lundi 15 juin 2009
(D)évaluer, encore !
Pour une famille, élever un jeune, c’est l’élever [1]
et dans les (bonnes) familles, cette élévation est évaluée à vue de
nez, de façon non quantifiée quand bien même certains la jugeraient
quantifiable.
L’école a pour prétention
d’élever ses élèves et l’évaluation y est systématique parce que
demandée par la société, les familles et les jeunes eux-mêmes.
Pourquoi ce blanc et noir ?
Peut-être parce que la famille
éduque et que l’école enseigne ? Mais pourtant, un jeune acquiert
beaucoup plus de savoir(s) en dehors de l’école qu’à l’école, et
particulièrement dans sa famille. Mais encore, désigner l"Enseignement
national" sous le nom d’Éducation nationale c’est reconnaître (ou
affirmer) qu’on ne peut enseigner sans éduquer.
École - Famille = même
combat ! Dans l’une comme dans l’autre, les jeunes sont élèves,
apprenants et "éducants" à la fois et si le vocable pour désigner cet
état commun n’existe pas, pourquoi faire compliqué quand "jeune" peut
suffire [2] ?
Pourquoi
donc l’évaluation de la progression d’un jeune est-elle si différente
d’un milieu à l’autre, de la famille à l’école ? Si notes et
classements sont imposés aux enseignants, pourquoi ne le seraient-ils
pas aux parents ? Si la perception globale pratiquée dans les
familles, inexprimable pour l’essentiel parce qu’objectivement
insaisissable, se révèle plus complète et plus fine, pourquoi ne pas la
pratiquer pour tout ou partie d’une évaluation scolaire si squelettique
qu’elle relève trop souvent de la dévaluation ?
Notes[1] Bizarre, non ?
[2] Un jeune peut être écolier, collégien, lycéen ou ... enfant
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