mamimadi l'humeur hebdomadaire |
12 août - Eurêka ! Vendredi déjà. Mon petit clavier attend et ça ne vient pas. La page est blanche sur un écran qui ne sait plus quelle fenêtre ouvrir pour donner de l'air à mon esprit. Tant pis, on fera sans les idées. Les idées sont galantes et ne s'accomplissent que couchées. Quand elles le veulent bien. Je me suis convaincu depuis longtemps que la conscience n'appréhende que l'écume des choses, le résultat d'un bouillonnement insaisissable. Les idées ne peuvent donc s'allonger dans le lit de mon ordi que portées par les remous de l'inconscient. S'il le veut bien. Si c'est à son ordre du jour. Sœur Anne, wait and see... Samedi est là et sœur Anne n'a rien vu venir. Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? Et ne suis-je blanchi dans les travaux écrits que pour voir en un jour flétrir tant du Jacky ? Allons, ne surjouons pas la petite déception en jouant les Don Diègue effondrés. Enfilons plutôt l'armure de Don Quijote, saisissons sa lance, enfourchons son fier destrier et repartons à l'assaut des humeurs fumeuses. Taïaut ! Dimanche matin. Eurêka ! Archimède était apparemment moins disert que Cervantès ou Corneille lorsqu'il exprimait ses sentiments. Il était content et n'en faisait pas un plat à mettre en scène. Eurêka, donc. C'est la traditionnelle fête de la sardine turballaise qui est sortie de la boîte. Elle se déroulait justement hier, dans la joie et la bonne humeur, le grand vent et les chants de marins. Sympa ! Avant d'entrer dans l'aire des grillades, une exposition photographique rappelait l'importance de la pêche à la sardine dans l'histoire récente de La Turballe. La sardine... L'anchois, le bar et le thon l'ont en partie remplacée depuis ce temps mais son image reste bien ancrée dans la cité dont le blason en porte quatre, identiquement alignées sur fond bleu. Pourquoi quatre ? Pourquoi un peu bêtement et très peu artistiquement ainsi disposées ? Il est en tout cas un parfait pendant visuel de la bien peu léchée devise : "Toujours plus avant". Mais devises et blasons s'apprécient sans discussion, n'est-ce pas ? À chacun d'y mettre son histoire dans l'Histoire et sa participation au sens évolutif des mots figés. Oui ? |