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mardi 1er juillet 2008

Ventoux

Le Ventoux m’a tuer ! Trop long de quelques centaines de mètres … pour moi. Mais « je l’aurai, je l’aurai ! » comme dit je ne sais plus quelle pub à la télé (cette pub non conscientisée est-elle vraiment efficace ?). L’ascension est super sympa, même pour un néophyte de la montagne comme moi. Les premiers kilomètres ne sont pas très pentus et conviennent bien à la mise en jambes. La phase suivante comporte des passages à 10% qui permettent de vérifier la forme du jour. Et elle était bonne ! Surtout ne pas oublier de boire, avaler quelques fruits confits, même si l’effort ne permet pas trop facilement de lâcher le guidon. Le ruban macadamisé est d’excellente qualité, la forêt fournit un joli cadre de travail et apporte une fraîcheur bienvenue. Peu de voitures encore sur le parcours, hormis celles des accompagnateurs (surtout accompagnatrices), mais énormément de candidats à l’ascension, de toutes les couleurs, de toutes conditions. Certains me passent comme des TGV, d’autres ont le temps d’un petit « Salut ! Bon courage ! ». J’en double pourtant quelques-uns avec à la fois quelque satisfaction de pouvoir le faire et quelque crainte d’en faire trop et de le payer plus tard. « Méfiez-vous, le Ventoux, c’est dur, très dur », qu’ils disaient. Bon, si je parviens au « Chalet Reynard », au sortir de la forêt, j’aurais fait une douzaine de kilomètres et ça ne sera pas si mal … Ouf, j’y suis ! C’est un petit palier bien agréable pour boire un grand coup, manger un peu plus, refaire le stock d’énergie. Mais surtout ne pas mettre pied à terre, ce n’est pas dans le contrat ! Le sommet apparaît maintenant, bien planté sur le tas de cailloux totalement exposé aux coups du Soleil et à un petit souffle d’air bien agréable. Six kilomètres dans un décor magnifique ! Les premiers coups de pédales dans une pente « raisonnable » sont rassurants. Ça devrait le faire … ça va le faire. Quelqu’un à écrit sur la route : 2,5 … sans doute la distance restante. Les commentaires parcourus sur l’Internet disaient tous la difficulté des deux derniers kilomètres, plus pentus ; ils disaient aussi que la proximité de l’arrivée aidait à surmonter la fatigue. La fatigue, sans doute, pas l’épuisement. Danseuse, selle, danseuse, selle, la compression passait de plus en plus mal. Un coup d’œil vers le haut m’a persuadé que l’impossible était bien là. Le temps d’une très courte hésitation, le pied était à terre … il restait six cents mètres.

PS : Les vingt et un kilomètres ont été réalisés en deux heures et dix minutes, ce qui n’est pas trop mal pour un débutant ( ;-). Le braquet était sans doute un peu grand pour le susdit débutant et son style de pédalage plus en rythme qu’en puissance : un 32x28 remplacera le 32x25 l’année prochaine !

Une brève au hasard :

vendredi 11 juillet 2008

nème degré

"Sois raisonnable et humain" aurait dit Jean à son fils, Axel. Quelle erreur ! C’est bien le déraisonnable et l’irrationnel qui font la différence entre l’homme et l’animal, non ? L’animal ne peut vivre longtemps en dehors des pratiques "raisonnables" de son espèce alors que que la vie de l’homme ne vaut que par les grains de folie qu’il y met. Amours, croyances, challenges, défis, passions sont autant de façons de transposer l’homme au nème degré de la condition animale et donc qu’il convient raisonnablement de pratiquer sans modération.