Fait trop chaud, un petit tour de port ? Moi, vous me connaissez, faut pas longtemps pour me décider, même que parfois je décide de trop de choses en même temps et je ne sais plus très bien sur quel chantier je me trouve.
Vite fait, mal fait... Beau temps, belle mer, ça veut dire pas de nuages, pas de vagues, peu de vent, et donc une belle carte postale sans intérêt. Quelques essais de photo en macro sur la plage, dans les rochers, autour des bateaux mais les bons plans sont restés à l'ombre. Tant pis !
Retour au bercail, sans photo intéressante donc, et la tête qui tourne à vide faute de grains à moudre même s'ils ne sont plus argentiques. Va falloir changer de moulin et broyer plutôt des idées, peut-être parce que, justement, la page de ma petite humeur hebdromadaire est toujours vide ce mercredi et que la fin de semaine risque de ne pas être propice aux manipulations de ces idées-là.
Quinze heures ! Il est 15h et je dispose, disons, de trois heures pour mouliner efficacement (efficientement ?). Donnez-moi un sujet et je noircis cette page, comme une épreuve du bac.
Un mien cousin écrivait récemment ; "Finalement, l'affection familiale reste bien la meilleure richesse que l'on puisse partager". On peut imaginer qu'il y a là de quoi rédiger quatre pages au format A4, non ?
Une page pour analyser l'énoncé : que signifient ce "finalement" et ce "reste" ? quels degrés d'affection faut-il considérer ? de quelle nature est la richesse ? jusqu'où s'étend le cercle familial contenant les "on" concernés ? partager est-il "échanger sur", "éprouver ensemble" ? Une page, faudrait resserrer le texte...
La deuxième page serait pour dire que l'affection la plus facilement partageable est celle du quotidien, issue d'activités de travail, de loisirs ou du premier cercle familial.
La troisième modérerait l'importance de ces relations plus ou moins soumises aux recompositions de groupes, changements d'activité, déménagement, évolutions de la famille proche, pour y opposer la pérennité de la généalogie.
Enfin, la quatrième page conclurait que oui, finalement, l'affection familiale, malgré les rencontres épisodiques et aléatoires de membres aujourd'hui dispersés aux quatre coins de l'Hexagone et parfois même du Globe, reste la meilleure richesse partageable.
Bon, c'est pas le tout, mais il est 16h30 et le premier mot de mon petit billet n'est toujours pas écrit...