lundi 24 septembre 2007
Une humeur, vite !
Une humeur, vite, je cherche une humeur. Mes humeurs, où êtes-vous ? Que vais-je devenir sans vous ? Devrai-je consulter quelque éminent humeuriste pour vous retrouver ? Bah, pas d’affolement, cherchons encore. Les humeurs sont souvent au bout du regard. Regardons. Le jour est en train de se lever sur des feuilles qui tombent, des nuages bas qui se dissipent , quelques cris d’oiseaux invisibles. Point. Pas de quoi réveiller une humeur aujourd’hui. Peut-être faut-il aller au-delà du regard ? Voir la chute hésitante mais certaine du temps-pour-soi dans les virevoltes des feuilles ? Imaginer l’univers enfin accessible une fois tiré le rideau nuageux ? Reconstruire le dialogue de ces oiseaux, peut-être conscients que les beaux jours sont derrière eux, qui regardent tomber les feuilles avec un petit serrement de plumes ? Pas de quoi agiter les neurones là-dedans ! Pas de sentiments, tout juste un ressenti trop vague pour ne pas être vain. Alors quoi ? Surtout ne pas paniquer, ne pas chercher à tout prix là où il y a de la lumière, repartir du centre et parcourir rocailles et buissons en élargissant progressivement le périmètre temporel des pensées et des souvenirs. Et croiser les doigts …
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