Mamie m'a dit ...

   Humeurs 99 : j'ai vu ...

J'ai entendu J'ai lu Demain Dis-moi De mon temps


FÉVRIER 99 Les folles journées

Cette semaine ou plutôt le week-end précédent, je suis allée comme chaque année aux "Folles Journées" musicales de Nantes.

Beaucoup de monde encore cette année. Mais sans doute une meilleure organisation : la circulation d'un concert à l'autre relevait moins de la performance physique que lors des éditions précédentes.

Si ma culture musicale trop modeste ne m'a pas permis d'apprécier quelques oeuvres de Debussy, j'ai pu néanmoins en écouter d'autres avec plaisir, comme le "Carnaval des Animaux" de Saint-Saens par exemple.

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Crottoirs

Les trottoirs turballais sont encore trop souvent des crottoirs.

Il suffit de quelques sans-gêne, ou inconscients, ou simplement imprévoyants comme ce couple que j'ai vu récemment attendre le dépôt de la crotte de Médor devant l'entrée d'une maison turballaise.

Heureusement que beaucoup de propriétaires de chiens sont sensibles à ce problème, telle cette dame qui m'a dit organiser la promenade quotidienne de Toutou de telle façon que la crotte (programmée) soit déposée à l'endroit adéquat.
Quand Paris met ses motos-crottes au repos, La Turballe s'efforce d'avoir des chiens citoyens !

Mais vous, n'avez-vous jamais marché là où la main de l'homme n'a jamais mis le pied ?

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Ile Dumet

Je viens de revoir l'île Dumet.
(Sacrée Mamie, naviguer à ton âge dans la froidure de février ...!)

Son allure de plus en plus "dépenaillée, dépouillée de ses arbres m'a rendue un peu plus triste.

Certains disent que les touristes voileux en sont responsables : les grands pins auraient pris ombrage de les voir fouler en trop grand nombre leur sol nourricier.

Pour les avoir vus proliférer sur les branchages depuis une trentaine d'années, je pense plutôt que les responsables sont les oiseaux, mouettes et goélands.

On s'est sans doute aperçu un peu tard qu'ils étaient en train de détruire la réserve protectrice qu'on leur avait fournie.

Replantera-t-on avant que la mer ne termine le travail en entraînant la terre qui n'est plus retenue par les racines disparues ?

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MARS 99
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Sable et mer

Les plages de La Turballe avaient fière allure lorsque je suis allée leur rendre visite.

Spécialement celle qui prolonge le port vers le sud et mène à Pen-Bron.

Elle semblait prendre plaisir à accueillir la houle de sud-ouest en se creusant comme le giron de l'abri ultime.

Bon, bon, d'accord ... faut pas pousser.

Mais quand même.

D'ailleurs je n'étais pas la seule à sembler apprécier ces moments, malgré le vent encore frais de cette fin de février : promeneurs et véliplanchistes étaient au rendez-vous. comme à chaque fois que la mer et la plage décident de se donner en spectacle.

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Les Envahisseurs

Les goélands s'enhardissent.

Il n'y a pas si longtemps, à l'époque où le port de La Turballe était un port d'échouage, ils restaient à l'écart des activités de la ville.

La pleine mer les regroupait sur les jetées du large ou bien les envoyait à la rencontre des bateaux qu'ils ennuageaient bruyamment dans l'attente des déchets de la pêche.

La basse mer les rapprochait de nous en leur permettant de profiter des charognes laissées sur l'estran.

Seules les survenues de mauvais temps les rapprochaient davantage : on les voyait alors sur le haut de la plage, assemblés en groupe serré, le bec dans le vent et la plume ajustée au corps.

Depuis ces temps-là, on les a vus fréquenter les poubelles de la conserverie de l'époque, blanchir le toit des immeubles, le pont des bateaux, les pontons du port.

J'ai même vu cette semaine- et pour moi, c'est la première fois- deux goélands s'offrir un bain de soleil sur le pavillon d'une voiture.

Sympathique, non ?

Sauf qu'on vient plus facilement à bout d'une bavure de super-glu que de certains rejets fienteux de ces gentils oiseaux.

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Ballon mennaisien

J'ai vu un ballon partir vers le Soleil.

Ça doit être toujours un peu émouvant, non ?

Il faisait beau, il faisait chaud ...comme un lundi de mars : ciel bleu et brise de nord-est.

Le cadre était sompteux (si, si ... ).
Ambiance printannière : soleil radieux, parfums d'une terre encore humide des giboulées récentes, ciel bleu sur l'herbe verte de l'aire de lancement (somptueux, disais-je ...).

