Mamie m'a dit ...

   Humeurs 99 : j'ai entendu ...

J'ai vu J'ai lu Demain Dis-moi De mon temps


FÉVRIER 99 Portes 2000

J'ai entendu dire qu'on installerait à la fin de cette année des portes aux entrées de La Turballe, pour symboliser l'entrée dans le troisième millénaire.

Les symboles ont du bon et celui qui permet la prise de conscience du temps qui passe, des transformations qui s'y déroulent permet également la prise de bonnes résolutions pour ce futur qui nous arrive.

Mais on peut leur faire dire beaucoup de choses. Et il ne faudrait pas que ces portes installées représentent les voies étroites et frileuses que nous empruntons généralement quand il s'agit d'aborder ce futur toujours incertain.

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Choralines

J'en ai entendu parler seulement, mais sans doute entendrai-je un jour les "Choralines", ce groupe de Piriacais, Mesquerais (?) et Turballais qui donnent de la voix chaque lundi ou mardi, dans l'une ou l'autre salle communale.

  > Ouvertures musicales et humaines,
  > Culture bretonne et celtique,
  > Coopération,
  > Communication,
  > Convivialité

... sont inscrits au programme des Choralines qui ont chanté entre autres dans les églises de :
  > Mesquer
  > Piriac
  > La Turballe

mais aussi celles de :
  > La Baule
  > Escoublac
  > Pornichet
  > Le Pouliguen ...

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Cousin(e)s

A entendre certain(e)s, tous les Turballais seraient cousins.

Je veux bien que nous soyons tous dans le même bateau, sinon la même galère, mais, même dans l'arche de Noé, le lion n'était pas le cousin de l'antilope.

Il est vrai que La Turballe est relativement récente et que les quelques générations qui nous séparent de la petite quantité de personnes initialement installées se décrivent parfois assez facilement.

"Mon grand-père était le cousin de son arrière grand-mère ...", et tout ça fait des cousins germains et "remués de germains" !

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MARS 99
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Mamie ringarde

Ringarde, Mamie ?

Ringard, c'est un qualificatif qu'on entend ici ou là.
Pour qualifier un gentil vieux dépassé.
Pour différencier le marginal du troupeau dans le vent.
Ou même pour afficher soi-même son originalité et sa non-appartenance au dit troupeau.

Ringard : qui est médiocre, au-dessous de la moyenne, dépassé, démodé, dit le Petit Larousse.

Mais peut-elle avoir un dessous, cette moyenne qui va et vient au gré du vent des modes, comme le balancier autour de sa position d'équilibre ?

La ringardise serait-elle synonyme d'équilibre, de "bon" sens, et pourquoi pas de sagesse ?

Alors, ringarde, Mamie ?

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Cloches antimines

J'ai entendu les cloches de La Turballe ce lundi, premier jour de mars.

Je n'y ai pas prêté l'attention qu'elles méritaient, ces cloches qui voulaient porter semble-t-il la bonne nouvelle : l'entrée en vigueur ce jour-même du traité d'interdiction des mines antipersonnel.

"Interdire l'emploi, le stockage, la production et le transfert et procéder à leur destruction"

C'est bien.

C'est le début du début d'une marche sans fin.

Une goutte d'eau dans l'océan des tâches à accomplir pour que tous les hommes soient des hommes.

Mais elle existe.

Puisse-t-elle mettre le feu aux bonnes volontés qui sommeillent, faire tache d'huile sur les quelque six milliards de particules globales, dérisoires et immenses à la fois.

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Travail identificateur

Les personnages publics, journalistes, hommes politiques et apparentés, suivent consciencieusement les consignes gouvernementales concernant le féminin des professions.

On donne régulièrement du "Madame la député, la professeure ...", contrairement aux avis des petits Robert, Larousse et autre Littré. Mais doit-on s'arrêter là ?

Madame la ministre n'est-elle pas la serviteur de l'état, la membre du gouvernement ?

La féminisation du vocabulaire est sans doute une bonne chose.
Elle montre quand même notre incapacité à séparer la personne de la fonction et peut-être notre tendance à penser qu'une personne sans travail identificateur a quelque chose d'incomplet.

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Agitation médiatique

Une voix féminine au téléphone.

Elle me rappelle que je viens de recevoir gratuitement des exemplaires du quotidien qu'elle représente.
Me demande ce que j'en pense.
Et me propose un abonnement.

J'apprécie modérément le démarchage téléphonique.

