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l'humeur hebdomadaire

12 mars - Spécialistes de ma santé

     Les malades font sans doute autant confiance à leurs pharmaciens, médecins et autres chirurgiens qu'autrefois mais ces spécialistes de la santé ne sont plus désormais leur seule source d'information.

     Il y a bien sûr d'abord l'Internet et Google-qui-sait-tout-sur-nous. Beaucoup lui confient leurs questions (et donc leurs soucis) et certains proposent leurs réponses, par le récit de leur propre vécu ou par l'exposé de solutions professionnelles. À moins d'être tombé sur une maladie désespérément orpheline, le fouineur souffrant à toutes les chances de trouver réponses à son problème. Réponses avec un "s" qui mériterait d'être majuscule parce tout n'est pas si simple et qu'une fois trouvées, il faut en estimer le sérieux, en sonder la pertinence, analyser, comparer, assembler...

     Il y a ensuite la famille, les amis, les relations. Tout le réseau du malade augmenté de ceux de chaque élément de chaque réseau dont chacun sait ou peut savoir quelque chose concernant le problème. Le cousin est ami avec un radiologue qui est en relation régulière avec un urologue qui pense que dans cette configuration la meilleure solution serait de ...

     Bref, tout malade peut maintenant se faire une opinion en tenant compte des avis de son médecin et du personnel de santé qu'il est amené à rencontrer, augmentés, modulés, filtrés, encadrés par les convictions qu'il peut lui-même retirer de ses quêtes extra-médicales. En cela, la connaissance qu'a le malade de son affection ne fait que rejoindre le mouvement de tous les savoirs : les sources uniques n'existent plus si elles ont jamais existé, elles se multiplient de façon exponentielles. Quelle part l'école apporte-t-elle par exemple aux apprentissages des jeunes à votre avis ? En y réfléchissant bien ?... 50% ? 20% ? 10% ? Pas de panique, même si on peut admettre que le pourcentage est faible, le savoir acquis à l'école est ou devrait être celui qui facilite l'acquisition de tous les autres, les organise et les construit en des ensembles cohérents pour les individus et pour la société.

     La comparaison corps médical - corps enseignant peut être retournée : les professionnels de santé devraient peut-être ne plus se considérer comme les seuls détenteur d'une vérité qui n'existe que dans les livres et jamais dans la réalité d'une personne et construire leurs protocoles de soins en prenant en compte les convictions de leurs patients. Pas forcément pour les admettre, mais au moins pour les amender, les corriger ou même les contredire. Le conflit est même possible dès lors que dans le cabinet de consultation ne se rencontrent pas un savoir et une opinion mais se confrontent deux opinions, ou bien, pire, des intérêts et une opinion. Quand des spécialistes ne sont pas d'accord sur un sujet, c'est que le fait scientifique n'est pas établi et donc que le savoir n'a pas émergé au-dessus des opinions, opinions tout juste plus valables que celle du patient. Quand des spécialistes prescrivent sans discussion des protocoles faisant intervenir leur spécialité alors que d'autres techniques seraient plus adaptées, c'est que savoir et opinions n'ont même plus rien à faire dans l'affaire... Mais cela n'arrive jamais, n'est-ce pas ?

     Bref (bon, je sais, ça va commencer à faire long ma petite histoire :-), persuadé que la compréhension et l'adhésion sont les deux mamelles de la guérison, j'aimerais que "mon" médecin, "mon" chirurgien, "mon" pharmacien m'associe vraiment aux problèmes liés à "ma" petite santé. Allo, Docteur ? (*)


     Je mets du "Docteur" ici uniquement pour faire beau parce qu'en réalité, dans notre société républicaine, vous ne me ferez jamais donner du titre à qui que ce soit. Pas de Maître, Professeur, Père et autre Président malgré tout le respect que je dois aux porteurs de titres et que je leur porte effectivement comme à toute personne respectable. Je pense que même s'il devait m'arriver de m'adresser au pape, je lui donnerais du Monsieur...

Lutin