Les jeunes du lycée La Mennais l'avaient bichonné avant son départ.
Ils lui avaient confié la nacelle contenant les expériences scientifiques, l'avaient enguirlandé d'un réflecteur radar et d'un parachute pour le retour.
Enfin, ils y avaient installé le moteur : 5 m3 d'hélium qu'on sentait pressé de prendre de l'altitude.

Et il est parti sous les applaudissements du public, sur fond de marais salants guérandais d'abord, puis rapidement tout seul à contre-soleil.

Bye, bye, ballon !

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L'ami Jean

J'ai revu l'ami Jean cette semaine.

Il est de la Presqu'île, lui aussi.
De Guérande.

Il passe sa retraite dans son atelier comme je la passe devant mon ordinateur.

C'est là qu'il a créé les nombreuses sculptures, huiles, gouaches et autre fusains que certaines expositions ont pu présenter.

Et dont je me demande si je suis capable de les mettre en page pour vous.

C'est promis : demain, j'essaie de vous présenter le travail de Jean.

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AVRIL 99
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Prénom et caractère

Les qualités d'une personne dépendent-elles de son prénom ?

Cela me plaît bien de le croire.

Jugez vous-mêmes :

Solange :
  "... aime à se cultiver",
  " ...méthode et persévérance",
  " ...égalité d'humeur".

Qui dit mieux ?

Mais vous, croyez-vous vraiment que le prénom d'un enfant façonne son caractère ?

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Hoëdic dans la ouate

J'ai revu Hoëdic ce dernier week-end.

L'île est toujours à l'endroit indiqué sur les cartes.
Son esprit sédentaire est une bonne chose : dans le brouillard à découper à l'opinel qui régnait sur la zone dimanche matin, le GPS du bord a pu cibler l'entrée du port d'Argol sans trop d'angoisses.

Bateaux à couple, étraves amarrées à la même tonne rassurante.

Longue soirée cotonneuse, propre à favoriser les ambiances îliennes des "voileux qui naviguent".

Les levers sont souvent tardifs dans les ports.
Il faut du temps au sommeil pour réparer, du temps au soleil pour se lever, réchauffer les îles, faire fuir brumes et brouillards.

Mais alors tous les éléments du décor sont à poste : le goémon qui luit sur les rochers, les bateaux qui se dandinent, un brin impatients, et là-bas, de l'autre côté de l'eau, la terre ferme qui attend le débarquement.

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Fermer les volets

Pas envie de voir cette semaine.

Pas voir le mauvais temps, les vacanciers pressés, les cultivateurs chimistes, les environnementalistes herbicides.

Pas voir les politiciens maquilleurs, les généraux bidouilleurs, les tyrans génocideurs.

Pas voir non plus les dommages collatéraux, les interdictions papales, les missiles à gogos.

Fermer la télé, les volets, la lumière, et dormir sans craindre les cauchemars : la réalité est bien pire.

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Port de Piriac

Scipio, le bateau familial, a trempé son lest dans les eaux piriacaises ce dernier week-end.

Parcours du chenal d'entrée pendant que le foc tombe sur le pont.
Affalage de la grand-voile dans l'avant-port abrité des vents d'ouest du moment.
Franchissement de la porte après une dernière vérification de la couleur des feux, du balisage.
Et pose de l'étrave bout au vent, bien calée entre ponton et catways.

Finis les prises de corps-morts risqués, les béquillages douloureux pour les bateaux, les débarquements humides.

Comme à La Turballe, la voile à Piriac est devenue plus agréable.

Et tant pis pour les nostalgiques dont je suis parfois : les milieux naturels inhospitaliers, les spectacles vaseux, les odeurs douteuses de marée basse peuvent être dégustés ailleurs.

L'équilibre est sans cesse à trouver entre notre souhait de rester proche de la nature et notre désir de l'aménager pour mieux s'en approcher.

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MAI 99
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Bécots bégueules

Les amoureux qui s'bécottent ...La chanson est bien connue.

Elle se moque gentiment des bégueules de tout poil qui ne comprennent rien à la jeunesse amoureuse.

Pourtant chacun sent bien qu'il doit y avoir une limite aux spectacles qui se donnent dans les lieux publics.

Une limite floue, variable en fonction du lieu, du moment, de la société ...de peu de chose souvent.
Une salle de classe n'est pas un banc public et les attitudes y sont différentes.

N'est-ce pas, Monsieur Brassens ?

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C'est l'printemps !

Vu comme tout le monde le soleil et la chaleur arriver sur notre région.

Avec difficulté, les nuages faisant de la résistance en fomentant quelques orages tonnants et larmoyants.

La végétation va pouvoir s'en donner à coeur joie, dans les parcs et les jardins, mais aussi dans les allées et sur les coques des bateaux.
Ça va pousser ...

