mamimadi l'humeur hebdomadaire |
13 juillet - La nature maîtrisée À la sortie de confinement imposé par la covid-19 (et non pas par le gouvernement, NDLR), beaucoup des jardins et espaces verts des propriétés secondaires concernés (et non pas concernées comme voudraient l'imposer certain·e·s) par la règle des 100 kilomètres avaient pris des allures des plus désordonnées. Beaucoup, non pas la plupart. En tout cas pas ceux et celles dont les propriétaires s'y étaient illégalement déconfinés (suivez mon regard...). L'homme parti, la nature danse, dense. Dans mon bel espace vert habituellement raisonnablement ensauvagé, la nature avait donc repris ses droits comme on dit et comme si l'homme ne faisait pas partie de cette nature, pour le pire diront certains, pour le meilleur penseront d'autres sans oser le dire trop fort, bien-pensance du moment oblige. Quoi qu'on dise ou pense, un jardin rendu inaccessible à l'homme par la dictature exubérante de la nature n'est plus naturel. Dès la promulgation du déconfinement, il convient d'y réintroduire au plus vite l'harmonie générale. Ce que je j'entrepris de faire. Au plus vite, quand la tâche est immense... Il est prudent d'abord de s'outiller exceptionnellement pour l'exceptionnelle circonstance : là où la tondeuse suffisait, la débroussailleuse devient impérative. Il convient ensuite d'appeler l'aide des bras bienveillants et si possible compétents. D'abord parce que plus on est de fous plus on rit, et surtout parce l'ampleur du travail le rendrait bien vite décourageant pour une personne seule. L'assistance à jardinier désemparé ne manqua point. Et que croyez-vous qu'il arriva ? Non, point de serpent qui creva malgré la possibilité d'en rencontrer dans l'espace rendu au naturel, mais le dit espace retrouva, en deux temps trois mouvements et un peu de transpiration, son aspect pré-pandémique. La débrousailleuse débroussailla, les taille-haies taillèrent en coupes règlées, les sécateurs sécatèrent et les brouettes n'en finissaient pas de déblayer le terrain vers l'imposant l'amoncellement de coupes en tout genre. Vite fait, bien fait. Mieux fait même qu'avant "la crise" puisque assisté par quelques spécialistes sur la totalité de l'espace et non plus réalisé par un amateur espaçant ses travaux au gré de ses visites. Les médias nous l'avaient seriné : le monde d'après la covid ne sera plus comme le monde d'avant. Promis, juré, les résolutions sont prises, les comportements vont changer, les choses vont repartir de plus belle manière sur des bases assainies, mon jardin sera désormais plus régulièrement entretenu de façon à conserver sa belle allure post-covid. Promis, juré !
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