiture ? Systématiquement, et pas seulement quand vous y pensez ?

Pour ma part, je l'oublie de temps en temps. Mon grand âge, peut-être ...

Ou bien alors je suis le laxisme ambiant : il me semble voir de plus en plus souvent les voitures changer de direction sans prévenir l'automobiliste qui suit ou celui qui attend au stop ou au rond-point.

C'est un détail sans doute, comparé aux erreurs de conduite redoutables commises quotidiennement sur nos routes.
Mais il montre que le nombrilisme n'épargne pas le conducteur.
Peut-être même est-il aggravé par la présence de l'encombrant volant air-bagué à proximité du-dit nombril.

Moi et ma bagnole savons où nous allons.
C'est qui, les autres ?

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AOÛT 99
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Détérioration

Le paludier de La Turballe a tombé le masque !

Non, il ne se cachait pas.
Il se montrait trop, au contraire.
Il était même là pour ça, pour être vu, pour donner une bonne image de la ville et de ses marais salants.

Il fait la grimace maintenant, une grimace métallique comme la forme de treillis sur laquelle viennent se fixer les petites plantes vertes qui l'habillent.

J'appréciais modérément le masque, préférant une trogne un peu plus stylisée. Mais je n'aime pas du tout la grimace.

Pour me consoler, il me plaît de penser que c'est la grimace de notre paludier aux petites têtes désoeuvrées qui l'ont mutilé.

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Travail du chapeau

Un jeune en mal d'argent de poche aurait trouvé un job qui l'occuperait 12 heures par jour, 7 jours par semaine, pendant les deux mois de ses vacances scolaires, pour quelques centaines de francs par mois.

Je ne veux pas y croire.
J'ai dû mal comprendre.

Ou bien alors c'était dans un pays d'où nous importons nos chapeaux de paille de l'été ou la plupart de nos chaussures de sport.

Et l'affaire serait différente, bien entendu ...

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Handicap privilégié

Je ne comprends pas que le handicap ouvre droit à des privilèges : réductions, priorités, meilleures places aux spectacles, ...

Je pense que la personne handicapée en souffre, elle qui ne veut souvent (je pense) qu'avoir la possibilité de faire, agir, se comporter comme tout le monde.

Que la société s'organise pour que l'ensemble des citoyens, les gros, les maigres, les cons, les manchots, les sciatiqués, les nerveux, les lents, les en-fauteuils ...puisse s'y épanouir serait déjà une chose magnifique.

Les petites faveurs qu'elle distribue ici ou là ressemblent à autant de billets d'excuse de ne pas faire davantage.

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À bon port

Grand frais de SW ce mercredi pour notre retour de Houat : Scipio va battre ses records de retour vers La Turballe.

Mais l'entrée de son port d'attache peut se révéler délicate par ce secteur de vent et il appelle la capitainerie pour avoir une idée de la houle à la côte.
En vain.

De bonnes raisons font sans doute que les gens du port n'ont pas la possibilité de répondre aux appels VHF.

De nombreuses autres capitaineries se sont pourtant organisées pour ça et répondent (presque) systématiquement.

Pour notre confort de consommateurs de pontons ou de corps morts, mais aussi pour notre sécurité.

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Porte-avions trop court

Vingt milliards de francs pour un porte-avions nucléaire !

Pour ce prix-là, combien d'hôpitaux, de lycées, de maisons de retraite, de RMI, de salles de sports ...?

Quelle quantité de qualité de vie en plus pour chacun ?

Bon, je sais bien, on va dire : "Oui mais, les méchants peuvent nous attaquer. Il faut nous défendre, défendre nos biens, notre liberté"

Et alors ?

Est-ce une utopie de croire que les guerres deviendraient anachroniques si l'argent de tous les armements du monde était placé dans le bien-être et l'éducation des populations ?

Les affamés et les fanatiques s'attaquent aux riches et aux symboles.
Aux porte-avions nucléaires.

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SEPTEMBRE 99
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Ruban noir

Tandis que Scipio se refaisait une beauté, la semaine dernière, j'ai pu apercevoir un grand brûlot du côté de la criée de La Turballe.

Il produisait une épaisse fumée noire, digne des feux de vieux pneus allumés par certains grévistes quand ils veulent montrer le sérieux de leurs revendications.