Et va bientôt venir le temps de se plaindre de cette chaleur qui incite à l'herbicide et à l'antifouling pollueurs, qui verdit la mer, rend toxiques ses fruits et va jusqu'à retirer l'oxygène des branchies de ses poissons.

Jusqu'à l'hiver prochain !

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La Trinité

Scipio nous a emmenés dans les eaux de la Trinité cette semaine.

Vingt-trois milles de mer par vent d'ouest sympathique.
Derrière le génois réglé pour un près confortable ont défilé Piriac, l'île Dumet, la côte morbihannaise étirée de Damgan à la pointe Saint-Gildas, Port-Navalo et l'entrée du golfe, les Méabans ...
A choquer les écoutes, enfin : cap au Nord sur l'entrée du Crach en train de se remplir de la marée quotidienne.

Sympa, La Trinité.
De la voile partout, de toutes sortes.
Grands voiliers des coureurs d'océans, petits bolides des solitaires mini-transateux, monotypes des acrobates bouffeurs d'écoute.
Mais aussi de la vieille marine avec vernis, laiton, pics et boute-hors.

Vieux bourg veilleur d'estuaire et petites rues à gravir.
De la pierre (presque) partout.
Avec des fleurs qu'on sent bien aise de s'étaler sur ce versant protégé des bruines salées de nord-ouest.

La Trinité, le hâvre.

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Trophée des Lycées

Je suis allée voir régater les lycéens de La Mennais dans la baie de Quiberon.

Spectacle magnifique que ces 75 spis multicolores déboulant vers une des bouées sous le vent.

Bousculades et cris divers pendant que les focs se hissent et que les spis se dégonflent.

Et nouveau départ vers la bouée au vent, avec le chassé-croisé des tribords-babords qui disperse la flottille.

Oui, beau spectacle et belle image donnée par des jeunes, responsables de leur course, de leur bateau, de leur équipage.

Comme il est écrit quelque part, la voile, c'est physique, bien sûr, mais sa pratique demande une bonne dose de tout ce qui fait un responsable.

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Oiseaux et batraciens

C'est : "Je verrai, cette semaine ..."

J'irai sans doute à la bibliothèque de La Turballe dans le courant du mois de juin.
Il s'y tiendra une exposition sur les "Oiseaux et batraciens de la Presqu'île".

Je me suis toujours sentie confuse d'ignorer les noms des nombreux oiseaux rencontrés dans les marais, de ne pas toujours faire la différence entre mouettes (parfois rieuses) et goélands (souvent encombrants).

Quant aux batraciens et autres amphibiens, voilà bien longtemps que j'ai vu sauter une grenouille apeurée ou coasser un crapaud, le soir, sur le pas de ma porte. Je serai donc ravie d'apprendre qu'il en reste en Presqu'île.

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JUIN 99
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Foules dangereuses ?

Vu à la télé la tristesse autour des jeunes Bélarusses de Minsk tués par leur propre panique.

La foule m'a toujours fait peur.
J'ai l'impression qu'on y perd un peu de son identité, de son raisonnement. L'impression que l'individu se transforme en élément dans la masse. Que l'ensemble efface les différences et devient le coordinateur des pions ainsi créés.

Voyez Roland-Garros et les milliers de têtes qui oscillent en phase. Voyez les Holas sympathiques des stades, les cris unanimes après un but, un panier, un ace. Voyez les applaudissements convenus au théâtre, au concert.

J'ai l'impression que toutes ces unanimités fabriquées pour des événements plaisants peuvent devenir dangereuses lorsque les circonstances changent. Lorsque l'imprévu y engendre une panique, par exemple. Ou lorsque un manipulateur les utilise à son profit.

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Mauvais caractère

Comme beaucoup, je crois, je me suis passionnée pour les Internationaux de tennis de Roland Garros.

Des "presque vieux" qui recommencent à gagner alors qu'on les disait poussés irrémédiablement vers la retraite !
(Ça ne va pas jusqu'à me donner envie de sortir de la mienne, de retraite, rassurez-vous.)

Stephie Graff, Agassi, Medvedev, des "anciens" donc.
Mais aussi des doux, des calmes, qui "s'arrachent", se font violence à eux, pas aux autres.

Pas de raquettes jetées, brisées.
Pas de cris, de récriminations.
Pas de pleurs de rage, seulement des pleurs de joie d'avoir bien joué, sinon d'avoir gagné.

Qui a dit que pour gagner, il fallait avoir mauvais caractère ?
Ceux-là ont du caractère, et ça me plaît bien.

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Image turballaise

Comme tous les ans à l'entrée de l'été, La Turballe soigne son image de ville fleurie.
Massifs et compositions diverses donnent de la couleur à nos rues et à nos places.

