Bonne Année 2022, oui.
Puissions-nous rebondir encore et encore malgré la grisaille des aubes indécises.
Grisaille ?
La chape covidienne en remet une couche en ce début d'année avec ce virus qui n'en finit pas de jouer à cache-cache avec nos masques et défie nos seringues, déstabilisant la société entière, enténébrant des esprits déjà bien préoccupés par toutes sortes de problèmes plus ou moins giletjaunisants, assombrissant encore davantage des âmes et des cœurs déjà blessés par la vie ordinaire.
Aubes indécises ?
2022 s'ouvre sur une nuée d'incertitudes. La fin de la pandémie ne se dessine pas encore, le substrat politique du pays n'est pas des plus réjouissants en vue de la présidentielle, le prix de l'énergie est inflammable, le dérèglement climatique semble au point de non retour... La trame qui supporte nos petites et grandes misères quotidiennes est à la fois bien dense et bien insaisissable.
Rebondir ?
On dit que ne pas se comparer est une condition du bonheur : la comparaison risque de susciter l'envie, la jalousie, voire la haine du ou des enviés. Pourtant, se comparer est bien capable de réarmer les ressorts nécessaires aux rebonds lorsque le moral s'évanouit. Comparer nos conditions de vie à celles des générations passées qui en ont vu d'autres ou bien avec celles des générations futures qui risquent malheureusement d'être confrontées à des drames plus sérieux que les nôtres, ou bien encore avec celles d'autres populations actuelles exposées aux maladies sans remèdes, aux maltraitances, à l'extrême pauvreté, à la famine, la guerre et toutes ces conditions humainement désastreuses généralement provoquées par les actions humaines, volontaires ou non.
La grisaille actuelle n'a pas l'épaisseur de celle des temps d'avant ou de celle d'autres contrées. Elle ne nous interdit pas de rebondir. Rebondissons donc !