Je n'ai pas vu de manif.
Sans doute brûlait-on des vieilles caisses ? de vieux cordages ou vieux filets ?

Je ne sais pas.
Je crois savoir par contre que tout ce qu'on peut brûler de façon sauvage n'est pas sans effet sur l'environnement : production de particules de carbone, d'acides, de PCB, de dioxines, toutes choses dont on parle régulièrement dans nos journaux.

A une époque où les collectivités sont invitées à se regrouper pour construire et faire fonctionner des incinérateurs "propres", je me suis étonnée que ces feux aient pu être ordonnés.
Les touristes du mois d'août, amateurs de rubans bleus, villes fleuries, et autres labels, ont dû s'étonner également de cette tache sur le bleu de la baie.

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Demain ?

C'est le siècle de la communication : les nouvelles vont vite.
Les bonnes et les mauvaises.
Les vraies et les fausses.

Et l'ensemble contribue à une vision bien incertaine du monde et de son avenir.
Trop vaste, trop mobile, trop floue.

Quel environnement imaginer pour nos enfants et petits enfants à partir des informations scientifiques tantôt alarmistes, tantôt enthousiastes ?
Dans quelle humanité vivront-ils, globalement solidaire ou localement fanatique ?

La nature humaine change si peu qu'elle peut leur faire vivre le pire et le meilleur, sans prévision possible du lieu ni du moment.
A moins que ...peut-être, une crise de conscience mondiale pour une prise de confiance dans ce même monde ?

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Pub gratuite ?

Tout le monde le voit bien : la pub envahit Internet : sites, portails, moteurs de recherche, forums, courriers.

Une partie de plus en plus grande de l'argent versé à France Télécom pour la communication sert à payer le chargement d'images -et mêmes de pages- non demandées, non recherchées, dont on ne veut pas.

Pour accéder aux quelque 6% d'informations éducatives sur le net, je dois slalomer entre plus de 85% de sites commerciaux.

Je sais bien que rien n'est gratuit mais je suis persuadée payer ainsi trop cher un grand nombre de services dits gratuits.

La lassitude des internautes peut provoquer le retour du balancier, mais dans combien de temps, et au prix de quelle régression ?

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Prêt-à-penser

On nous prédit pour demain une informatisation comme il est impossible de l'imaginer.

Demain, c'est bientôt : 2005, 2010 ...
Les informations circuleront intelligemment, toutes seules, pour nous, pour notre confort dans nos entreprises, nos cuisines, nos voitures.

Nous parlerons à notre frigo pour qu'il nous présente le beurre, à notre terminal bancaire pour l'argent du beurre.
Notre voiture nous retirera le volant en cas d'alcoolémie illicite et prendra seule le contrôle des opérations.
Elle nous fera part de ses besoins : vidanges, entretiens, contrôles techniques. Peut-être même s'y rendra-t-elle seule ?
Notre informatique prendra soin de notre bonne santé en intégrant notre plus ou moins bonne mine, le temps prévu, les vêtements portés, notre alimentation, les résultats du dernier check-up.
Des chercheurs ont même réussi à actionner un robot par une activité cérébrale : plus besoin d'avancer le doigt vers le clavier, ni même de parler. Penser suffira !

Mais éprouvera-t-on encore le besoin de penser dans ces temps prochains ?

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OCTOBRE 99
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Zoo sur jungle

Claude Allègre veut éradiquer l'alcool de l'environnement lycéen.

L'intention est louable.
Sans doute conviendrait-il aussi de préserver nos chères têtes blondes (désolé du poncif) de la violence de certains films, de l'érotico-porno du diabolique internet, de la bêtise de certains feuilletons télévisés, de la grégarité de la société de consommation, d'eux-mêmes enfin si on considère que le ver est dans le fruit, le mal de l'inné acquis pour tous (bon, d'accord ... ;-).

Pour quand les lycées ouatés derrière les barbelés, s'ouvrant sur le monde d'après bac comme la porte du zoo s'ouvre sur la jungle ?

Eradicons, éradicons, il restera bien quelque chose.

Protégeons, protégeons, nous parviendrons bien à former des assistés !

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Dieux désabusés

« La science a fait de nous des dieux avant que nous méritions d'être des hommes."

Jean Rostand (1894-1977) écrivait ces mots à l'époque de la science conquérante, sure d'elle et dominatrice comme aurait dit un autre grand homme.