Tout ne pouvant jamais plaire à tous (et particulièrement à moi, vous me connaissez  !), j'aimerais relever qu'un masque de carnaval n'est pas une fleur.
Celui qui est apposé sur le personnage fleuri représentant cette année un paludier donne sans doute une meilleure image de La Turballe que le masque légèrement aviné du pêcheur à la ligne de l'an passé.
Je pense cependant que l'ensemble gagnerait à être stylisé, laissant à chacun le soin d'imaginer la physionomie réelle du personnage.

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Branféré

Les animaux de Branféré m'ont paru bien calmes sous le soleil de ce début d'été.

Les singes délaissaient les cordages tendus entre les arbres de leur île.
Une famille de gibbons (?) donnait de la voix à gorge déployée sous le regard imperturbable d'un pélican.

Les innombrables paons, flamands, canards semblaient rechercher l'ombre des grands arbres ou la fraîcheur de l'eau.
Les biches et leurs faons, les wallabies, les marats se prélassaient dans l'herbe encore bien verte. Davantage d'activité sans doute du côté des autruches et émeus, picorant nerveusement le sol.

Une belle promenade portant la réflexion sur les multiples adaptations morphologiques du monde animal aux divers biotopes, sur l'extinction de nombreuses espèces pour cause de destruction par l'homme de ces mêmes biotopes, sur la difficulté de les recréer artificiellement pour relancer la développement d'espèces ne comptant plus que quelques centaines ou dizaines d'individus.

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JUILLET 99
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Croisière de Pen-Bron

Beaucoup de bateaux pour la croisière organisée par le centre de Pen-Bron.

Des voiliers surtout, mais aussi des vedettes et quelques bateaux de pêche.

Des présences remarquables :
le très breton Kofi Yamgnane ;
Charentes-Maritimes, le grand cata ;
"Spirit of ...", le bateau amiral, au passé tourmenté.

Remarquable également la météo capricieuse, toujours présente à l'esprit des organisateurs et des skippers, parfois présente jusque dans l'estomac des passagers.

Mais les stars désignées étaient les invités de la croisière : les handicapés des centres de Pen-Bron, de Perros-Guirec, d'Irlande et d'ailleurs.

Jeunes et moins jeunes, candidats à l'évasion d'un week-end, volontaires malgré (ou à cause de)
l'incertitude de la nouveauté,
l'inconfort du milieu instable,
les attentes d'une (trop ?) grosse organisation,
la fatigue d'une longue journée.

Tous ceux que j'ai pu rencontrer au cours de ces croisières en débarquaient harassés, mais incroyablement désireux d'y revenir.

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Marais toilettés

Les marais se refont une beauté après les pluies tardives du printemps.

Ils doivent être prêts à recevoir l'eau de l'océan.
Elle s'y étalera, s'exposera aux piques des rayons du soleil et aux caresses du vent qui la renverront pour un tour de plus vers les nuages, débarrassée de ses cristaux blancs.

Cette semaine, j'ai vu des paludiers retirer la couche de vase déposée pendant l'hiver.

A grands coups de las poussant l'épais liquide, le geste provoquant puis accompagnant la flexion du long manche, les pieds nus martelant la terre sèche et fragile.

Progressivement, un fond bien plan et ferme se construit au centre de l'oeillet. Il a la couleur grise, presque noire de l'argile encore humide, encore vierge du blanc du sel à venir.

Blanc sur noir, comme pour mettre en valeur le lent travail de la nature qui va bientôt se dérouler ici.

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Terre et Mer

Les îles Scilly étaient le but de notre voyage la semaine dernière.
Mais le vent de Nord-Ouest et la mer un peu formée du chenal du Four les ont définitivement repoussées du côté des rivages inaccessibles pour quelques membres de l'équipage.

Le repli stratégique vers les côtes de chez nous et l'Aber Wrac'h a permis de restaurer le moral des troupes. Quand la Mer est difficile, une certaine dose de Terre en adoucit les agressions.

Terre et Mer composent ensemble les paysages de ce profond et large Aber, y mêlent leurs bruits de clapot et de vent dans la végétation, leurs odeurs de marées et de cultures, leurs couleurs d'eau, de blé mûrissant, d'algues, de pâtures, de rochers, de rhododendrons multicolores ... Jusqu'aux véhicules amphibies de quelques ostréiculteurs qui tiennent un peu du bateau et de la voiture, sans être complètement l'un ou l'autre.

A mon retour, un courrier sympathique m'a rappelé cette ambiance:
Je ne connais pas bien les marais salants, mais je connais bien les abers et les rivières profondes du nord de la Bretagne où l'on retrouve cette ambiance entre terre et mer. Lorsque l'on vient du large, c'est un vrai bonheur d'y retrouver le calme. On entend les oiseaux, les chiens qui aboient...