Mais celui-ci m'a rappelé le problème de la presse quotidienne : les lecteurs se font rares.

Pour cause de sollicitations multiples, sans doute : titres spécialisés nombreux, télé, internet ...

Pour cause de manque de temps.

Et j'ai regretté que notre agitation dans le flot d'informations désormais disponibles et souvent envahissantes n'ait pas sa pause quotidienne, son heure sabbatique, son temps de réflexion assistée.

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AVRIL 99
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Bassineur

Souvent entendu :
"Si tu n'aimes pas ça, n'en dégoûte pas les autres !"

Moins souvent prononcé, mais sans doute aussi utile face aux prosélytes de tout poil, aux conseilleurs envahissants, aux professeurs emphatiques :
"Si vous aimez ça, n'en bassinez pas les autres !"

On revêt tous à certains moments le masque du prosélyte, du conseilleur ou du professeur pour quelqu'un d'autre.

Que ceux que j'ai pu bassiner ne m'en veuillent pas trop ...

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Chute ou envol ?

Vous devez entendre comme moi la cacophonie des avis des gens qui savent parler d'éducation et qui le font savoir.

Il faut que les jeunes s'épanouissent en toute liberté, sans contrainte.
Evacuer les barrières propres à empêcher la réalisation de leur personnalité et des "projets persos".

Il faut les protéger, mettre des garde-fous, construire des structures leur permettant d'acquérir les outils dont ils auront besoin.

Chaque mère de famille, chaque prof, chaque responsable de jeunes sait combien il est difficile de tenir un équilibre entre les extrêmes.

La liberté sous observation, la chute amortie, la prise de risque assistée ...
Le juste milieu existe, c'est sans doute celui qui fera durablement le jeune le plus heureux possible.

Mais le mieux (ou le pire) ne sera jamais connu ...

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Entendement

Pas envie d'entendre non plus, cette semaine.

Difficile de ne pas entendre : on n'a pas de paupières aux oreilles comme dit (je crois) une chanson récente.

Mais on peut tirer les rideaux sur l'entendement : ne plus entendre raison.
Quelle raison ?
La raison de qui ?

On peut s'y entendre un peu en maths, c'est facile, des savants raisonnables en ont édicté les règles.

C'est plus difficile en physique ou en biologie qui étudient un monde dont l'homme n'a pas construit les briques.

C'est mission impossible quand il s'agit de comprendre les actions des hommes, des individus ou des masses.

Je n'y entends rien et, cette semaine, je n'ai plus envie d'essayer.

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Petits bateaux, grandes idées

"Il n'y a pas de petits bateaux, il n'y a que de petits marins".

C'est bien connu : les grands navigateurs peuvent faire de grandes traversées avec de petites embarcations, les grands photographes réalisent de fabuleux clichés avec des boîtiers de tout le monde, les grands peintres ..., les grands écrivains ...

Il semble également que les idées simples peuvent amener la pensée vers de grands espaces lorsqu'elles sont "manipulées" par de grands philosophes.

Et donc que les idées ronflantes des petits esprits sont comme les grands bateaux des petits marins : à ignorer.

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MAI 99
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Dictons

Souvent entendu le mois dernier  "En avril, ne te découvre pas d'un fil".

Un dicton du bon sens populaire basé sur des générations d'observateurs météo.
Encore bien judicieux cette année, le fil en question devant même être de laine.

Pourtant j'ai du mal à y croire, à beaucoup de ces dictons un peu sentencieux.

Comme par exemple : "S'il tonne en mai, les vaches auront du lait".
Ou bien "S'il pleut à la Saint Médard (8 juin), il pleuvra quarante jours plus tard (18 juillet). A moins que Saint Barnabé lui coupe l'herbe sous le pied (11 juin)".

Je comprends mal l'effet du tonnerre sur le moral des vaches laitières, même brestoises.
Pas plus que les agissements conflictuels des Saints Médard et Barnabé dans la préparation à long terme des dépressions atlantiques.

Surtout avec des vaches génétiquement modifiées inconnues de nos anciens et une météo devenue insaisissable à force de bombe atomique, pollution, effet de serre et viagra.

Y'a plus d'saison ma pauv'dame !

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Ecoute obligée

Ecouter. Entendre. Comprendre.

Trois verbes qui m'apparaissent systématiquement comme chacun des dessous de trois cartes constituant le jeu de la société.
Dans des ordres différents, selon le brassage des cartes et la phase du jeu.

