lundi 7 septembre 2009
Tice et ardoises
"Quelle place pour les TICE à l’école ?".
C’est le titre d’une énième publication traitant de ces trop fameuses
technologies de l’information et de la communication dans
l’enseignement. Trop fameuses parce qu’on en parle trop comme de la
nouvelle Arlésienne - toujours à venir, sans cesse espérée - alors
qu’elles sont déjà là, dans l’école et dans les familles, prêtes à
servir de vecteur d’information et de communication au service de
l’enseignement.
Se demande-t-on sans cesse quelle est la place de
l’oralité dans l’enseignement ? du cahier et du stylo ? des
médias écrits, parlés, télévisuels ? de l’ardoise ? ... Autant
d’outils éventuellement utiles à un enseignant à certains moments de
son enseignement, en fonction de son cours, de sa classe, de sa
perception plus ou moins clairement définissable du meilleur outil à
installer entre lui et chacun de ses élèves.
On n’utilise plus l’ardoise dans les classes. Si ? On
pourrait pourtant mettre à profit à l’occasion son caractère éphémère,
ludique, à la fois instantané comme la parole et silencieux comme il
convient dans une classe, bien propre à stocker instantanément une
courte production de chaque élève et à la divulguer tout aussi
instantanément de chacun vers tous.
Halte-là, les TICE sont là ! Elles motivent les
élèves quand il en est besoin, elles permettent d’aller plus vite quand
c’est nécessaire, elles encouragent la collaboration quand elle est
utile, elles améliorent l’apprentissage de la lecture et de l’écriture
de certains jeunes, elles permettent l’accès à la culture en voie de
numérisation globale (merci Google :-), elles risquent même de
pallier les fermetures de classes pour cause de H1N1 ...
Les profs qui n’utilisent pas les TICE sont peut-être
les mêmes qui n’utiliseraient pas l’ardoise. Parce que sortir les
ardoises perturberait le cours (l’attention générale quitte la personne
du prof au tableau), ferait perdre du temps (il faut sortir les ardoises
et les craies et expliquer ce qu’on va en faire), et que le résultat
attendu paraîtrait inférieur à celui obtenu par d’autres pratiques bien
rodées. Bref, pour ces profs-là, l’ardoise comme les TICE n’a pas trop
sa place dans leurs pratiques.
Faut-il le regretter ? Sans doute. Les TICE étant
un outil supplémentaire à la disposition des enseignants, il est dommage
que chacun ne sache pas l’utiliser, au moins de façon à savoir s’en
passer à bon escient ...
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