lundi 17 mai 2010
Pigeon volé ?
Un "technicien" a demandé à venir chez moi aujourd’hui
pour étudier la faisabilité d’une installation de panneaux
photovoltaïques [1].
Faisabilité matérielle et financière, ça va de soi ... Et là je me dis
que l’état de mon toit et de mes locaux doit être bien accessoire pour
lui, qu’il doit bien être quasi certain de pouvoir les poser ses
panneaux et que finalement c’est moi qu’il vient voir, moi et mon carnet
de chèques.
Ma méfiance naturelle est pourtant hésitante devant
l’idée de vendre de l’électricité à notre fournisseur historique quelque
peu monopolistique et d’inverser ainsi le sens des courants, électrique
et monétaire. C’est une perspective amusante, non ?
Et puis, enchaînement matinal de perspectives obligeant, pourquoi
ne pas oser aller plus loin en taillant les mêmes croupières aux autres
grands monopoles énergétiques ? Il doit bien être possible de
récupérer quelques centaines de mètres cubes de méthane de mes rejets
organiques trop vite précipités dans le tout-à-l’égout. Bien possible
également de fabriquer quelques hectolitres de biodiesel, biogazole ou
autre diester à partir du colza que je pourrais produire dans mon jardin
si fertile. Non ? Au bout de mon rêve éveillé, je m’étonne
qu’aucun technicien n’ait demandé à venir chez moi voir la faisabilité
matérielle et financière de tels projets. De l’audace, messieurs !
Et ne craignez pas avant l’heure que les pigeons se mettent à penser ...
Notes[1]
Je n’aime pas ce mot un peu pédant et pas très logique : pourquoi
ne pas parler de panneaux photoélectriques puisqu’on parle ainsi de
leurs cousins, les panneaux thermoélectriques ?
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