lundi 24 mars 2008
Ma relativité à moi
Je crois en tout un ensemble de choses. Par exemple :
1) qu’on y peut croire autrement que moi, autrement qu’à cet
instant, ou bien même ne pas y croire du tout, au profit éventuellement
d’autres choses.
2) que je n’ai jamais raison à 100% et qu’il donc est toujours possible de trouver des raisons qui me donnent tort.
3) que personne n’a raison à 100% et qu’il est donc
nécessaire de rassembler les opinions de plusieurs autres pour améliorer
l’approche de la vérité sans jamais espérer l’atteindre.
En conséquence, dans le domaine de la communication-information :
1) devant des interlocuteurs apparemment certains de leurs
certitudes, je retourne soixante dix sept fois la langue dans ma bouche
avant d’émettre un avis générateur éventuel de "pan sur le bec".
2) je ne fais jamais totalement confiance à aucune personne ni aucun média, même le plus honnête.
3) à priori, toutes les informations me sont bonnes à
prendre et à passer au tamis évaluateur, la limite étant la saturation
du dit tamis.
Ces quelques petites réflexions viennent après que quelques exemples m’aient été rappelés cette semaine :
1) me sentant bien sous le soleil, j’ai dit : "Il fait
beau", sans préciser que "Pour moi il fait beau, mais je comprendrais
que ça soit du mauvais temps pour d’autres qui redoutent plus la pluie
que le froid ou que la qualification de beau temps n’est applicable qu’à
des durées conséquentes. "Froid de canard !" ... et claque du bec.
2) les médias viennent de nous présenter à nouveau le marronnier de la dangerosité des lignes ’haute tension’ parce qu’une étude scientifique va probablement
conclure dans quelques mois que leur inocuité nest pas avérée. Dont
acte, en sachant quand même que n’est scientifique que ce qui est
"reproductible" et/ou l’objet d’un certain "consensus" de la communauté
scientifique (les mots guillemettés étant naturellement discutables).
3) la mousse continue de monter entre Wikipedia et les
’grandes’ encyclopédies, et le brouillard continue de s’installer entre
le monde des journalistes et celui des blogueurs. Qui dit vrai, de la
masse des amateurs, ou de l’élite des spécialistes ? Qui dit vrai ou qui dit quoi ?
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