lundi 21 juillet 2008
Pénuries d’église
L’abondance dispense de mesure, incite souvent à la démesure. Les
restrictions ramènent aux sources, régénèrent les pensées et les
pratiques. Énergie, argent, temps ...
Dans la même veine, je suis proche de penser que la
raréfaction des prêtres et autres grands serviteurs de l’Église
catholique commencée dans nos pays occidentaux est une bonne chose pour
la chrétienté, sinon pour l’Église elle-même (*). Privés des engrenages
rigides de la machine à croire et à ne pas penser, les croyants se
retrouvent comme aux origines devant un maître à penser qui leur demande
de croire. Ils vont devoir se prendre en charge dans les églises,
s’interrogeant sur les raisons de pratiques jusque-là consommées
passivement et désormais activement produites.
Si l’adhésion remplace la crainte, si la foi se
substitue au dogme, alors la pierre des églises ne sera plus rigide et
écrasante mais solide et sécurisante. Non ?
(*) Avis provisoire et pas du tout autorisé d’une brebis égarée et pas trop effrayée de l’être :-)
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