lundi 27 octobre 2008
La maison qu’on a
La peinture ferait-elle la maison comme
l’habit fait le moine ? Petit(e) ou grand(e), bien en chair ou
maigrichon(ne), isolé(e) ou noyé(e) dans la masse, l’un(e) et l’autre
peuvent afficher leur différence par l’habit ou l’habillage. Mais la
comparaison s’arrête là car si on peut effectivement reconnaître la
classe sociale d’une maison comme on reconnaît le statut du moine à sa
tenue, cette dernière est t unique, commune à tous les moines de la même
communauté alors que l’aménagement d’une maison est une expression de
l’individu qui la fait sienne.
Peintures, tapisseries, tentures, rideaux, voilages sont
autant de moyens de personnalisation et donc d’appropriation d’un
logement dont on n’a pas forcément décidé de la structure, de la
disposition des pièces, bref, qu’on aurait préféré autre si tous les
choix avaient été possibles.
Tout comme la tête qu’on a, la maison qu’on acquiert est
totalement ou partiellement obligée, mais il est toujours possible de
lui donner le sourire de la tête qu’on fait. Et celle-là est d’autant
bien à soi qu’elle vient bien de soi. Non ?
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