Et si l'anormalité était la norme, finalement ? S'il était normal d'être anormal et donc anormal d'être normal ?
Comme il est bizarre le monsieur qui dit ces bêtises, devez-vous penser. Tout à fait anormal, pour le coup...
Je m'explique :
Notre société n'est pas a priori un rassemblement de moutons grégaires aux comportements identiques, ni un assemblement de robots aux ordres de leurs programmations. Les pulsions communes des humains les poussent dans tous les sens et leurs algorithmes diffèrent d'un individu à l'autre. Chacun est singulier, évolue selon ses normes propres, est anormal par rapport à celles du voisin.
Toutes ces singularités doivent néanmoins coexister selon des règles sociétales construites en principe pour faire en sorte que l'enchevêtrement des lignes personnelles engendre la gêne minimale pour chacun et le profit maximal pour l'ensemble. Et donc, qu'il favorise l'anormal pour, en même temps, respecter les différences et enrichir la société.
Et je conclus :
Une société réduite à une masse monolithique normée est ou serait anormale, que ces normes leurs soient imposées comme dans les dictatures ou adoptées par des foules moutonnières ou fanatisées telles que les bandes hithlériennes ou trumpistes.
Une société riche d'individus divers et variés serait une société normale à condition que cette société se donne les moyens de mettre en œuvre et de tirer profit de toutes les singularités, même les plus excentriques.
C.Q.F.D. ? D'aucunes et d'aucuns penseront que la démo est tirée par les cheveux (ne niez pas, j'ai les noms), et c'est bien normal. Bien normal également que ma part d'anormalitude s'étale de temps en temps dans ces petites humeurs hebdomadaires...