1er août- Folies ...

    C'est fou ce que les fous sont nombreux en ce bas monde ! Je ne parle pas des bêtes aliénés, non, mais des fous à lier qui n'hésitent pas à nous expédier dans l'autre monde en voulant gagner le leur, débordant de lait et de miel. Une folie tellement humaine qu'on peut en observer les effets à toutes les époques et dans (presque ?) tous les coins du globe. On vient de mettre à jour en Alsace des ossements vieux de plus de 6000 ans révélant une tuerie particulièrement violente, avec démembrements, broyages de crânes, fractures improbables et autres résultats d'acharnement macabre.

    C'est même une folie contagieuse puisque des foules se sont levées et se lèveront encore pour massacrer d'autres foules, folie pour laquelle la culture ou le poids social ne constituent pas des antidotes. Les plus grands massacreurs modernes, s'agissant du nombre de victimes ont sans doute été le génial refondeur de notre code civil, le chef élu d'une nation hyper cultivée, les responsables d'une grande démocratie hautement technicisée ...

    Au regard des carnages produits par Napoléon, Hitler, les bombes nucléaires américaines, la Saint-Barthélémy ou la Révolution française, les kalachnikovs du Bataclan ou le camion de Nice ne jouent pas dans la même cour des fous, mais ils nous sidèrent parce que c'est la cour dans laquelle nous batifolons nous aussi actuellement. Le risque restera omniprésent et s'en protéger sera toujours plus difficile parce que les moyens des fous d'aujourd'hui ne sont plus de l'ordre de la machette ou même de la kalach' : on peut imaginer par exemple que le largage par un drone d'un gaz toxique, viral ou radioactif au-dessus d'une foule est maintenant accessible à la folie ordinaire. Vouloir supprimer le risque reviendrait à enfermer tous les fous potentiels, c'est à dire l'humanité entière et ça serait pure folie. Non ?