lundi 17 août 2009
Débranché
On a beau se dire branché, quand on monte sur
son petit bateau pour aller sur l’eau, on se retrouve bien vite
déconnecté du monde.
Internet ne daigne plus redescendre de sa nébuleuse et même le téléphone
ne peut sonner pratiquement qu’en vue de la côte. Ou alors, il faut y
mettre des moyens de riches et se décider à dialoguer directement avec
le ciel et ses satellites.
Une semaine en mer demande donc de la préparation sur ce
plan là aussi. La batterie du téléphone doit être bien chargée, au cas
où l’indicateur de réception permettrait d’envisager l’écoute des
messages laissés sur le répondeur par des correspondants plus ou moins
incrédules devant une aussi longue attente. Et puis, côté web, les
contributions aux blogs et les petits billets quotidiens doivent sembler
suivre leur cours en les postant pré-datés. Et ça, c’est du
travail ! Autant il est concevable qu’une idée quotidienne puisse
éclore d’un cerveau normal pour s’installer sur le web, autant il paraît
insurmontable d’en aligner sept le même jour. On sent bien que les
limites du cerveau normal sont atteintes ...
Finalement, la déconnexion, ça se mérite. Sans doute
parce qu’elle est indispensable à un temps de néo-reconnexion au monde,
ou plutôt de connexion à un monde qui n’a plus rien à voir avec la
virtualité de Windows, le clinquant de Facebook ou la boulimie de
Google, le monde tel qu’il était et qu’il reste derrière les écrans
informatico-réticulaires. Non ?
|