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Grosse vache

Je n'ai malheureusement pas vu l'émission "La carte au trésor" animée par Sylvain Ogier.

Il y a parlé de la "grosse vache", autre nom soi-disant donné par les pêcheurs turballais à la grosse sardine.

Il est possible que ce nom ait été donné : les noms d'animaux de ferme donnés aux cailloux dangereux de nos côtes montrent les liens étroits qui existaient chez nous entre le travail de la terre et celui de la mer.
La vache, la truie, le mouton, la jument ... Les "petits" cultivateurs étaient nombreux à embarquer durant l'été pour renforcer les équipages des chalutiers de l'hiver qui tentaient leur chance à la sardine.

"Grosse vache" est néanmoins un qualificatif que je n'ai personnellement jamais entendu pour désigner une sardine.

Et si on a pu l'entendre ici ou là, ce n'est certainement pas avec la connotation péjorative qu'on y met actuellement : les pêcheurs attendaient trop de la sardine pour avoir la moindre envie de la dénigrer.

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AOÛT 99
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L'île d'Yeu

Scipio s'était déjà amarré aux pontons de Port-Joinville, le port principal de l'île d'Yeu.
Mais il n'avait jamais eu l'occasion de faire le "tour du propriétaire" de l'île.

Le tour des mouillages de la côte Sud, un peu de sable dans beaucoup de cailloux, abrités des vents de Nord mais non de la houle.
L'anse des Vieilles et son rocher immergeable, le port de la Meule qu'il faut approcher de très près pour en voir l'entrée, l'anse parsemée de roches au pied du vieux château.

Un petit tour entre les pontons de l'extension du port de plaisance, bien protégés, bien équipés, et un peu chers bien sûr.

Un grand tour également vers l'intérieur, mais sur un vélo des très nombreux loueurs de l'île.
Maisons basses en blanc et bleu, rues étroites et très fréquentées des bourgs, voies empierrées et vite poussiéreuses, chemins dans la lande et les bois, sentiers dignes de pistes pour vététistes.

Enfin, pour le dernier bain, une visite vers les grandes plages du Nord : beaucoup de petits bateaux de pêche mouillés à l'abri des roches des pointes; beaucoup de couleurs et d'animation autour du centre de voile "Juratlantique"; et une grandiose odeur de marée basse que le web ne peut malheureusement pas (pas encore ?) supporter ...

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Embouteillages

Que faire quand on est en vacances à la mer et qu'il pleut ?

On écoute la pluie tomber ?
Ringard !

On prend un livre ?
Fatigant !

On regarde la télé ?
C'est nul !

Non. On prend sa bagnole et on va traîner dans les grands surfaces.

Et quand cinquante à cent mille personnes font le même choix en même temps, ça fait dix à trente mille voitures bloquées sur les routes qui mènent à la ville.

Il faudra que j'y pense désormais : une bonne météo est indispensable avant de partir faire mes courses.

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Le Puy du Fou

Je n'étais pas allée voir depuis longtemps le spectacle du Puy du Fou.

L'histoire des gens de la Vendée depuis le moyen-âge jusqu'à la fin de la "dernière guerre".

Avec des sons à faire vibrer la peau et des lumières à ne plus savoir où porter le regard.

Et la foule partout.

La foule des figurants animant la scène, avec leurs chevaux de selle, bêtes de somme et autres animaux de ferme.
Avec leurs costumes, leurs outils, leurs jeux, leurs coutumes.

La foule des spectateurs aussi, captivés pour la plupart, à peine gênés par les trop nombreux flashs indisciplinés (et inutiles).
Certains d'entre eux (dont je suis, bien sûr) rêvant que la perfection de l'organisation aille jusqu'à l'évacuation satisfaisante des milliers de voitures parquées.

Spectacle pour le plaisir donc, mais aussi rappels d'histoires de l'Histoire pour aider à comprendre la Vendée d'aujourd'hui.

Globalement bien vu.

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Mur pas mûr

Un beau mur pour clôturer une propriété dans les environs de La Turballe.

Tout neuf. En pierre de qualité. Une construction de belle facture.
Une hauteur imposante aussi : il protège bien la propriété des regards indiscrets.

Mais tout ceci est vu en deuxième observation, pour essayer de comprendre la raison de la première, celle qui attire le regard du passant : des tessons de verres, culs et goulots de bouteilles fraîchement brisées ont été disposés et scellés sur le faîte du mur.

Pour dissuader les gamins de le franchir pour récupérer leur cerf-volant ?
Pour prévenir d'éventuels cambrioleurs de ce qui les attend de l'autre côté : chevaux de frise, pièges à loup, armes à feu ?

Ou alors tout bêtement pour retirer à certains occupants des lieux l'envie d'aller voir ailleurs si l'ambiance est meilleure ?

