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Les temps sont difficiles pour les sites dits "collaboratifs" qui doivent laisser quelques portes ouvertes ou possibles à ouvrir pour fonctionner : les petits plaisantins mal intentionnés se font un plaisir de les ouvrir ou de les enfoncer.

Après 15 ans de d'usage de cette forme pas vraiment justifiée dans son cas, mamimadi revient à la bonne vieille interface classique.

Bonnes lectures !


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l'humeur hebdomadaire

23 février - Rafale de mots

   Cette semaine, j'étais parti pour vous parler Rafale, vous savez, ce bel avion dont le nom me plait bien si je pense au vent qui fait friser la mer mais qui me plait beaucoup moins si je pense au souffle haineux de la Kalach'. Au moins, son ancêtre le Mistral possédait-il un nom moins ambigü ... Je m'apprêtais par exemple à vous demander si vous saviez combien de lycées on pouvait construire pour le prix d'un Rafale, ou bien encore combien d'infirmières on pouvait rémunérer pour le coût du personnel affecté au service d'un seul de ces oiseaux de malheur.

Rafale et lycée

   Et puis je me suis inquiété, anticipant les "bein ça dépend ... " et les "bof, cela n'a rien à voir !" et les "pour une fois qu'on sait faire" et les "faut bien vivre", ... J'élaborais déjà mes réponses du genre qu'il vaut mieux vivre avec des fabriques de vie plutôt que des constructions de mort, non ? Et que si on voulait travailler pour l'exportation, autant exporter des hôpitaux, des moyens de communication, des transformateurs d'énergie, toutes sortes de techniques dans lesquelles nous excellons et excellerions encore davantage si l'argent de l'État - notre argent - y était davantage affecté.

   Et puis j'ai réalisé que j'ai dû écrire ça maintes et maintes fois et que renouveler l'opération équivaudrait à radoter. Radotage stupide qui plus est si on convient qu'il est stupide de penser que nos gouvernants ne seraient pas les plus sages d'entre nous et qu'ils ont forcément de bonnes raisons inaccessibles au citoyen moyen d'engager les forces vives du pays dans la construction d'engins de guerre capables de le défendre à l'occasion et de tenter un début de rentabilisation en le vendant à des étrangers potentiellement agresseurs, au moins par définition initiale. Quelque chose de censé doit bien se cacher derrière le trop évident : "Nous devons nous armer pour être en mesure de nous défendre contre les armes que nous aurons vendues".

   De guerre lasse, les bras m'en sont retombés devant le clavier incrédule, mon regard s'est porté du côté du jardin, des bourgeons fermement hésitants, du mimosa timidement doré et comme un peu triste d'avoir été privé de grand froid, des jonquilles toutes jaunes de confusion sous des allures gaillardes, du grand camélia rose déjà fané ou du petit camélia rouge encore bourgeonnant. Quelques goélands criards devisent sur les toits voisins en attendant que la basse mer leur mette le couvert. L'océan se sera alors retiré, caressé ici par quelque bise, agité là par quelque brise, ébranlé ailleurs par quelque Bourrasque.

Rafale en mer ?

Lutin