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lundi 13 août 2007

Trois petits jours de mer

Samedi 4 août : mouillage à Hoëdic, devant le Grand Mulon. Fait beau, pas trop chaud. L’eau du bain a le goût habituel : délicieusement salé, iodé, jenesaisquoisé. Quelques bateaux sont mouillés, pas trop nombreux ; quelques baigneurs pataugent dans l’eau, clairsemés, très clairsemés ; quelques promeneurs justifient leur présence en flânant sur la plage, ici et là, ici ou là. Cette halte à Hoëdic a l’odeur d’un arrêt, à la couleur d’un stop sur la ligne blanche du sable posé devant la dune.

La plaisance c’est merveilleux. Mais la voile, c’est pas facile et beaucoup préfèrent affronter la mer à coup de chevaux-vapeur. Et même quand la magie de la voile reste choisie, les aides édulcorantes enrobent les navigations, à grands coups de GPS, de moteurs auxiliaires, d’annexes motorisées, de guindeaux, winches et gonfleurs électriques. Mais bon, chacun fait ce qui lui plaît et est l’amateur qu’il peut … tant qu’il ne perturbe pas outrageusement la navigation des autres par ses bruits, ses vagues et sa vitesse.

Il y avait trop de goélands à Hoëdic, Quelques années de stérilisation des œufs sont venues à bout du problème apparemment puisqu’il est maintenant possible de déjeuner dans le cockpit d’un bateau au mouillage sans qu’aucun criaillement désagréable ne vienne perturber le repas. Pas l’ombre d’une plume d’aile du stupide volatile à un mille à la ronde … Efficace, non ? Un autre problème écologique majeur semble secouer l’île désormais : une plante venue des Amériques prolifère au détriment des espèces locales (Baccharis halimifolia, pour les connaisseurs). Conseil est donné à tous de chasser et pourchasser l’intrus hors du territoire insulaire. Ah, si on avait su, on aurait pu utiliser la toxicité de la fiente de goéland qui est venue à bout des pins et sapins de la petite île Dumet !

Hoëdic change et c’est tant mieux, me semble-t-il. Le port abrite moins de petits bateaux de pêche, ce qui est dommage mais sans doute inévitable par les temps qui courent, mais de plus en plus de bateaux de plaisance viennent mouiller sur ses côtes et, surtout, de plus en plus de petites maisons de pêcheurs abandonnées reprennent vie au titre de maisons secondaires. Le tourisme saisonnier ne saurait faire toute la vie d’une île et remplacer des pratiques insulaires anciennes, mais il permet au moins de la redynamiser, de lui faire perdre cette image de terre plus ou moins abandonnée que le visiteur ne manquait de percevoir naguère. Pourvu que ces adaptations ne lui retirent pas son caractère d’île un peu sauvage quand les touristes de la saison s’en sont allés.

La plaisance n’est pas toujours plaisante, mais il est des navigations qui font oublier tout le reste. Oubliées les dépenses, le temps passé à caréner, certaines heures pénibles sous la pluie, dans le froid, sous un soleil de plomb ou dans la plume salée des bords de près qui n’en finissent pas, aujourd’hui était jour de fête autour de nos îles. Jolie brise dans des voiles bien gonflées, mer belle enveloppée dans une gentille houle d’Ouest, une carène bien propre qui se glisse dans l’eau, joue avec la vague, réagit sans délai aux impulsions des risées, la haut, dans les haubans. Une météo moins agréable est promise pour demain, mais tant pis !

Une brève au hasard :

dimanche 1er avril 2007

Ça couigne

Un petit bruit dans la ventilation de l’auto. Ça couigne. C’est énervant. Ça fait des semaines que ça dure, pas tout le temps, de temps en temps, on ne sait pas pourquoi. Il faudrait aller voir, démonter, nettoyer, changer vraisemblablement. Combien de temps ça peut demander ? C’est compact, monté en usine par des spécialistes, des robots peut-être, enfin pas par des gens comme vous et moi qui bricioent un peu, en y mettant le temps. Cinq heures ? Huit heures ? Sans garantie de parvenir à un résultat. Bon, un petit bruit, ça met pas l’auto en péril, et puis, on ne sait pas, ça peut s’en aller comme c’est venu.