Ecouter pour entendre et puis comprendre.
Comprendre pour mieux écouter et donc mieux entendre.
Entendre le plus largement possible pour multiplier les endroits où poser son écoute.

Ce pourrait être sans fin, je crois.

Certaines obligations d'autrefois ont disparu ou sont mises à mal.
Obligation d'entendre les discours des hiérarchies diverses : parents, enseignants, politiques, religions.
Obligation d'écouter le conférencier, le professeur, la personne qui s'exprime d'une façon générale.

L'obligation était de trop, bien sûr.
Mais je trouve dommage que lorsqu'une bonne pratique est obligatoire, ce soit la pratique qui soit rejetée, et non son obligation.

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Brassens dixit

Je viens de réentendre un vinyle de Brassens.

"Quatre-vingt quinze fois sur cent ..." chante-t-il.

Il exagère, non ?

Alors, mauvaise langue, Brassens ?

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Pâturages informatiques

Il n'y a trop souvent rien à entendre sur la ligne téléphonique qui joint l'utilisateur désemparé d'internet et Wanadoo, son fournisseur d'accès.

Comme toujours, la pub est belle et l'abonnement y est dit facile.

Mais l'informatique est encore capricieuse et incertaine, même pour des gens autrement chevronnés que moi.

En attendant de pouvoir utiliser son ordinateur comme on prend sa voiture, il est indispensable que les services des fournisseurs d'accès en soient vraiment.

Sinon, le mouton pourrait se rendre compte qu'on est en train de le tondre sans vraiment le conduire vers les verts pâturages réticulaires promis.

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De haut vol

Mes voisins me veulent du mal, mes voisins veulent mon bien.

Et je me demande pourquoi je n'apprécie pas.
Ma propriété est accessible à mes amis : ma voiture, ma maison, mon bateau (et pourtant ...), mon temps (mais m'appartient-il, celui-là ?) ... Je tiens sans doute moins aux objets qu'aux outils ...
Mais ce que je prête aux amis reste ma propriété et les outils sont des objets utiles.

J'aimerais en la circonstance avoir l'attitude de Brassens qui conseillait au voleur de sa guitare de l'utiliser judicieusement.

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JUIN 99
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Port de plaisance

J'entends régulièrement parler de l'agrandissement du port de plaisance de La Turballe.

Se fera, se fera pas ?
Bonne ou mauvaise chose ?

La liste des avantages et des inconvénients ne sera jamais close, tout comme les discussions et qu'elle peut nourrir.

Je serais plutôt pour.
  • Il s'agit d'utiliser notre environnement et de l'adapter pour le bonheur de l'ensemble des personnes qui y vivent et qui y vivront.
  • Les techniques existent, forcément imparfaites, qui permettent d'évaluer les influences de ce type de construction sur l'environnement actuel et futur, influences dérisoires devant certains événements naturels tels que les tempêtes, les séismes ou les explosions solaires (annoncées pour l'an prochain).
  • Les moyens financiers dépendent de ce qu'on entend par "ensemble des personnes" : Turballais ? Français ? Européens ? ...
  •  ...


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Gants syndicaux

J'ai cru entendre, sur mes ondes préférées, celle de France-Inter-la-Ringarde, que des tests d'embauche avaient été annulés à la demande d'un syndicat national bien connu, parce que un texte contenait les mots "serpillière" et "balai".

Mots dégradants s'il en est, quand ils désignent des outils manipulés par des techniciens de surface.
C'est Jean-Baptiste qui nous joue "Les Précieuses ridicules, le retour".

Mon hilarité aurait pu être totale si mes ondes préférées avait de plus rapporté les vocables de remplacement proposés par le non-dit syndicat.

"Interface humide" ?
"Collecteur nanocalibré" ?

L'interrogation m'est insupportable et mon sommeil risque d'en pâtir !..

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Chasseurs zélés

On a beaucoup entendu les hommes de chasse, pêche et traditions ces dernières semaines.

Chacun peut avoir ses goûts et convictions. Mais les traditions ne sauraient justifier ces convictions. Il en est de bonnes et de mauvaises.

Les souhaits de bonne année, par exemple, me semblent faire partie des premières.
La boucherie des corridas, pour un autre exemple, me semblerait appartenir aux secondes.

Pour le moins, ça se discute et ne peut passer pour un principe, une vérité d'évidence.
Même et surtout si ces traditions intéressent beaucoup de personnes et affichent des succès électoraux : le "bon" sens n'est pas obligatoirement le sens commun et notre société doit sans cesse se remettre à l'ouvrage de la réflexion sur son fonctionnement.

