mamimadi l'humeur hebdomadaire |
30 novembre- Renseignements pris ... Vous savez quoi ? Je viens de consacrer trois heures de ma vie à quelque chose de tout à fait improbable, me concernant. Trois heures d'un temps portant en voie de rétrécissement à la recherche de renseignements a priori inutiles. Parce que dans cette affaire, c'est bien l'après qui est important. Mais après quoi ? Quel événement nouveau, public ou privé, a bien pu provoquer cette rupture de désintérêt ? Cela pourrait être une alerte de santé, mais ces informations-là ne sont jamais inutiles, même a priori. Ou bien le naufrage de la barge suceuse de boues dans le port de La Turballe, mais l'affaire serait bien plus rapidement entendue, n'est-ce pas ? Avant que le suspens ne devienne explosif, je vous le dis tout net : ce sont bien (vous vous en doutiez, si, si ...) les attentats parisiens de la semaine dernière qui m'ont poussé à lire tout - ou presque - ce que Wikipedia rapportait sur Mahomet et le Coran. Ce que j'en savais me suffisait jusqu'alors pour ma petite compréhension de l'Histoire et de ses guerres, du Monde et de ses conflits, de l'Homme et de ses contradictions, et de moi-même, un peu éberlué au milieu de tout ça. Sans doute parce que Mahomet a vécu à une époque plus proche de la nôtre que Jésus ou Moïse, sa biographie m'a semblé plus concrète et sa vie moins extra-terrestre: c'est quelqu'un qui a dû s'adapter et adapter le discours divin aux besoins du moment. Il a eu besoin de convaincre, puis de se gérer, puis de se défendre, puis de conquérir pour consolider l'ensemble. Le problème avec l'islam actuel est peut-être que les préceptes oraux se sont figés dans l'écriture dès la mort du prophète, contraignant les fidèles à des règles de circonstances alors que les dites circonstances sont condamnées à changer. Finalement, finalement, après cet investissement de trois heures, je ne suis pas beaucoup plus avancé dans ma compréhension des attentats et de leurs auteurs. Peut-être devrais-je aller jusqu'à lire le Coran lui-même, mais j'hésite car j'ai bien peur que le problème du soi-disant djihad extrême, du terrorisme déshumanisé, tient moins dans une religion que dans son exploitation politico-maffieuse par les donneurs d'ordre et dans l'illusion mortifère qu'elle génère dans trop de cerveaux d'individus mal-vivants. Non ?
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