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mamimadi
l'humeur hebdomadaire

21 septembre - Jardin sociétal

Derrière chez moi savez-vous quoi qui ya ♪♫
Derrière chez moi savez-vous quoi qui ya
♫♪

      Il y a plein de choses comme dans la chanson, mais il y a surtout un jardin. Un peu jardin d'agrément, un peu jardin potager, le tout quelque peu mélangé les fruitiers y étant disséminés et les tomates cherchant leur place d'une année sur l'autre. La pelouse n'en est pas une, l'herbe ayant pris le pas sur le gazon depuis bien longtemps, mais je suis attaché à la tondre régulièrement afin de garder à l'ensemble le petit air sécurisant d'une nature maîtrisée.

      Deux ou trois emplacements pourtant ne voient jamais ni la lame de la tondeuse, ni la bêche du jardinier. Des zones où tout ce qui peut pousser a la possibilité de s'épanouir sans crainte de régulation autre que celle de la nature. Pissenlit, plantain, carotte sauvage, menthe, euphorbe, fenouil, fougère, ortie, ronce et tant d'autres plantes dont je ne connaîtrai jamais le nom désormais, auxquels viennent s'ajouter les pousses des mimosas, pruniers et lauriers tout proches.

      Après un an ou deux pour certains recoins, le désordre est grand dans ces zones de non droit où tout peut pousser de travers, et même si le désordre n'est pas systématiquement dommageable, il est généralement propice à l'envahissement des espèces les plus fortes, les ronces et les arbustes par exemple. L'appel à la débroussailleuse est alors nécessaire pour remettre à plat l'état du sol et permettre à la végétation de repartir à zéro.

      Je me dis cette semaine que mon jardin est une bonne image de notre société. Des jardiniers s'efforcent d'entretenir l'espace sociétal à coups de lois, règles et règlements, distribution d'engrais et aménagement des sols, mais aussi à coups de coupes plus ou moins claires dans les richesses et les puissances qui y prospèrent. Certains espaces, géographiques ou financiers, deviennent pourtant des zones de non droit où les outils du jardinier n'entrent plus. Par facilité, manque de courage politique, opportunisme électoral ou simple complicité, les mauvaises herbes sont laissées à leur sort et, l'autorité ayant horreur du vide, installent leurs propres lois pas si démocratiquement propres. Les jardiniers menacent bien de temps à autre d'employer le kärcher pour nettoyer la zone, promettent d'investir afin que le jardin soit accueillant pour les plantes plus fragiles, fréquentable sans risque pour les gens moins dominateurs. Parfois, la débroussailleuse des CRS est envoyée sur zone, équipée de canons à eau et de gaz lacrymogènes, le scarificateur des contrôleurs des finances vient racler les comptes trop moussus des coins trop sombres. Mais, de crainte que les ronces ne s'insurgent violemment ou que l'argent ne migre en des lieux mieux protégés contre la lumière, débroussailleuse et scarificateur retiennent leurs efforts et les griffures du fil trop tendre ou des lames trop peu profondes ne fait qu'endurcir les durs du lieu.

Dans not' pays savez-vous quoi qui ya ♫♪
Dans not' pays savez-vous quoi qui ya
♪♫

      Il y a plein de choses comme dans la chanson, mais il y a surtout une société. Un peu société pour y bien vivre, un peu société pour y gagner sa vie. Et puis quelques zones à part, enracinées ou hors sol, dont les différences pourraient faire bien dans le paysage, mais qui font trop souvent bien mal...

Lutin