mamimadi l'humeur hebdomadaire |
3 août - La raison masquée Non la covide n'est pas saisonnière ; non, le nouveau coronavirus ne disparaîtra pas d'un claquement de doigts ; et oui il faudra nous habituer à nous en protéger. Et ça ne sera pas trop facile, ni pour les individus dans leurs comportements quotidiens, ni pour l'économie qui les fait vivre ni pour les responsables qui sont chargés de leur sécurité. L'équipe municipale fraîchement élue de La Turballe vient de décider l'obligation du port du masque dans l'espace publique du centre-ville, interdisant aux non porteurs l'accès à la quasi totalité des restaurants, une majorité de commerces, la totalité du port de pêche et du port de plaisance ainsi que la portion de plage la plus proche. C'est un tout petit exemple de mesure difficile à prendre, génératrice de récriminations aussi bien de la part des commerçants concernés que des potentiels promeneurs, consommateurs, amateurs de plage, de bain, de pêche ou de plaisance. Personnellement, j'essaie depuis le début de la pandémie d'éviter de devoir porter le masque dans la rue, n'installant le masque que lors de l'entrée dans un espace clos. Je contourne donc les rues trop chargées, je fuis les groupes dans certaines zones. Sur les trottoirs, je croise à bonne distance ou bien en courte apnée si nécessaire. Bref, je me passerais bien de cette obligation nouvelle. Pourtant, légaliste de nature, je m'y conformerai après m'être assuré de l'impossibilité de l'éviter. Ma plage habituelle et actuellement quasi quotidienne me sera accessible moyennant un léger détour par l'extérieur de la zone concernée par l'obligation. L'accès régulier à mon petit bateau impose la traversée à angle droit d'une rue sous couvre-masque et se fera en deux secondes sur mon petit vélo si les autorités l'acceptent ou dans ma petite auto qui me serait alors bien reconnaissante de lui dégourdir ainsi le moteur. Pour le reste, je porterai le masque obligatoire, même en pensant avoir l'air un peu idiot ainsi équipé dans une rue quasi vide à certaines heures de la journée et tout en regrettant que des comportements déraisonnables conduisent à de telles obligations raisonnablement excessives.
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