lundi 13 avril 2009
Déhanché
[1]
Des maux sans queue ni tête, je n’en connais point. Point. Peut-être le
soir au fond du lit ? Ou bien devant le vase attendant la dernière
goutte ? Le voilier tribord amure, par exemple, a beau fermer les
yeux et rêver de schuss, le mal est fait. Son planté de quille le
rappelle aussitôt à sa condition boiteuse de canard déhanché. On
pressent bien l’insensé du mal : pourquoi un bateau serait-il
interdit de pentes neigeuses alors que des imbéciles surfent sur les
foules politiques ?
Même les mots font mal dans le bal
dévot. Pie ! 3,1418 ? Trois fois trop de morts ! Non,
avec le « e » en queue, c’est un oiseau. Comme le
paille-en-queue, mais avec un « e » en guise de paille. Et il
vole, l’oiseau ! Il ne vit pas d’air pur et d’eau fraîche, non, il
vole. Parfois même pour s’amuser, dit-on … le grand benêt !
Les mots qui font la queue dans la
tête sont aussi un mal. Qu’ils s’expriment ! Mais dans l’ordre,
sans précipitation, les femmes et les enfants d’accord avec le chef de
bord. Ça coule de source et le navire qui sombre retourne à ses origines
nanométriques dans l’univers pétascopique. Moins que rien dans le
presque tout.
Feux les mots des sots,
embrasements de paille embrasseurs de causes embarrassantes. Désolants
sinon désolés, rassurés sitôt que morts, déjà causant l’effet parti. Nus
non dénués. Bof ! Mille millions de mille sabots piétinant les
étoiles ne les éteindront pas …
Notes[1] Une note en tête pour qu’elle soit mise en queue
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