mamimadi l'humeur hebdomadaire |
10 juin - Sport de haut niveau Cette semaine, je pratique un sport de haut niveau. C'est la géographie qui le dit : je pédale dans les Alpes. Si l'altitude fait bien le niveau, c'est sa différence - la différence d'altitude, j'explique... - qui fait la difficulté. Les organismes doivent venir à bout du dénivelé total de la course dans la durée et du dénivelé local - la pente - à chaque instant. Il faut assez de puissance pour assurer l'enchaînement des coups de pédales et assez d'énergie pour l'assurer jusqu'au terme de la montée. Mais foin de docteries ! Nul besoin d'être sorti(e) de la cuisse de Jupiter pour comprendre que la pratique du vélo en montagne demande de la cuisse, du jarret et pas mal d'autres choses. Ce que je n'ai que très modestement bien sûr mais qui me permet quand même d'y pédaler. L'exercice ayant pour but d'entretenir ma forme et d'améliorer ma ligne, j'évite le classique bourrage de pâtes - fussent-elles fraîches - la veille de la sortie ainsi que la consommation en route de barres "énergisantes". Un litre et demi d'eau est emporté pour une ascension d'un couple d'heures dans un "camelbak" qui me permet une hydratation plus facile et plus régulière. Et c'est parti ! Sur le plat ou sur de petites pentes pour une mise en jambes progressive avant d'attaquer les pourcentages plus importants. Au rythme qui va bien ensuite, pas trop vite au risque de "passer dans le rouge" avant de "se griller" et de devoir renoncer dans les kilomètres qui suivent, mais pas trop lentement non plus pour conserver de la saveur à la chose. Certaines ascensions comportent des zones de moindre pentes où les organismes peuvent se détendre avant l'effort suivant, d'autres - comme celle de l'Alpe d'Huez que chacun connaît bien - n'ont que la largeur des virages. D'un virage à l'autre, j'évite personnellement de regarder au-delà des quelques mètres de sécurité qui précèdent la roue avant, me concentrant sur chaque coup de pédale. Bien se positionner sur la selle, faire tourner les jambes au mieux, relâcher les bras de temps à autre, changer de rapport pour des temps de "danseuse" débloqueurs de dos, décongestionneurs de fondement, et puis ne pas oublier de boire... Pas de docteries non plus ici, juste le ressenti d'un tout petit amateur de grimpette qui trouve assez peu d'occasions de grimper dans les marais salants de sa Presqu'île préférée et qui est très content de pouvoir le mettre en partage quasi immédiat. Il fait un temps magnifique aujourd'hui au pied de l'Alpe, une météo à donner envie d'y retourner. Chiche ? |