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lundi 17 novembre 2008

Nudité

Certaines personnes portent beau et haut, si haut que leur ombre portée impressionne les esprits subalternes si prompts à confondre la grandeur et la hauteur. Peut-être êtes-vous du côté des premiers, au moins en certaines occasions ? Les gens ordinaires comme vous et moi seraient plutôt et plus souvent du côté des seconds, de ceux qu’un costume-cravate impressionne, qu’un uniforme gardavouse, qu’un verbe puissant fascine, de ceux qui obtempèrent à l’injonction, qui se figent sous la harangue, qui médusent devant la Pensée exposée ...

Mais peut-être encore êtes-vous de ceux d’entre ceux-là qui voudraient bien sortir du conditionnement pavlovien, prendre du recul devant le grand personnage, le considérer comme quelqu’un de normal qui vit et dit sans doute comme un spécialiste ou même un génie, mais aussi comme un être humain. Que les plus grands hommes se soient trompés sur certains points est une affaire entendue, mais ce n’est pas même pas notre affaire. L’homme parfait existerait-il qu’on aimerait bien le considérer d’abord comme un homme, éventuellement qualifiable une fois déshabillé des préjugés généralement admis.

Déshabiller pour rhabiller. C’est une image ... Mais il faut rhabiller, même si la nudité de l’autre peut être ressentie comme un confort par le déshabilleur-voyeur. Ah ! On me fait moins d’ombre sans habit de lumière ! Ah ! On a le verbe moins haut à poil sous sa douche ! Ah ! On n’en impose moins, le pantalon baissé sur la cuvette ! Images ... On dit pourtant que pour sortir de l’emprise d’un "chef", il suffit de l’imaginer dans ce genre de situations privées très communes. Mais "on" dit beaucoup de choses, non ?

N’est-ce pas pourtant ce genre de déshabillage que souhaite le public (et le public, c’est "nous") quand les médias-qui-veulent-vendre font gonfler les éléments croustillants de la vie d’une personne publique pré-jugée irréprochable ? Le piédestal vacille quand l’écho amplifié de la vie sexuelle de l’abbé Pierre ou de sœur Emmanuelle circule dans la vallée, là-bas, tout en bas, parmi nous. Ah bon ? Ils étaient finalement comme nous ? Eh bien oui, ils étaient comme nous et ce qui fait leur valeur d’exemple, c’est justement qu’ils sont devenus meilleurs que nous. Ils se sont déshabillés eux-mêmes. Nous avons vu. Rhabillons les de leur vérité. Point.

Une brève au hasard :

lundi 24 mars 2008

Con(ne)jugaison

j’ eus eu
tu eus eu
il eut eu
nous eûmes eu
vous eûtes eu
ils eurent eu

C’est la conjugaison du passé antérieur du verbe avoir.
Wikipedia : "Le passé antérieur exprime une action antérieure à un passé simple. Exemple : Dès qu’il eut fini de parler, il partit"
Moi : "Dès que tu eus eu bu nous bûmes"

Pôvres de nous ! Qui utilise le passé simple aujourdhui, dans la rue, dans les médias, et même dans les livres ? Qui dit : "Le 22 mars, j’allai au marché" ? Ne dit-on pas plutôt : "Le 22 mars, je suis allé au marché" ? Quand ce n’est pas : "Le 22 mars, j’ai été au marché", ce qui semble logique, à postériori, puisqu’une fois que j’y fus allé, j’y fus.