lundi 10 décembre 2007
En coup de vent
Première tempête hivernale sur les côtes bretonnes, un dimanche ... ça veut dire beaucoup de monde un peu partout entre la pointe de Piriac et la côte sauvage du Croisic, le nez dans les embruns, la frimousse dans la plume, les joues rougies par le vent frais et salé.
Pas vraiment un temps pour se baigner, non, même si la fascination est bien présente, avec l’envie pour quelques-uns de prendre ces vagues à bras le corps ...
Les petits bateaux mouillés dans les cailloux près de la côte au vent doivent se faire des peurs bleues dans les rafales : les corps-morts trop légers peuvent se déplacer, les chaînes trop faibles ou déjà usées peuvent se rompre, les amarres raguent beaucoup et usent très vite dans les chaumards ...
Même dans les petits ports d’échouage comme ici celui de Lérat, les bateaux serrent les béquilles et semblent attendre craintivement le grand méchant loup.
Et puis, moutons moins fous que ceux de l’océan, les voyeurs de quelques heures ont ramassé leurs petits frissons dans leurs petites autos, s’en sont allés à la queue leu leu vers leurs petites pantoufles, se sont sans doute installés devant le poste pour qu’il leur parle du temps qu’ils ont vécu avec des mots à la hauteur de leurs impressions. Regardez ! J’y étais !
|