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mamimadi
l'humeur hebdomadaire

20 juillet - Nuances, citoyens !

      Les choses humaines sont toujours imprégnées de nuances, c'est obligé. L'homme n'est pas Dieu, ne sait donc pas tout, distingue mal le blanc du noir et le mal du bien.

      Et pourtant..

      L'époque est pourtant aux slogans bruts de fonderie dans la rue qui réclame et récrimine, aux affirmations à l'emporte-pièce au comptoir du coin qui ricane et cancane, aux déclarations définitives autour des tables amicalo-familiales qui réécrivent l'histoire et refont le monde. Macron dictateur ! Le réchauffement c'est pour nous enfumer ! De toute évidence, De Gaulle était raciste... Vite dit, mal dit. Ça soulage momentanément celui qui crie son mal-être, ça satisfait l'esprit noyé dans l'apéro, ça place Kévin ou François-Xavier dans le brouhaha consensuel et fécond. Mais ces comportements humains ne traitent pas des choses humaines, tellement plus complexes.

      Et pourtant (bis)...

      Si les interdictions établies par les sociétés et imposées pas leurs autorités ne datent pas d'hier, elles se sont multipliées avec l'accroissement de populations citadines aux activités multiples. Or, une interdiction qui met une borne entre ce qui est autorisé et ce qui ne l'est pas est forcément sans nuances. Et donc inhumaine.

      Exemples.

      Une limitation de vitesse généralisée dans l'espace et dans le temps peut se révéler insuffisante en un point particuler ou bien à un moment particulier, la rendant dangereuse si des usagers de la route considèrent que la vitesse permise est un droit. A contrario, elle peut s'avérer excessive en d'autres lieux ou d'autres périodes, incitant ou confortant la population à penser que la réglementation, décidément, c'est n'importe quoi, de qui se moque-t-on, transgressons, transgressons, et roule Coyote (*) !

      Il est question cette semaine d'un décret imposant dans les lieux clos le masque susceptible de diminuer les risques de deuxième vague de covid-19. Pas d'obligation prévue pour des rassemblements de milliers de personnes agglutinées en espace ouvert ? Lieu clos comment ? Une halle sous toit seul est-elle concernée ? Une terrasse sous bâche à demi débâchée ? Les restaurants devront-ils fermer ?

      On voit bien que l'interdiction d'entrer sans masque et l'interdiction de dépassement de vitesse sont trop rigides pour être applicables de façon rigoureuse. Les amendes éventuelles pourront donc sembler injustes à qui aura circulé à 86,5 km/h sur une "voie royale" pourtant limitée à 80 km/h ou bien à qui aura quitté son masque à l'intérieur d'une salle quasi vide.

      Les interdictions pourraient n'être que des préconisations à destination d'une société composée de citoyens raisonnables. Mais les choses humaines étant toujours nuancées, toutes les nuances de citoyens composent la société, du porte-banderoles au buveur de pastis en passant par le beauf attablé et l'utopiste qui voudrait croire que tous ces gens sont raisonnables sans devoir être mis à la raison autoritairement. Interdire sans nuances semble malheureusement le plus raisonnable...


(*) Coyote : on peut imaginer que le conducteur qui a investi quelque 150 euros annuellement dans le système lui permettant d'échapper aux contrôles de vitesse sera tenté de rentabiliser son investissement...

Lutin