Le vide.
Sensation de vide.
Sentiment de vide...
Quand tu entres tans ta demeure et que personne ne t'y reçoit plus.
Quand tu irais bien te faire une toile et que personne n'est là pour t'y accompagner.
Quand tu te dis "C'était le bon temps et que nul ne s'en souvient autour de toi.
Quand l'histoire d'où tu viens n'entre plus dans les histoires qui intéressent.
Quand le futur que tu dessines ne fait vibrer personne d'autre que toi.
Le vide ne serait-il que des espaces et des temps remplis d'absences ? D'absences définitives ? Sillonnés de ruines de chemins à parcourir ensemble, parsemés d'ombres de moments à vivre avec ?
Ou bien le vide peut-il encore être la condition pour atteindre la complétude, l'occasion d'une ultime défragmentation du disque de la vie ? Remettre dans l'ordre les clusters chargés de mémoire, les assembler en un tout cohérent, dessiner une histoire à revivre dans le temps abandonné. Puisque plus rien n'est désormais, tout renaît en fin ?
Bof !... Des mots que tout cela ? Sans doute, sans doute... Pourtant... Si les fibres de l'âme rendent le vide palpable, pourquoi les fibres de la raison ne pourraient-elles pas le rendre profitable ?