Les opinions publiques sont volatiles, on le sait bien. Elles caquètent leurs tocades un jour et puis ululent leurs désamours la nuit suivante. Un sondage vient à nouveau l'illustrer ce matin.
Ce sondage dit que l'énergie éolienne n'a plus le vent en poupe et que, symétriquement, les vents contraires soufflant sur le nucléaire s'atténuent. En deux ans, 17% des Français auraient basculé de l'un vers l'autre, abaissant le choix de l'énergie teintée de vert à 63% et remontant la préférence pour l'énergie drapée d'efficacité à 51%.
L'accélération de l'implantation des champs éoliens ainsi que l'absence d'alertes de sécurité sur le parc nucléaire sont sans doute les raisons conjuguées du revirement constaté :
. La présence d'une centrale à proximité de chez soi fait toujours peur mais ceux qui pensent que son énergie est incontournable sauf à accepter une sévère décroissance acceptent qu'on en construise "un peu plus loin".
. La présence d'une forêt d'éoliennes sur la colline voisine ou bien sur l'horizon de sa baie préférée commence à déplaire sérieusement même aux adeptes de l'énergie propre.
La crainte de voir arriver un PUMA (*) près de chez soi, nucléaire ou éolien, associée aux oscillations du raisonnable expliquerait le mouvement d'opinion dans un sens et dans l'autre. C.Q.F.D. ?