Ce matin, je me suis rendue sur le lieu de l'érection honteuse avec ma boite à images numériques : plus de tessons. Seulement les restes d'un tag qu'on a tenté d'effacer : PRISON
La raison peut-être et la pression sûrement font des merveilles ...


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Bonjour Ely

Ely est arrivé ce 24 août.

Mon cinquième arrière-petit-enfant.
Le troisième cette année.
Le dernier de ce siècle.
Que dis-je ! de ce millénaire.

Il a débarqué à son heure, tranquillement, à peine impatient.
Inventaires intermittents de ses nouvelles conditions de vie, gros sommeils, petits repas, légers sourires venus de rêves insaisissables, sursauts épars aussi indéchiffrables, plaintes brèves ...

À quelques nuances près, le lot de beaucoup de nouveau-nés d'un jour.

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SEPTEMBRE 99
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Aux mots complexes

J'ai fait dans l'interrogation homosexuelle cette semaine.

Un ami me demande de comprendre son homosexualité et a pensé m'y aider en me proposant de visionner un film : "Priest" traite de la difficile coexistence entre certaines pulsions amoureuses d'ordres divers et les normes de notre Société occidentale chrétienne.

Le problème posé me semble simple : des individus qui cherchent à s'épanouir et une société qui cherche à défendre sa cohésion.

Mais certains éléments du problème eux-mêmes me sont d'un accès plus difficile.
L'homosexualité et l'homophobie, pour l'exemple, ne sont déchiffrables et partageables que lorsqu'elles sont vécues, volontairement ou non.
Comme la passion des modèles réduits, du saut à l'élastique ou ... de la voile.

Un projet de documentaire télé accompagnait la cassette.
Il se propose d'exposer les cheminements possibles de parents apprenant l'homosexualité de leur enfant : rejet, questionnement, acceptation, soutien.
Il insiste sur l'appréhension confortable de ceux qui savent sans ressentir, qui discourent sans être impliqués.
Mais comment peut-il en être autrement ?

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Ronds de bateaux

Petite brise de nord-est pour sortir du mouillage de Pénerf ce premier dimanche de septembre.
Elle est juste suffisante pour déhaler Scipio, à contre courant de la marée montante, entre les perches du balisage.

La mer est plate, suffisamment ridée pour faire entendre son frottement contre la carène.
Le spi s'envole. Sereinement : il sait qu'il ne travaillera pas trop aujourd'hui.

Insensiblement, le Soleil prend de la hauteur, impose sa présence, calme le vent de la nuit.
L'océan s'assoupit et n'est plus qu'ondulations lascives sous un bateau qui s'ennuie.

Tiens ! Quelques rides là-bas sur l'eau ?
Quelques secondes de souffle d'air.
L'espoir.

Mais ces promesses de vent viennent de l'ouest.
Les épaules du spi en tombent définitivement sur le pont.
C'est au génois d'attendre la brise d'après-midi, le pennon en éveil, la toile souple, creusée, accueillante aux petits courants d'air qui voudront bien s'y engouffrer.

Les terres échauffées par le Soleil au zénith aspirent de plus en plus la fraîcheur de l'océan.
Le vent s'établit.
Scipio se remet en branle et fait entendre à nouveau ses winches, poulies, grincements et bruits divers lors des prises de gîte.
Taille la route petit bateau jusqu'à bon port !

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Formule de l'Amour

L'amour rend aveugle ?
Les maths aussi ! Quand on oublie leur nature ludique ou utilitaire.
L'application de formules à la résolution de problèmes non compris mène généralement à la confusion cérébrale.
Et quand c'est l'Amour avec un grand "aime" qui est mis en équation, la confusion confine à la purée de pois.

Un psychologue américain (en mal de pub ? alors c'est réussi !) a ainsi trouvé la formule de l'amour :
1,7xA + 1,5xB + 1,5xC + 1,5xD + 1,3xE

A est l'attraction qu'exerce le partenaire
B est le plaisir de sa compagnie
C est le désir d'intimité
D est le besoin d'être accepté
E est la peur d'être abandonné

J'imagine (et j'espère) que E doit être très grand chez la personne capable d'imaginer une telle mise en case (en cage ?) de l'âme humaine.

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Vieux cahiers

A l'occasion du premier centenaire de l'école dans la cour de laquelle j'ai usé quelques galoches, j'ai revu les beaux cahiers écrits à la plume, avec pleins et déliés.
L'un d'entre eux était un petit bijou d'écriture : pas une jambe plus longue que l'autre, pas d'hésitation dans l'arrondi. On aurait dit une police d'ordinateur !

Je me suis seulement demandée comment il pouvait rester assez d'attention au jeune auteur de ces pages pour ne pas délaisser une grande partie de leur contenu.