Ce sont aujourd'hui des dieux qui doutent, avancent à tâtons dans la découverte d'un univers qu'ils sont près de penser définitivement insondable, hors de portée.
Des apprentis-dieux qui désespèrent désormais d'en être un jour.

Peut-être trouveront-ils alors le temps de réfléchir à l'urgence de se muer en apprentis-hommes ?

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Demain, la Terre

Demain, mon garçon, la Terre hébergera 12 milliards d'âmes.

Les plantes génétiquement modifiées se satisferont de l'eau salée, l'eau potable des désalinisateurs étant réservée au réseau mondial de distribution.

La fusion nucléaire fournira une énergie pratiquement inépuisable, presque sans pollution.

Des vêtements intelligents feront l'interface entre nos activités cérébrales et l'extérieur, machines ou personnes, proches ou lointaines.

Les clonages et autres procédés de mutation génétiques auront standardisé les individus, réduisant les inégalités, améliorant le traitement des maladies.

Les temps seront meilleurs.
C'est heureux, non ?

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NOVEMBRE 99
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Myria-média

Foin des multimédias en voie de myriamédiatisation.

Non pas que je crache dans la soupe.
Mais j'en voudrais un de plus : le supermédia capable d'être le trait d'union entre ma personne et le reste du monde, capable de trouver instantanément l'information que je cherche.

Que dis-je ?
Capable même de savoir de quelle information je vais avoir besoin pour le travail ou l'activité (différence ?) en cours et de me présenter le résultat de ses recherches.

Non pas non plus que je déteste fouiner dans tous les coins de la toile médiatique : les bonnes surprises sont nombreuses derrière les façades poussiéreuses ou bien au delà des projecteurs publicitaires.
Mais alors, il faudrait inventer une machine à dilater le temps ...

L'invention d'un super-moteur perso, agent de liaison permanent mais débrayable à volonté est sans doute moins utopique.
Bien que demain n'en paraisse pas la veille ...

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Préfecture aux champs

Des décisions préfectorales concernant le monde agricole sont prises chaque année en octobre.
Elles paraissent dans la presse du département.

Comme il est difficile de lire du 49 au bon moment quant on est 44, j'ai rendu une petite visite au site internet de la préfecture du Maine et Loire.

Pour me rendre compte que l'information recherchée n'y était pas (oserais-je formuler que je m'y attendais ?).

Mais aussi que les images dévoreuses de mémoire et donc de temps de communication ne sont que de la vieille poudre pixellisée jetée aux yeux du contribuable qui les a financés.

Les écrans de 1998 sont plus nombreux que ceux de 1999, ce qui est compréhensible pour de la pub mais anormal pour de l'info.
Hors, la pub préfectorale, je ne vois pas ...

Il n'y a pas que l'informatique et internet dans la vie.
C'est d'accord.
Mais ce sont des outils que l'administration ferait bien d'apprendre à utiliser pour ses relations avec ses administrés : les autoroutes de l'information sont dans l'impasse quand les courriers électroniques tombent dans les oubliettes d'un disque dur d'oreille.

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Grande, la guerre

11 novembre 99.
La commémoration de la fin de la grande guerre.

La guerre qui a déchiré le ventre de mon père, découvrant ses entrailles pour le reste de ses jours.
Un éclat de bombe à Verdun.
Allemande ou française, il n'en savait rien.
Cela ne semblait pas avoir d'importance pour lui.

Il me semble que les langues se délient depuis quelques années.
Pas celles des survivants qui ont semblé impuissants à trouver les mots pour dire les horreurs vécues avant de disparaître.

Non, mais celles qui citent les correspondances de l'époque, les textes des écrivains contemporains.
Celles qui doutent de la justification du sacrifice pour la nation, qui parlent d'industries, de manipulations, de desseins machiavéliques plus ou moins conscients.

Ou bien encore celles que j'entends à la télé ce soir et qui disent plus généralement :
 "Va-t-en la guerre !"

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Robots géniaux

Le robot prendra-t-il le pas sur l'homme ?

On pourrait le souhaiter au regard d'erreurs humaines dramatiques récentes, dont celle du boeing égyptien.

