La pandémie de covid obligeant, le distanciel se développe dans tous les domaines, imposé par les entreprises ou choisi par les individus. Le travail se prépare ou se réalise devant un ordinateur installé sur la table de la cuisine, sur le bureau personnel ou simplement sur les genoux de l'employé installé sur son canapé et les réunions se font en visioconférence sur des plateformes dédiées. Les élèves qui le peuvent et le veulent bien tentent de ne pas perdre leur année scolaire en se connectant à leurs boites de courriels et leurs classes virtuelles. Les familles et les amis prennent des nouvelles des uns et des autres sur Whatsapp et consorts, multipliant apéros numériques et tête-à-tête digitaux
Même les amoureux séparés par des distances légalement infranchissables sont privés de caresses et doivent se satisfaire de bisous du bout des doigts et de mimiques évocatrices par écrans interposés. Pas question de sexe, bien sûr, autrement que rappelé, évoqué ou suggéré...
Pas question ? Effectivement pour ceux qui ne sont pas sans ignorer, oublier ou dédaigner les "toys" connectés. C'est que l'alliance de la télécommunication et de l'informatique - la télématique, donc - s'est introduite dans ce domaine comme dans tous les domaines dès qu'il s'agit d'affaires rentables. Les sextoys sont maintenant branchés et peuvent se manipuler à distance, à coups d'ordiphones interposés, ainsi que n'importe quel élément concerné par la domotique. Au panel des chauffages, éclairages ou autres stores gérables à coups de clics sur les smartphones se sont ajoutés les sextoys.
Certains pratiquants, occasionnellement incités par l'éloignement obligé, risquent-ils d'apprécier ce sexe digital au titre d'une "réalité augmentée" comme il en existe déjà beaucoup et d'en faire une addiction ? L'homme est un animal décidément bien étonnant et, toutes les folies lui étant accessibles, il est tout à fait capable de prendre des vessies pour des lanternes ou les choses virtuelles pour le monde réel. Non ?
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