Le fond était-il à la hauteur de la forme ?

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OCTOBRE 99
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Les 2 eaux

De la pluie, toujours de la pluie, encore de la pluie pour le dernier voyage (the last, but not the least, of course) de Scipio vers la Vilaine, le barrage d'Arzal et la Roche-Bernard.

Pluie sans vent tombant à longs traits, intense comme le jet de la douche pendant de longues minutes.

Pluie sans fin, dont on ne voit plus le bout sur une mer devenue ronde à l'intérieur d'un horizon tout proche.

Pluie sans maître aussi, qui s'abat sur les vagues du vent de la nuit, les arrondit, les aplanit.

La pluie s'en est allée avec le jour, le souffle d'Ouest levant le voile sur des couleurs encore incertaines : des bleus timides dans l'est, les rouges hésitants du crépuscule, les gris toujours menaçants des nuages "d'après".

Souffle d'Ouest qui reste accroché à l'Ouest ... encore de la pluie pour demain.

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Aubes fraîches

Les premières fraîcheurs sont arrivées après les grosses pluies de septembre.

On commence à voir de la buée sur les vitres du matin (tiens, il faudra que je pense au double-vitrage !).

Les aubes sont cotonneuses d'une humidité hésitante, encore accrochée dans les creux des marais et déjà sur le point de succomber au clin d'oeil qui s'impose au dessus d'un horizon sans nuage.

Frisquet.

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Mirza

Moi, j'aurais vu quelque chose ?

Pas vue, pas prise : non, je n'ai rien pris, rien volé !

Même pas prise à être vue.
Je suis discrète et demain n'est pas la veille du jour où ma photo sera dans la boite à images.

Pas même les images qui bougent.
Pas prise de vue non plus, par conséquent.

Point de vu, donc, cette semaine.
Remarquable absence justifiant le détour.
Panorama du regard vide.
Qui ne saurait durer : qui a vu ...

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NOVEMBRE 99
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Three legs

Un bateau retourné dans le gros mauvais temps.

Il semble attendre, penaud, que le maître qu'il vient de désarçonner remonte à son bord.

Le maître ne remontera pas, il le sait bien.

On lui a dit si souvent de bien faire attention, de ne pas trop engager ce flotteur, là, sous le vent.
De ne pas trop la tenter, cette bôme qui n'attend qu'un peu de mou sur la bride pour s'en aller, incontrôlable.
De bien la surveiller, cette houle irrégulière.
De la rechercher, même, cette vague monstrueuse qu'il va falloir négocier en courbant l'échine, structure arquée, bandée, souffle retenu.

On lui avait dit.
Il le savait bien.

Et il attend comme doit le faire un bateau s'apprêtant à couler avec son commandant.

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Vert-de-gris

J'ai pu apprécier cette semaine la variété des paysages de l'Ouest français.

A partir de La Turballe, Rennes, Angers, et Paris ont eu l'honneur de ma visite et le plaisir de m'accueillir pour un court séjour.

Le quasi far-west turballais n'est plus à décrire tant ces pages sont encore humides de l'océan, des embruns qui s'en échappent souvent, des marais salants qu'il nourrit.

Seul le bleu du ciel rappelle que le Grand Bleu existe quelque part lorsqu'on séjourne à Rennes ou à Angers.
Cela y serait plutôt le règne du Grand Vert, particulièrement après les épisodes pluvieux que nous venons de vivre.
Vert d'eau légèrement teinté de gris du côté de la cuvette rennaise.
Vert plus soyeux du côté des pâtures angevines dont la douceur a pu être célébrée par un sédentaire ignorant La Turballe et ses quelques degrés supplémentaires (La Turballe, créée en 19xx, ndlr).

Ni bleu ni vert à Paris.
Ou alors si peu, juste pour donner envie d'aller en savourer davantage, ailleurs, le vendredi soir.
Mais beaucoup de gris en bruit de fond sur lequel grouillent les touches multicolores d'une population dont la variété m'étonne à chacune de mes visites.
Ici, le paysage est dans la cité, souvent caché derrière l'immeuble comme la forêt derrière l'arbre.

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Vis(i)onnaire

Pas vu, pas pris semble répéter le lapin Paco 1er.

Paco Raybanne, bien entendu qui a dû chausser ses lunettes pour ne pas voir de ses yeux l'éclipse du monde que son esprit avait entrevu.

N'est pas autruche qui veut et quand Paco met le nez en terre, c'est pour y trouver des carottes, c'est bien connu.

Des carottes qui sont bonnes pour la vue puisque les lapins porteurs de verres correcteurs se font rares, c'est bien connu aussi.

Mais pas forcément bonnes pour l'esprit, n'est-ce pas Monsieur le couturier en retraite ?

