mamimadi l'humeur hebdomadaire |
19 octobre- Catégories Les races n'existeraient donc pas dans l'espèce humaine. J'y croyais pourtant. Je croyais à ces plus ou moins grandes différences, vecteurs de variété physique et culturelle, facteurs d'harmonie dans notre petit monde global. Eh bien non, à ce qu'on nous dit et redit ... Mais avant de refermer le tiroir sur cette affaire, j'ai voulu - moi, vous me connaissez : le coeur net, les idées au net - j'ai voulu y mettre y peu d'ordre. J'ai consulté d'abord le petit Larousse en ligne, plus au goût du jour que mon vieux dico de 1995 et surtout beaucoup plus comode pour pratiquer le copier-coller informatique :
Le jeune Larousse ne dit pas si la sélection créant les différentes "populations animales" est le fait de la nature ou de l'homme, même si on peut supposer que c'est bien ce dernier qui est visé. Il me semble pourtant que la nature n'y est pas pour rien puisque, si on en croit l'ami Darwin et quelques autres, les différentes espèces animales ne sont pas apparues spontanément sur Terre, mais ont évolué lentement et longuement pour, au final, paraître sélectionner les espèces adaptées à leur environnement. Le loup de Sibérie est différent du loup du Mexique, lui mème différent du loup du Texas et de la centaine d'autres (Wikipédia) ; comme pour la plupart des animaux de compagnie ou de rapport, la sélection puis l'amélioration à son profit de quelques espèces de loups pour en faire les chiens actuels ne date que de quelque 100 000 ans (Wikipédia) Le jeune Larousse ne dit pas non plus pourquoi il est possible - même si inutile, voire répréhensible - de catégoriser l'espèce humaine. La grande variété des morphologies et cultures permettant la création de catégories ne vient-elle pas elle-même de la sélection opérée par dame nature au fil des temps ? Le béotien que je suis pense (je pense, donc je suis :-) que l'homme ne peut pas s'affranchir de son origine animale et doit donc accepter d'être entré dans le jeu de l'évolution naturelle même si son entrée tardive n'a permis que des écarts minimes entre les populations. Il pense aussi bien sûr que, en tant qu'"animal supérieur", l'homme ne saurait appliquer à son espèce les traitements qu'il applique pour son plaisir, son confort ou ses besoins à certaines espèces animales. À moins de se prendre pour la main de Dieu, Yavhé, Allah ou le bras droit du Diable, pas de sélection de l'homme par l'homme, juste une prise en compte des différences pour une meilleure interpréhension et un partage plus efficace des progrès techniques, alimentaires et sanitaires. Pas de races humaines donc chez Larousse, juste des "catégories" à utilisation raciste. Parce que des fous ont utilisé au siècle dernier un terme de sens commun, sinon de bon sens, pour mettre en œuvre leur folie, ce terme de "race" a pris lui-même les couleurs de l'insensé. On dit gentiment qu'il est "connoté", qu'il ne signifie plus ce qu'il signifiait et qu'il convient donc d'en condamner l'usage, le supprimer des textes de la République voire du dictionnaire. Soit. Mais remplacer "race" par "catégorie" ne supprimera pas plus le racisme que supprimer le mot "raciste". Cette suppression - ou proposition de suppression pour le moment - aura au moins eu le mérite de me fairte ouvrir l'un des tiroirs de mon grand meuble à problématiques. Merci la bien-disance !... PS : Dans la foulée, je me suis penché sur la taxonomie (ou taxinomie, Wikipédia), sorte d'armature à l'arbre généalogique des espèces végétales et animales : Les rangs taxonomiques1 utilisés en systématique pour la classification hiérarchique du monde vivant sont les suivants (par ordre décroissant) :
Impressionnant, non ? J'ai donc appris que l'homme fait partie de la famille Hominidés, du genre Homo et du l'espèce Homo sapiens. Variété équivaudrait à race (et donc à catégorie chez Larousse), mais ces variétés "principalement" domestiques et donc issues de sélections humaines n'auraient pas de nom scientifique. Bizarre, non ? D'autres créations biologiques en possèdent ...
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