Il est souhaitable en tout cas que l'homme parvienne à construire des robots lui interdisant de se tromper, capable de vérifier que ses calculs ont bien été faits dans le même système de mesure, que le conducteur du train a bien vu le feu rouge, que le pilote de l'avion a toute sa raison ...

La vie dans le monde actuel est de plus en plus complexe pour un cerveau humain souvent génial mais tellement fragile !
Lui associer la fiabilité de la machine réduirait le champ des catastrophes aux événements de la nature.

Et les robots géniaux ne seront jamais assez nombreux pour s'y attaquer.

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DÉCEMBRE 99
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Econo-quoi ?

Deux conflits économie-écologie ont été à l'ordre du jour cette semaine.

Les Américains viennent de détruire chez eux un barrage hydroélectrique pour recréer la nature écrasée sous le béton et l'eau "artificielle" alors que les Chinois construisent le plus grand barrage de tous les temps pour satisfaire leur consommation électrique future.

Les instances européennes (elles font parler beaucoup d'elles par les temps qui courent, sans doute pour faire oublier le rapport récent dénonçant les nombreuses gabegies), les instances européennes, donc, viennent de montrer la France du doigt pour avoir laissé les agriculteurs assécher et mettre en culture le marais poitevin, diminuant ainsi l'espace vital des oiseaux migrateurs.

Ecologie contre Economie ?

L'arbitrage n'est pas simple.
Je souhaite seulement qu'aujourd'hui comme demain, l'homme soit préféré à l'oiseau, et l'oiseau préféré à l'argent.

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Ô temps volé

Demain, j'ai repensé ma journée.

Je me suis revue rédigeant ce papier électronique, virtualité palpable du seul regard, avant le prochain "Sauvegarder" triomphal qui l'a soustrait à ma volonté.

Son devenir a plongé sous la puissance du doigt suspendu, sur la touche.
J'ai imaginé alors ces électricités trop compatibles que mon geste va séparer et figer en millions de paquets nanométriques ordonnés.

Le même doigt fichier-ouvrant les aura ranimé au bout d'une hibernation incertaine, leur a redonné sens pour que ce papier désordonné ait pu vous déranger.

Pardonnez-lui.

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Pétitionnaires

J'ai comme un doute ...

Une pétition circule actuellement sur Internet pour soutenir les femmes afghanes dont les conditions de vie sont déplorables, inhumaines.

Par deux fois, je n'y ai pas donné suite pour plusieurs mauvaises raisons plus ou moins clairement formulées.

D'abord, l'aspect grégaire d'une pétition ou d'une manifestation de masse m'a toujours viscéralement rebutée.
On ne se refait pas.

Ensuite, je vois mal l'impact que peut avoir une telle pétition sur des brutes fanatisées que l'adversité galvanise.
Elle peut sans doute informer les instances démocratiques mondiales des inquiétudes du peuple, mettant davantage en relief leur incapacité dans ce domaine.

Bref, je ne sais pas, et la prochaine pétition qui débarquera dans ma boite électronique me trouvera encore perplexe.

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Deuil

Un ami m'a quitté.
Un ami de longue date.
Depuis quelque temps déjà on n'y croyait plus.
Mais on voulait y croire, on s'accrochait à la plus petite chance, contre l'évidence.

Sans doute a-t-il cessé d'y croire lui-même.
Peut-être une mauvaise phrase entendue d'un mauvais conseiller, d'un mauvais médecin, l'a-t-il définitivement découragé ?

Il est parti.
Difficile de savoir de qu'on a perdu dans ces cas-là.
Pas plus facile de savoir ce qu'on a gagné : au mieux le vide de l'indifférence, au pire l'amertume et la rancoeur.

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Savoir faire

Nous saurons faire beaucoup de choses après-demain.

Mais c'est demain qu'il va falloir retenir le pétrole loin des côtes, aujourd'hui qu'il faut le pomper, hier qu'il aurait fallu éviter qu'un bateau ne sombre en deux lamentables morceaux.

C'est une bien petite misère qui arrive sur nos rivages bretons, comparée aux événements vénézuéliens, turcs, ...

Mais elle semble directement due à l'activité humaine la moins humaine (?) : la recherche du profit.

Se pourrait-il que demain la priorité soit enfin l'Homme, les activités industrielles, agricoles, touristiques ... étant toujours réfléchies, discutées et enfin développées dans le respect de cette priorité ?

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