31 août- Vagabondages
Je ne suis pas certain qu'il n'en ait pas été ainsi depuis toujours, du moins me semble-t-il que mes neurones rechignent de plus en plus devant le travail immédiat lorsqu'il n'y a pas urgence. Tout se passe comme si, la problématique (1) étant posée, ils s'offraient la gourmandise de la flânerie dans les sous-bois de mon inconscient, avec, au débouché sur la clairière, l'évidence de la solution placée en pleine lumière.
Pas trop clair tout ça ? Un exemple aidera peut-être ...
Le décodeur qui m'ouvre la porte vers l'Internet est tombé en panne très récemment. En d'autres temps, je me serais précipité sur une suite de vérifications algorithmées afin de tenter de trouver les raisons de la panne. Je me suis contenté de quelques manipulations espacées dans le temps dans l'attente du "Bon sang, mais c'est bien sûr" qui n'est d'ailleurs jamais venu dans cet exemple puisque la bête informatique a repris du service sans que je je connaisse les raisons de son accès de mauvaise humeur et sans même savoir si l'un de mes tripotages est à l'origine de la fin de sa grève.
J'aborde finalement de plus en plus souvent les problèmes à la façon dont je navigue avec mon petit bateau ou bien encore dont j'écris ce petit billet hebdomadaire : une fois l'objectif plus ou moins grossièrement fixé, la route qui y mène est des plus vagabondes, dépendant des vents ou de l'humeur, de la hauteur des vagues ou de la saveur des mots. |
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(1) Bien plus ronflant que "problème", mais surtout beaucoup plus juste ici. |