lundi 14 juillet 2008
Trop (peu) d’Ingrid
Certes, nous avons tous un peu d’Ingrid en nous actuellement, nous avons avons tous été quelque part
prisonniers des FARC. "Un peu", "quelque part", ... mais nous ne sommes
pas Ingrid et n’avons pas été suppliciés malgré ce que voudraient nous
faire croire les récupérateurs de tout poil - médias, politiques ou
religieux - qui prétendent nous pousser au-delà de la sympathie pour se
faire de l’argent, de la renommée, ou des adeptes.
Les images sont si belles qu’elles font la couverture de
tous les magazines, l’histoire est si émouvante que les grands
comédiens du monde veulent y dire leur texte, le sujet est si
charismatique que les propagateurs de la foi poussent leurs feux dans un
concert de trompettes triomphantes.
L’observateur perdu dans ces excès pourrait avoir
l’impression qu’en se bouchant momentanément les oreilles, en fermant un
instant les yeux, la vérité d’Ingrid, de son calvaire, de sa foi est à
la fois plus complexe et plus accessible. Plus humaine, finalement.
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