mamimadi l'humeur hebdomadaire |
20 août - Faire et paraître Certains préfèrent faire même si leur paraître en pâtit, d'autres préfèrent paraître au risque de l'inaction. Je développe. Deux tenues de jour m'attendent le matin au pied de mon lit. L'une est adaptée aux bricolages divers qu'est susceptible d'effectuer tout responsable de home, sweet home, l'autre est censément plus convenable aux représentations que le dit responsable est amené à effectuer hors ses murs. Et alors ? La première est salissable, voire pré-maculée par des travaux antérieurs et n'est donc pas exposable aux regards de tiers, même bienveillants. La seconde, clean et sortable, interdit toute manipulation potentiellement maculante. Choisir dès le matin une tenue plutôt qu'une autre suppose qu'un programme est fait pour la journée, au moins pour la matinée. Ou bien qu'une préférence existe. J'imagine que certains privilégieraient la représentation, avec une tenue allergique aux taches, et donc aux tâches. Perso, j'ai toujours préféré être prêt à faire et je choisis donc la tenue qui ne craint point la salissure ; et tant pis si des confrontations publiques prévues ou inopinées doivent se faire temporairement. Entre les deux, pas d'autre choix ? Pas vraiment, je crois. Le faire paraître suppose d'avoir endossé l'habit du faire dès lors que l'exposition de la réalisation est matérielle et le paraître faire n'est pas digne de l'honnête homme, n'est-ce pas ? Tout ça pour dire quoi ? Tout ça pour dire aux proches et moins proches, à ceux qui me croisent dans la rue ou les commerces que oui je préfèrerais m'exposer à leur regard dans des tenues immaculées et dépourvues d'accrocs, mais que non je ne le ferai pas au prix d'une indisponibilité aux gestes et actions potentiellement salissants. À bon entendeur... |