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Le silence de la mer

Muet comme une carpe.
Les poissons ne parlent pas, ne crient pas.
Du moins, on ne les entend pas.

Heureusement !
Sinon, comment pourrions-nous encore tirer hors de l'eau le maquereau accroché à l'hameçon de notre ligne ?
Aurions-nous encore le coeur à le frapper pour l'assommer, à le vider et l'étêter.
Le pêcheur professionnel travaillerait dans la cacophonie des cris de milliers de poissons de toutes espèces tout juste déversés du filet piégeur.

Foin de sentimentalisme ! Il faudrait bien faire avec, comme dans les abattoirs, éventuellement en instillant un peu "d'humanité" dans la mise à mort. En utilisant des boules "Quiès".

Mais heureusement, les poissons ne crient pas.
Du moins, on ne les entend pas ...

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JUILLET 99
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Discours de fête

Diverses personnalités politiques et responsables (non, ce n'est pas forcément un pléonasme) accompagnaient la croisière annuelle organisée par le centre de Pen-Bron.

Je veux croire qu'ils sont venus pour participer à l'événement, prendre le pouls d'une communauté disparate d'un jour : handicapés, soignants, voileux, ... et non pour profiter de son côté médiatique.
Mais tout est tellement lié ...

Les discours qui se sont succédés ce samedi soir sous le chapiteau de la fête m'ont quand même semblé trop emprunts d'autosatisfaction, de congratulations réciproques, trop construits de mots convenus, lissés, polis, acceptables par tous.

Sauf peut-être par nos jeunes handicapés affamés et morts de sommeil à cette heure tardive.

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Roses de Houat

Diverses personnalités politiques et responsables (non, ce n'est pas forcément un pléonasme) accompagnaient la croisière annuelle organisée par le centre de Pen-Bron.

Je veux croire qu'ils sont venus pour participer à l'événement, prendre le pouls d'une communauté disparate d'un jour : handicapés, soignants, voileux, ... et non pour profiter de son côté médiatique.
Mais tout est tellement lié ...

Les discours qui se sont succédés ce samedi soir sous le chapiteau de la fête m'ont quand même semblé trop emprunts d'autosatisfaction, de congratulations réciproques, trop construits de mots convenus, lissés, polis, acceptables par tous.

Sauf peut-être par nos jeunes handicapés affamés et morts de sommeil à cette heure tardive.

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Dauphins espiègles

J'aurais bien aimé entendre les deux grands dauphins qui nous ont accompagnés au sortir de la rade de Brest.

Pendant presque un mille, ils ont joué devant l'étrave du voilier, l'effleurant à quelques centimètres, chacun de son bord.

La houle soulevait régulièrement la coque du bateau au-dessus d'eux et nous avions l'impression que sa chute dans le creux de la vague allait les frapper.
Ils nous présentaient parfois le flanc, nous laissant apercevoir un oeil qui nous semblait rigolard, joueur pour le moins.

Les appeler était bien sûr irrésistible, tant nous étions persuadés qu'ils s'amusaient de nous voir dans le balcon.
Nous entendaient-ils ?
Nous ont-ils répondu ?
Peut-être. Nous ne sommes sans doute pas sur la même longeur d'onde !?

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Choralines bretonnes

Je suis allée entendre les Choralines à Quimiac, ce dernier mercredi.

Chants bretons pour la plupart.
Bretons par la musique et bretons par les paroles, pour quelques uns.
Je comprends peu la musique (je peux déguster les bonnes choses sans les analyser, rassurez-vous), mais la langue bretonne m'est parfaitement étrangère et sa dégustation m'est difficile.

J'ai apprécié la soirée proposée, particulièrement le plaisir de chanter émanant du groupe.
Mais les applaudissements ne sont sincères que lorsque la critique est possible, fût elle injustifiée ou formulée par des incompétents au nombre desquels je me compte.
J'ajouterais donc que ce spectacle m'a montré la difficulté de faire chanter un choeur à l'unisson, sans décalage audible provoquant l'érosion des rythmes, la netteté des attaques.
J'ajouterais encore que les paroles de beaucoup de ces chants bretons donnent de la mer et des marins l'image un peu trop "paimpolaise" des gentils p'tits gars bercés par la houle. Les choeurs de marins quand le coeur n'y est pas sont d'une autre tonalité.

Belle soirée vous disais-je ...

