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. 10 décembre- L'idée du matin
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. 16 avril- Une belle vie !
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mamimadi
l'humeur hebdomadaire

11 mars - Langage enrageant

      Cette semaine je voudrais vous parler de comment la plupart les médias détruisent notre belle langue. Il y a si longtemps que des mots, des expressions ou des constructions de phrases m'irritent que j'ai bien peur que moi-même n'en arrive parfois à faire avec malgré moi, accepter leur écoute et même les exprimer. D'autres, mis en présence du seul discours médiatique, n'ont aucune raison de trouver à redire quant à la forme des propos qu'ils entendent et répètent comme un seul homme dans le blablabla commun. Est-ce que les ronds-points auraient été envahis de jaune si le langage de leurs occupants potentiels avait été plus élaboré et donc moins bêlant ? Si la parole présidentielle leur avait semblé plus normale et moins hors des clous ?       Cette semaine j'aimerais vous entretenir de la façon dont beaucoup de professionnels de la communication abîment notre beau langage. Des mots, des expressions, des tournures de phrases m'indisposent depuis si longtemps que je crains moi-même de composer parfois avec eux de façon toute mécanique, accepter leur écoute, voire les exprimer. D'autres, abreuvés exclusivement du tout-venant médiatique, ne disposent pas des ressources pour critiquer la forme des propos entendus et les reproduisent à l'unisson dans le verbiage commun. Les ronds-points auraient-ils été envahis de jaune se le langage des mécontents de la République avait été plus varié et donc moins unanime ? Si le verbe présidentiel leur était apparu plus coutumier et moins ésotérique ?

      Mais foin de la politique ! Revenons à la destruction médiatique de la langue de Rabelais, Molière, Flaubert et... Macron :-). Quelques exemples régulièrement entendus sur nos ondes ou devant nos petites lucarnes (devenues si grandes et si envahissantes) ouvertes sur le vaste monde (devenu si petit et si contraignant) :

  • Macron ne peut pas être à la fois banquier et à la fois comprendre le peuple
     
  • Vous savez quoi ? Gouverner, c'est prévoir à l'avance.
     
  • Après l'accident, personne n'est sauf, dix personnes sont morts.
     
  • Merci d'être notre invité pour nous raconter l'aventure qu'il vous est arrivée
     
  • Le grand débat, c'est pour réfléchir sur pourquoi on en est là et sur comment on fait pour en sortir.
     
  • La pluie n'est pas prête de s'arrêter mais la température sera plus chaude
     
  • Au jour d'aujourd'hui, l'important est de se réunir ensemble.
     
  • C'est quoi la politique ? Prendre des mesures qui bénéficient à tous !
     
  • La mesure numéro une est de pallier à la baisse des revenus.
     
  • Il faut prioriser l'aide aux zandicapés, et, derrière, faire de sorte à ce que les résultats suivent.
     
  • (Jamais entendu pour terminer) Il faut pointer du doigt le sexisme bilatéral : Anne Hidalgo est le maire de Paris alors qu'Alexandre Benalla est une crapule de la macronie.

      Qu'importe le flacon du langage pourvu qu'on ait l'ivresse de la compréhension, n'est-il pas ? Le problème est justement qu'en la matière le flacon contribue à l'ivresse et que, souvent, il n'est pas de bonne compréhension sans un bon langage...

Lutin