Un titre du Monde : "À la COP26 de Glasgow, Greta Thunberg appelle à signer une lettre accusant les dirigeants des pays riches de « trahison »"
Dans la foulée de l'égérie suédoise, on entend à nouveau avancer que les générations futures pourraient bien reprocher à la génération actuelle de ne rien avoir fait pour contrer le dérèglement climatique. Rien ou si peu. Trop peu en tout cas pour l'éviter. Tous coupables ! Les décideurs incapables de prendre les bonnes décisions aussi bien que les consommateurs incapables de consommer autrement...
Ho ho ho ! Et puis quoi encore ?! Ceux qui pensent que les jeunes générations auraient mieux agi dans ce domaine de la préservation de la planète penseraient-ils que l'âme humaine change aussi rapidement, elle qui a si peu évolué depuis l'installation d'homo sapiens ? Égoïsme, imprévoyance et simple bêtise structurent la nature humaine dans des pourcentages moyens bien peu variables d'une époque à l'autre. Aucune raison de penser que la génération Greta et les suivantes dérogeront à la règle. De la même façon que la révolution soixante-huitarde française a accouché de papyboomeurs et mamyboomeuses renégats une fois installés, les papygreteurs et mamiegreteuses occidentaux oublieront vraisemblablement leurs utopies de jeunesse une fois aux manettes ou derrière leurs caddies.
Il est évident que nous devons tous, décideurs et consommateurs, œuvrer à la préservation de notre bonne vieille Terre, pour nous-mêmes puisque l'urgence est là désormais et bien sûr pour nos petits-enfants. Évident aussi d'accepter que les cris d'alarme de la jeunesse réveillent les vieilles cervelles assoupies. Mais, si regretter que l'Humanité ne soit pas capable de prendre en charge le soin de sa planète est une chose, qu'on puisse le lui reprocher comme si on n'en faisait pas partie en est une autre. N'est-ce pas mamie Greta ?