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AOÛT 99
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Baliser la nuit

Le son d'une balise en mer, dans la nuit.

Quand la visibilité est bonne et que la lumière de la balise est identifiable, il ressemble à une invitation de cette balise à la regarder de plus près, à suivre sa grande respiration, rythmée par ses mouvements dans la houle.
Avec une pointe de mystère autour de cette musique venue d'en bas, des dessous de l'eau.

Quand la mauvaise visibilité convertit la balise en corne de brume, l'invitation à la regarder se transforme en incitation à la trouver.
Et l'instant porte moins aux vagabondages de l'esprit : l'impression d'un appel qui vient de partout fait regretter les capacités de certains animaux en localisation sonores ou ultrasonores.

Une balise à virer dans le brouillard, uniquement au son qu'elle produit, était souvent l'occasion de sueurs froides ; les appareils de navigation actuels permettent heureusement de la positionner par rapport au bateau et donc de savoir de quel coin de grisaille elle appelle.

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A la fraîche !

Ça y est ! 21°C : c'était la température de l'eau à La Turballe, hier.
Et je me suis enfin baignée un peu plus longuement.

J'emmène toujours un thermomètre avec moi, pour éviter les mauvaises surprises : il me faut être prudente, à mon âge !

J'ai parlé de mon âge.
Pas d'autre chose !
Pas de la vieillesse dont ricanaient récemment mes voisins de plage, vieux gamins s'ennuyant sans doute de trouver l'eau encore trop fraîche.

La fraîcheur d'une eau de jouvence pourtant !

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Accents du Sud

Ma semaine a vibré aux accents de l'Ariège.

Les accents des mots qui chantent.
Les mêmes que les nôtres, avec une parure différente.
Des mots différents aussi : j'ai compris pourquoi une "pimpillouse" pouvait ne pas "s'espanter" devant un beau spectacle, par exemple ...

Il me semble qu'on reconnaissait aussi un Turballais à son vocabulaire et à son accent, il n'y a pas si longtemps : des "a" un peu spéciaux, des confusions entre les "an" et les "on", certaines syllabes qui traînent ...

Le brassage des populations efface les différences, sans doute.
C'est dommage : notre petit Larousse manque de ces mots qui risquent de disparaître, du Morbihan, du Maine et Loire, de l'Ariège, pour le peu que je connaisse.

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Séismes de riches

Un Californien en visite touristique pendant le tremblement de terre en Turquie racontait à la télé qu'il avait l'habitude des séismes, qu'il n'avait donc pas été surpris, mais que les effets de celui-ci l'avaient particulièrement impressionné.

J'ai pensé alors qu'à magnitude égale, un gouffre (mauvais, non ?) sépare les séismes d'Ankara et de Los Angeles, celui du PNB.

Sans doute les américains sont-ils assez riches pour que tout l'argent nécessaire à la construction d'immeubles "antisismiques" ne fonde en bakchichs et pots de vin.
Il en reste un peu pour faire des bâtiments aux normes.
Et même quand les dollars viennent à manquer, la planche à billets américaine est toujours prompte à en tirer de nouveaux, sur le dos du reste du monde.

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Genèse et Big Bang

Je viens de réécouter l'enregistrement d'une conférence donnée par un Jésuite astrophysicien :"De la genèse au Big Bang".

Il y insiste beaucoup sur la relativité des sciences dites "dures", la subjectivité des scientifiques de tous bords, et l'impossibilité fondamentale où ils se trouvent de connaître un monde dont ils font partie.

Je comprends le discours. Il entre dans "ma" logique.

Je ne comprends pas l'insistance en forme de points suspensifs un chouïa interrogatifs :
Mais alors, si l'Homme n'est pas tout, ne comprend pas tout ...?
L'origine de l'Univers ...?
L'apparition de la vie ...?
L'apparition de la conscience ...?
Hasard ou nécessité ...?
Hasard ou volonté ...?
Dieu ...?

La raison des hommes m'a toujours paru à la fois trop dérisoire et diverse pour produire un discours raisonnable sur un Dieu forcément universel et universellement accessible.

Les points d'interrogation ne m'intéressent pas pour eux-mêmes, mais pour les solutions qu'ils recèlent. Or notre conférencier le rappelait : on ne trouve que ce dont on a préalablement l'intuition.
Quid de l'intuition de Dieu à l'échelle de l'Homme ?

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SEPTEMBRE 99
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Le choix du moule

A la télé, aujourd'hui, un reportage sur les élèves français frontaliers qui ont choisi de fréquenter des établissements scolaires belges plutôt que français.
"Il y a plus de discipline."
"Les élèves sont mieux encadrés, mieux tenus."

