lundi 4 octobre 2010
Le temps bat en retraite
Hello
Jacky, je pars en congés pour quinze jours ... Je ne pourrai pas
expédier à mes clients ma feuille hebdomadaire, tu ne pourrais pas t’en
occuper ? (Tu es en retraite, tu as bien le temps ...)
Salut
mon vieux ! Débordé, je suis débordé ... Le week-end va être le
bienvenu ! Continue donc d’avancer le travail, je viendrai t’aider
dès que j’ai un moment ... (Tu es en retraite, tu as bien le temps, toi ...)
Ouais ... J’aime bien rendre service (on m’a même dit
que c’était l’un de mes nombreux problèmes) et j’adore "bricoler" dans
beaucoup de domaines, mais quelques
fulgurances neuronales épisodiques me donnent parfois à penser que le
monde de la retraite n’est pas celui des trente cinq heures avec ses
congés payés, ses jours fériés et ses week-ends : le retraité a
désormais "le temps" et peut donc désormais s’occuper à travailler
pendant que le travailleur rémunéré doit travailler et se reposer. Travailler plus pour gagner moins ...
La nuance est dans la différence existant entre peut et doit,
comme si, d’une part, le volontariat retirait de la valeur monétaire
aux activités et, d’autre part, l’obligation en augmentait la pénibilité
et l’intensité.
Le fonctionnement de certaines associations me semble
exemplaire dans ce parallèle entre le travail obligé et le travail
choisi, lorsque les bénévoles - définitifs ou temporaires - assurent
plus de temps dans les permanences pour compléter le travail des
permanents absents ...
Non ?
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