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l'humeur hebdomadaire

2 septembre - Trois breton·nantes

Bretagne      Dans une allée de Mûr-de-Bretagne, je fais une pause avant de reprendre la route sur mon petit vélo. Un enfant accompagné - vraisemblablement - de sa grand-mère viennent à déambuler devant moi tout en parlant du repas qui les attendait et dans lequel étaient intégrés des brocolis. Allez savoir pourquoi, me vient l'envie de leur lancer au passage : "C'est bon, les brocolis !". "Mais oui, monsieur, il adore ! N'est-ce pas que tu aimes les brocolis ? D'ailleurs il aime tout, les concombres, la betterave, pas un garçon difficile, et c'est bon pour la santé tout ça, dans des petits plats bien préparés, ça passe bien...". Je sens bien qu'une question supplémentaire sur les si délicieux menus maison prolongerait la conversation impromptue et la suspension du pas mais il ne faut pas gâcher des bonnes choses en en abusant, n'est-ce pas, et je leur souhaite de bon cœur un bon appétit.

      Trouver une crêperie en centre Bretagne n'est pas aussi évident qu'on pourrait le penser et pousser en fin de recherche la porte rouge du Milin ruz fut une grande satisfaction. Le rouge à lèvre de l'hôtesse était aussi ruz que la porte et aussi souriant que ses yeux. Les crêpes de blé noir - chez nous on parle alors de galette - étaient excellentes et les galettes de pommes de terre tout à fait surprenantes. Tout aussi surprenantes ont été les interventions du chef venant présenter ses préparations à chacune des tables d'une salle pourtant complète. "Je suis Finistérien et je ne connaissais pas les galettes de pommes de terre qui ne se font que dans cette région-ci, j'écrase les pommes de terre à la fourchette pour ne pas en faire de la purée, un peu de pâte à crêpe pour le liant, bonne dégustation !". C'est de bon commerce bien sûr, ça flatte le client et c'est finement joué, mais on percevait bien le plaisir qu'il retirait de cette communication.

      Au bord du canal de Nantes à Brest, un cycliste tente vainement d'insérer la roue de son vélo dans un des emplacements trop étroits du garage à vélos. Allez savoir pourquoi me prit l'envie de lui faire part de mon amusement : "Ah bah ! Les pneus de VTT sont trop gros maintenant !". Phrase fatale de mise à feu d'une logorrhée de cinq minutes, très sympathique et relativement intéressante mais néanmoins interrompue poliment et un peu fermement parce qu'il ne faut pas abuser des bonnes choses, on le sait bien. L'homme était natif de la région, est né en 47, a pratiqué les chars à bancs pour aller à l'école, connu les rigueurs de l'éducation cléricale (jésuites ?), disposé de l'électricité en 58, un frère qui aurait tendance à renier ses origines en jouant les bobos,... "Vous voyez ce que je veux dire ?".

      On dit le Breton d'abord peu facile, renfermé et bourru, tout à fait "ploug". Les étrangers qui ont construit cette réputation au fil des ans (des siècles) n'ont pas vu les mêmes Bretons que moi, de toute évidence... moi qui suis quand même un peu des leurs, malgré l'avis de l'Administration française.

Bretagne

Lutin