Le reportage ne dit pas le nombre d'élèves belges ayant choisi les collèges et lycées français pour leur ambiance plus "cool".

Je ne sais pas si les différences entre les établissements français et belges sont réelles.

Je pense néanmoins que des différences d'ordre pédagogique sont une bonne chose et qu'elles devraient exister entre les établissements français eux-mêmes : nos enfants sont très divers et ont besoin de milieux différents pour s'épanouir.
Davantage de soutien pour les anxieux, d'encadrement pour les turbulents, de liberté pour les créatifs ... La liste n'est pas exhaustive des critères susceptibles d'intéresser les familles dans le choix d'établissements éventuellement "à la carte".

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Vivent les pots

J'ai entendu ... j'entends trop !
Je suis obsédée par le bruit.
Le bruit est partout.
Pas le son, mélodieux, harmonique.
Non le bruit, brouillis, brouhaha.

Le sifflement de l'ordinateur, le ronflement de la cafetière, du micro-onde, les rythmes chaotiques du lave-linge, du lave-vaisselle, les longs soupirs et ronronnements du frigo, tous ces appareils qui nous facilitent la vie mais nous encombrent les oreilles.

Nous ? Mais peut-être suis-je la seule ?

Sinon, pourquoi les fabricants ne construisent-ils pas des appareils silencieux ?
Pourquoi supporte-t-on voitures radio-hurlantes et cyclomoteurs pétaradants dans nos villes, les tondeuses ou tronçonneuses du week-end dans nos paisibles campagnes, les scooters de mer et autres engins de glisse nerveuse et motorisée autour de nos voiliers.

Des appareils existent, qui filtrent les bruits : dès que j'ai "un peu" de sous ...

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Pari-Plouk

Entendu à la télé : "plouk" vient du breton.

Le petit Larousse ne le dit pas :"paysan (péjoratif), personne fruste".

Plougasnou, Plougastel, Plouguenast, Plouguerneau et un certain nombre d'autres villes, villages et bourgs bretons contiennent effectivement ce fameux "plouk" et il n'est pas douteux que l'intelligensia parisienne avide de nos plages iodées ait trouvé facilement dans cette singularité l'occasion d'afficher sa différence.

Que ces esprits supérieurs se rassurent : il n'est de pire insulte pour un breton sur ses terres (ou sur ses mers) que d'être traité de "parisien !".

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Bruit de fond

Ne rien avoir à dire n'est pas dramatique en soi, quoi qu'en disent les promoteurs de l'expression libératrice.

Ne rien avoir à dire et vouloir le faire savoir sans y parvenir l'est davantage pour l'esprit ainsi prisonnier de ses contradictions.

Mais ne rien avoir à dire et le dire quand même, s'il peut être la condition essentielle d'épanouissement du mobilomane, du journaliste, de l'homme politique, du prof ... cherchant dans l'écoute d'autrui une confirmation de son existence ou de son statut, peut devenir catastrophique pour le consommateur d'informations submergé d'inutilités.

Mamie, combien de temps encore oseras-tu participer au bruit ambiant ?

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OCTOBRE 99
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Tonnerre turballais

J'ai entendu le tonnerre au dessus de La Turballe encore cette semaine.
Et vu les éclairs qui vont avec.
Ou bien le contraire.
Non pas que j'ai vu le tonnerre et entendu ... non, mais c'est bien le tonnerre qui est une conséquence des éclairs : ils chauffent l'air à des milliers de degrés sur leurs trajets pendant un temps très court et provoquent des surpressions qui se propagent jusqu'à nos oreilles.

Les orages mettent toujours mal à l'aise.
Il nous semble percevoir une énergie énorme dans ces décharges aveuglantes et ces claquements assourdissants.

Pourtant, l'électricité mise en jeu lors d'un éclair n'est pas si importante : c'est à peu près l'électricité qui passe dans un lave-linge en une seconde.

Et si un gentil écolo rêvait de recueillir l'énergie de tous les coups de foudre se produisant sur le sol français et au-dessus, il devrait défigurer le paysage avec un réseau de capteurs pour ne récolter finalement que l'équivalent de la production d'une petite centrale thermique de 100 mégawatts.
Dommage ...

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"Trop" insuffisant

"Trop d'impôt tue l'impôt".
Ils auraient dû disparaître depuis belle lurette si la rengaine avait été vraie !

