lundi 23 août 2010
Vive la vie !
Mon Dieu qu’il est pénible de ne pas pouvoir
assouvir ses désirs, satisfaire ses envies, combler ses souhaits !
D’autant plus pénible que l’ob-jet semble à portée de main, accessible
d’un instant à l’autre ... Finalement, il est plus facile de poursuivre
l’impossible, d’embrasser des utopies que de vivre avec ses tentations
quotidiennes, non ? Plus facile de s’imaginer un jour à la barre
d’un superbe voilier que de passer devant la porte toujours ouverte de
l’armoire à chocolat alors que le deuil du carré de chocolat serait
évidemment bien vite pris si le choix entre les deux objets de désir
était proposé.
Alors quoi ? Pourquoi enfoncer ces portes ouvertes ?
Mais parce que "bon sang, mais c’est bien sûr !", l’évidence de la
réponse est dans l’énoncé du problème [1] : si la gêne diminue avec la difficulté d’accès, déclarer définitivement inaccessible l’objet du désir est la
solution ! Comme le fumeur prenant conscience que la cigarette est
en train de le tuer, comme le joueur réalisant que les bandits manchots
sont en passe de le ruiner, comme le soupirant comprenant que sa belle
n’a que faire de lui, l’inassouvi comprenant que le pronostic vital de
son bien-être est en jeu doit décréter l’inaccessibilité
généralisée ! Adieu souhaits, envies, désirs ! Et vive la
vie !
Notes[1] problématique eût fait plus classe, bien sûr
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