mamimadi l'humeur hebdomadaire |
27 août - Prendre par la main "Prendre un enfant par la main...", chante le croque-notes. C'est gentil, c'est charmant, une mignonne menotte dans la main de l'adulte qui se propose de l'amener sur les chemins de la vie. Bien d'autres mains seraient à prendre en main et quelques-unes doivent l'être, dont on n'imagine pas faire une chanson. "Prendre un vieillard par la main...", par exemple. Enfants et vieillards demandent également à l'assistance de la main, qu'elle soit réelle et physique ou immatérielle et morale, les premiers pour entrer dans la vie, les seconds pour en sortir. Assistance logiquement assurée par les parents des uns et les enfants des autres, avec des gratifications bien différentes dans chacun des deux cas, les deux issues étant à l'opposé l'une de l'autre. La libération de l'enfant dans sa vie est parfois obtenue dans la douleur, dans la longueur du temps, avec des sacrifices, des incertitudes, des insatisfactions et des échecs ; il reste que la main a ouvert la porte vers la vie et le futur. Dans les deux situations l'important n'est sans doute pas le futur qui est en cours de construction ou le passé qui est en train de se figer mais bien le présent, le temps qui se vit au jour le jour avec l'enfant ou le parent, le temps où les mains peuvent encore se tenir... Oui ? Petit post-scriptum En terminant ce billet il me vient le sentiment que les bénéficiaires de l'assistance ne sont pas seulement l'enfant entrant dans la vie ou le vieillard en sortant. L'adulte accompagnateur y trouve des éléments de construction de sa propre vie ainsi que qu'une préparation à l'inévitable séparation. Dans les deux cas. |