"Trop d'amour tue l'amour".
Quel amour d'abord ?
Et là aussi, si cela avait été vrai ...

"Trop de pub tue la pub".
Alors là, j'aimerais bien.
Mais là non plus, ça ne semble pas vérifié.
De la pub partout.
Radio, télé, téléphone pour bientôt, internénette ... nous sommes traqués par toujours plus de pub.

Et si vous vouliez vous évader à la rencontre de Dame Nature, vous vous retrouveriez encore devant des panneaux grands comme 108,5 pâquerettes, multicolores comme un jardin exotique, mobiles et froufroutants comme les frondaisons des champs de blé dans la bise de juillet.

Plus de récrimination tue la récrimination avez-vous dit ?

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Jeux de je

Entre les lignes de la toile cirée pliée sous l'asphalte, j'ai entendu les étoiles d'eau.

Comme un souffle improbable, une esquisse incertaine de l'eau de là-bas.

La courbure du temps tombé sous le sens m'a soudain paru hésitante, telle un logiciel ridé dans son délire égoïste.

Bogué le moteur, cloné mon agenda , polluée la fausse océane, mutagénée la mémoire de l'âme.

Rien ne va plus sous la toile de mes cauchemars.

Le jour se lève, les jeux vont se faire.

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NOVEMBRE 99
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Confidences

S'entendre.
S'entendre au sein d'une communauté ou d'une société nécessite-t-il la création et de structures spécifiques ?

La création de telles structures n'est-elle pas le constat que les liens internes sont distendus, qu'ils ne constituent plus la trame nécessaire au dialogue multidirectionnel (réticulaire ?) capable d'engendrer le consensus ?

J'ai apprécié que notre président Chirac ait déclaré sa discussion informelle, en tête à tête, "au coin du feu" avec son interlocuteur chinois, mieux adaptée que les réunions publiques pour parler des sujets qui fâchent, comme les droits de l'Homme.

Sans doute tous les modes sont-ils bons pour entendre raison.
Mais la raison du coeur préfère, je crois, la confidence (confiante) au débat public.
Non  ?

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Chaises parisiennes

Une dame inconnue marche à côté de moi dans une rue parisienne.
Elle se tourne soudainement vers moi :

"Vous rendez-vous compte : mes deux vieilles chaises devenaient dangereuses pour mon dos.
Je les ai descendues pour les vendre au brocanteur du coin.
Il m'en a proposé 10 francs !
J'ai préféré les donner au quidam qui traînait devant la boutique !
"

1) La vie à Paris n'est pas aussi froide et impersonnelle qu'un provincial pourrait le croire à l'observation de tous ces regards qui se croisent apparemment sans se voir.

2) Il y a fort à parier que le quidam aura pris le temps de négocier la vente des chaises au brocanteur pour 30 francs, le prix d'un bon réconfort, alcoolisé ou non.

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Stimulation douloureuse

Peut-on avancer quand on a une position stable ?

Peut-on créer quand on est heureux ?

Peut-on apprendre quand on est satisfait ?

Oui, certainement.
Jusqu'à un certain point sans doute.
Le point où paraissent ne plus être supportables le déséquilibre nécessaire au mouvement, l'arrachement nécessaire à la création, la fatigue nécessaire à l'acquisition du savoir.
Aller au delà nécessiterait de relativiser ce point d'inconfort : la perte d'équilibre, la douleur morale ou physique peuvent y contribuer.

J'y pensais ce dernier week-end quand Belmondo expliquait à Drucker pourquoi il n'aurait pas pu être boxeur :
"Pour être boxeur de haut niveau, il faut avoir faim".

Et pour être comédien de haut vol ?

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Psy citron

Un psychologue scolaire demande à chaque enfant d'une classe de faire un dessin de son choix.

Julien dessine deux maisons avec un enfant au milieu.

"Catastrophe, cet enfant est désorienté ! Il ne sais plus où aller !".

Et le psy de conseiller illico des séances de psychanalyse, psychothérapie, psy ...

L'homme de l'art sait.
Bon.
Deux maisons pour un Julien, c'est anormal.

Mais quand l'une est la maison de ses parents et l'autre la maison de sa Mamie, l'anormal n'est-il pas merveilleux ?

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DÉCEMBRE 99
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Toile d'araignée, de mer

Si vous les entendez, ne les écoutez pas.
Leur parole n'est pas fiable.
Leurs avis sont volatils,
Leurs décisions versatiles,
Leurs propos sans mémoire.