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Rollers bruyants

Les jeunes ont investi l'espace rollers près du foyer des Vignes, à La Turballe.

Ils s'en donnent à coeur joie.
A coeur et à cris.
Malheureusement pour le voisinage qui n'apprécie globalement pas la nouvelle activité.

Le patinage en silence serait comme un repas sans sel, un novembre sans pluie, un voilier au moteur ...

Le bruit participe si bien à l'ambiance que les tremplins eux-mêmes sont conçus pour rythmer bruyamment les sauts qu'ils permettent.

Alors, quelle solution pour que roulent les patins ?

Partager les temps de nuisances afin que les riverains tapis ne rejettent pas les patineurs hors les murs de la cité ?

Dire que tellement de gens aimeraient que leurs bruyants voisins de l'étage supérieur prennent des patins !

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DÉCEMBRE 99
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La Brière

Ma campagne originelle n'est pas éloignée de la Brière.

Mon bord de mer d'adoption n'en est pas très loin non plus.

Pourtant, je suis toujours étonnée des paysages que j'y rencontre quand il m'arrive de l'approcher.

Roseaux humides, oiseaux fugitifs, arbustes plutôt qu'arbres, le tout en gris majeur.

Gris de l'eau, de la terre, de la pierre.

Gris du temps également qui semble proposer ici une pause au visiteur encore imprégné de l'agitation de la côte.

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Côte sauvage

La côte sauvage du Croisic reçoit plus souvent la visite prudemment distante de Scipio que celle de mes souliers.

Le "grand frais" du dernier week-end m'a poussée à aller voir l'océan depuis la terre ferme, et le phare du Four depuis Port aux Rocs.

Un ciel s'abaissant progressivement jusqu'à faire sentir une fraîche humidité.

Une mer agitée, sans plus, plutôt moins, sous le vent de sud-est.

Des rochers aux formes diverses, aiguilles agressives ou dalles accueillantes.

Et un sentier à parcourir, accidenté à point pour la ballade-les-yeux-ailleurs, osant la verdure sur une terre qu'on sent prête à partir, accompagnant trop souvent l'eau des averses ou des gerbes de mer dans leur retour perpétuel vers l'océan. (Bon, je sais ...j'essaie.)

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Aînés turballais

C'était le repas annuel des "Aîné(e)s" de La Turballe ce dimanche 5 décembre.

Nous étions quelque cent soixante de ces vieux turballais ou turballais d'adoption réunis dans une ambiance de fin de siècle.
La fin d'un siècle que nous avons vécu et construit dans sa presque totalité.

Ambiance propice aux bilans de tous ordres.
Les bons et les mauvais.
L'électrisation, la mécanisation, l'information ..., mais aussi les guerres, les deuils, le chômage, la pollution ...

Ambiance portant également à la satisfaction de vivre l'aube du millénaire nouveau, de connaître des temps que nous avons pensé longtemps inaccessibles à nos espérances de vie.

Le temps passe, les temps changent.
Des rendez-vous réguliers comme celui-là permettent de prendre la mesure de ces durées et de ces changements.
Pour en faire le meilleur profit.

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Noël noir

Je n'ai pas vu les oiseaux mazoutés trouvés sur les plages de La Turballe.

Ça vaut mieux.
C'est pas bon pour le moral ces images-là, à la veille de Noël, des fêtes de fin d'année, de siècle, de millénaire, de tout.

Et puis on a déjà vu, depuis longtemps.
On sait ce que c'est.

Et des oiseaux, y'en a quand même toujours, parfois même de trop.

Faut relativiser aussi, comparer aux millions d'Africains englués dans le sida, aux milliers de Caucasiens terrés dans la boue, aux milliers de femmes, d'enfants, d'hommes ...

Quelques oiseaux sur la plage de La Turballe ... quelques points noirs pour rappeler les immenses taches qui engluent la Planète ?

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Soleil du matin ...

S'en aller gaborrer à la déjoucquée, à la rencontre d'un soleil de rêve : de quoi donner envie de vivre la journée à fond, le nez en l'air, le regard à l'affût, l'oreille aux aguets.

Rien de mauvais ne peut surgir d'une journée qui commence comme ça.

Mon vieux chêne pourra abandonner ses vieilles branches dépouillées à la caresse du vent.

Le tout jeune poney n'aura pas à s'abriter du froid qu'il peut redouter en cette saison.

Les oiseaux, les plantes vont apprécier la douceur qui vient, repoussant un peu les grands froids qui ne devraient pas manquer de suivre.

"Soleil du matin, chagrin !"
Un dicton de marin inapplicable dans ma verte campagne où on entendrait plutôt :
"Araignée du soir, espoir !" ?

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