10 septembre - C'était Mamie
Te souviens-tu Mamie,
Toi qui avais la porte de ta maison toujours grande ouverte pour nous.
Te souviens-tu de ces moments passés avec tes petits-enfants grandis auprès de toi un à un.
Les aller-retour joyeux à la piscine, les récitations en chœur des tables de multiplication entrecoupées de “promenons-nous dans les bois…”.
Les tours dans le jardin, les expéditions plutôt quand on a six ans, à la recherche de kiwis, d’asperges (bien cachées), de groseilles, de prunes (pas trop mûres) ou de rosiers à choyer.
Les sorties à la plage, serviette autour du coup et thermomètre à la main.
Te souviens-tu des passages dans ta cuisine pour une ration d’huile de foie de morue dont toi seule pouvait faire passer le goût, sourire aux lèvres.
Les séances de mesure de taille, dans la véranda, dont les murs gardent encore les stigmates – nous étions si fiers de t'entendre nous dire que nous avions pris un demi-centimètre.
Les kilomètres de pantalons et de chemises raccommodés ou ajustés, nous sagement installés sur une chaise.
Te souviens-tu Mamie, de nos têtes parfois fatiguées, posées sur tes genoux, tes doigts courant tendrement dans nos cheveux.
Nous nous en souvenons tous,
Petits enfants que nous étions et que nous restons lorsque nous pensons à toi.
Des cœurs et des yeux d’enfants aujourd'hui encore émerveillés par la bienveillance et l’affection que tu nous a portées.
Mamie, ils nous restera :
Ton sourire, doux et rassurant,
Ton regard parfois taquin, toujours généreux,
Ton humour parfois caustique, mais toujours teinté de légèreté, sans manière.
Ta pudeur discrète qui faisait que nous ne nous sentions jamais jugés,
Alors merci Mamie,
Pour ces moments simples : de rire, d’activités ludiques ou sérieuses,
Ces moments d’écoute souvent, de tristesse ou d'abandon parfois,
Merci pour tous ces moments où tu nous as fait confiance.
Et pour nous avoir acceptés comme nous étions, tous différents.
Merci, Mamie, pour tout l’amour que tu nous a transmis.
Tout cela nous attache à toi, et nous emmenons tous des petits bouts de toi sur notre chemin.
Alors, une dernière fois, Mamie, comme on se disait tout petit : Kanavo !
l'un de tes petits-enfants |