Si vous les entendez, cherchez seulement le fil.
Le fil de leur action, déroulé autour d'eux, accroché aux oreilles bienveillantes qu'il enserre comme un grand lierre parasite sur le chêne qu'il étouffe.

Si vous les entendez, fuyez, mettez les voiles, prenez la mer.
L'araignée n'a jamais pu tisser sa toile sur l'océan.
L'écho n'y retourne pas la parole laissée au vent.
Parole.

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Prendre langue

Six mille (6000) langues, environ, seraient parlées sur la planète.

Si vous trouvez que là est la raison de la cacophonie mondiale, rassurez-vous : il en disparaît une tous les quinze (15) jours.

La plus grande partie de ces six mille (6000) langues sont d'ailleurs en voix de disparition : quatre-vingt seize pour cent (96%) des langues ne sont parlées que par quatre pour cent (4%) de la population mondiale.

Au jour d'aujourd'hui, et à l'heure actuelle (avant le bug, en tout cas) une cinquantaine de langues (51) ne sont plus parlées que par une personne.

Donc, si mon entendement est "OK", l'humanité s'achemine vers le bilinguisme : la monophonie globale à tendance cacologique* et l'idiolecte* pour discuter avec soi-même.

(* et * : cf le jeune Larousse)

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Vieille honte ?

Les Aînés, les Anciens, les Vieux quoi !

Y aurait-il quelque honte à vieillir qu'il faille employer des mots circonspects pour en parler ?

Serait-ce le résultat de quelque erreur de la nature, de quelque injustice portée sur les disparitions précoces, de quelque manoeuvre fautive ?

Ce troisième âge devrait-il supporter un quelconque châtiment : âge de la lenteur, des raideurs, des peurs ...?

La lenteur de la sagesse, les raideurs de la tendresse, la peur de décevoir bien sûr !

Et alors la vieillesse est le nouvel âge - chaque jour recommencé - qu'il nous faut bien attendre et préparer quand on est jeune, enfin plus jeune ou moins vieux.

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Médias roses

Un pétrolier se brise dans la tempête au large du Finistère : au large ? (dis, maman, c'est loin, le large ?), y'a pas'l'feu.

Les deux moitiés coulent par 120 mètres de fond : ce type d'hydrocarbure est tellement lourd qu'il n'est pas près de reparaître en surface !

Y'a quand même du pétrole en surface : no problème, on va le pomper.

Le vent ramène la nappe gluante vers la côte : don't panic, les vents vont tourner dans le bon sens.

Les pompes sont inefficaces pour ce "brut" décidément trop épais : qu'importe, on va sortir les pompes ad hoc.

Des oiseaux mazoutés sont recueillis sur les plages de La Turballe (et d'ailleurs ?) : d'accord, mais le poisson (turballais) est dans l'eau, loin sous le pétrole.

Et puis, bonnes gens, rassurez-vous, d'après Météo-France qui ne se risque pas habituellement aux prévisions à aussi longue échéance, les vents devraient retarder l'accès de nos rivages à la nappe polluante au moins pendant 10 jours.

Après ?
Réjouissez-vous, bonnes gens !
Joyeux Noël !
Bonne année !


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Frison-Roche

Les heures de conduite automobile obligées sont l'occasion d'écouter la radio.
Que faire d'autre ?

J'ai eu la chance d'entendre la rediffusion de la "Radioscopie" de Frison-Roche diffusée aux alentours de 1970.

Je ne connais pas le personnage et je n'ai pas lu "Premier de cordée".
Mais cela ne saurait tarder : ce que j'ai entendu aide à mieux cerner ce qui fait la réussite heureuse de certains.

J'ai entendu à plusieurs reprises un homme affirmer qu'il n'a jamais fait que ce qu'il aimait, qu'il avait souffert, pris des risques, fait des choix, pour réaliser des buts, pour se réaliser.

J'ai entendu un homme revivre, non sans fierté, cette réalisation de lui-même, par la découverte des multiples visages de la nature, mais aussi de ceux qui y vivent.
L'apprentissage jamais fini du monde extérieur pour une richesse intérieure qui s'en nourrit.
(Bon, d'accord ...)

Et puis, rose de plaisir, je l'ai entendu placer la mer et la montagne au même niveau de communication, d'empathie avec la nature.
A l'inverse de Cousteau qui dénigrait, semble-t-il, la montagne :o(comme beaucoup de choses et de gens, d'ailleurs)o:

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