14 janvier - Vaste programme...
Tous les parents souhaitent l'épanouissement de leurs enfants. Tous, ou presque. La plupart d'entre eux l'imagine impossible sans la réussite sociale, excluant toute vie hors les normes, même vraiment "habitée" : zonard, homme des bois ou ermite. La majorité de ceux-ci considère la réussite scolaire comme la condition initiale indispensable à l'aboutissement de cette chaine de désirs.
Et c'est alors que le doute s'immisce souvent...
S'il arrive que certains enfants "réussissent à l'école" sans que les parents aient autre chose à faire que de leur assurer un environnement favorable, il arrive au moins aussi souvent que les résultats des enfants ne soient pas à la hauteur des espérances des parents. Certains s'interrogent alors sur les remèdes capables de les mettre ou remettre en selle sur le bon cheval.
Des discussions familiales récentes - eh oui, les fêtes de fin d'années peuvent s'animer de discussions sérieuses -, ressortent trois grandes tendances :
- Le contrôle et la fermeté
Solution sans doute efficace si elle est une aide, et seulement une aide apportée à un enfant qui voudrait bien mais est empêché par quelque défaut dont il ne parvient pas à se défaire. Dispersion de l'attention, addiction aux jeux ou aux réseaux sociaux, pour exemples. Efficacité ponctuelle et temporaire, toute assistance de cet ordre ne pouvant s'exercer 24/7 jusqu'aux confins de l'adolescence.
- La mise en perspective du futur
Un jeune aux goûts affirmés assez tôt pourra s'imaginer,
sinon une vie professionnelle, du moins un cadre de vie, et trouver ainsi une raison aux déploiements des efforts nécessaires à sa réalisation. Reste aux parents à espèrer que les goûts sus cités conviennent à leur plan de réussite pour leurs enfants ("maman, la zénitude, c'est mon truc" ; "papa, je veux être rappeur...)
- Le plaisir d'apprendre
Ce remède à la mollesse scolaire chez les jeunes n'emporte apparemment pas l'adhésion. Cela semble pourtant le seul qui, à la fois, fasse appel à l'essence du jeune lui-même (plaisir) et lui sera profitable toute sa vie (apprendre). Quels que soient ses choix de vie et ses possibilités d'apprentissage, il aura un "bagage" plus ou moins orienté, plus ou moins rapidement accru. L'implémentation de ce plaisir d'apprendre dans nos jeunes esprits doit évidemment être une préoccupation précoce et générale, familles et société entière donnant le ton et les couleurs de l'environnement des jeunes.
L'idéal n'étant pas de ce monde, on peut comprendre que le remède capable d'aider les jeunes dans leur apprentissage relève de la tri-thérapie, avec les dosages adaptés à chaque situation, ce qui reste bien sûr un vaste programme... N'est-ce pas ?
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