Mais quel est ce vent capable d'incliner l'arbre de la vie,
d'essaimer ses feuilles cordiformes
dans la pâte de verre d'une destinée commune ?
Quel souffle circule et tourbillonne ainsi
dans l'univers multicolore des idées et des âmes ?
La science n'a pas de mots pour cette réalité,
ni pour dire ici la chaleur et le froid,
ni pour quantifier les ondes et leurs longueurs.
La marine en aurait davantage,
qui parle de bises légères et d'ouragans,
de fronts froids ou de fronts chauds,
de noroîts cristallins ou de suroîts laiteux.
Les mots de l'aquarelle, de pigments et d'eau claire,
de rigueur artistique et d'aléas physiques,
sont bien faits, eux, pour dire l'indicible
au côté des mots aquarellés du poète.