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l'humeur hebdomadaire

16 janvier- À la rue ?

      À la rue ou au RUE ? On peut craindre que nos politiques n'aient à choisir dans un avenir assez proche, pour une fraction grandissante de personnes qu'ils prétendent défendre, entre la rue et le Revenu Universel d'Existence.

      Il suffit de partir de deux constats.

      Le premier est que de plus en plus de citoyens vont se trouver incapables de s'adapter à une économie en voie de robotisation mécanique, bureautique et même logistique. Moins d'ouvriers dans les usines, moins de caissières dans les supermarchés, moins d'agents dans les banques, ..., moins de personnes à des postes répétitifs où les actions sont réalisables en mieux, en plus régulier et avec moins de risque d'erreur par des robots de plus en plus pourvus d'intelligence artificielle et auto-adaptables.

      Le deuxième est que la pléthore d'allocations, aides, dégrèvements, allègements, assistances, dispenses, ou subventions aux chômeurs, mères célibataires, familles nombreuses, agriculteurs, étudiants, apprentis, personnes âgées, handicapées, jeunes, transportées, ..., plonge le citoyen "normal" qui a la chance de pouvoir payer des impôts, systématiquement dans le brouillard, souvent dans le doute et parfois dans le sentiment d'injustice.

      La société ne peut pas laisser un nombre croissant de ses citoyens dans la rue. Elle ne peut pas non plus laisser perdurer un flou lui aussi croissant laissant supposer le loup vorace.

      Le RUE est une clef de la problématique.

      Attribué à chaque citoyen dès sa naissance, riche ou pauvre, il ne stigmatise pas celui qui le reçoit, ne lui retire aucun fragment de dignité, lui permet au contraire de se prendre en charge et de choisir les dépenses qui lui sont prioritaires. La possibilité de bénéficier de la carte Émeraude ou Améthyste lorsqu'on habite Guiscriff ? du tarif social de l'EDF quand on se chauffe avec un poêle à bois ? Et surtout, il est clair comme de l'eau de roche : au moins dans ce domaine, celui qui paye saurait comment son argent est redistribué.

      On peut toujours lister les avantages et les inconvénients du RUE, ils ne resteront qu'hypothétiques tant qu'il ne sera pas mis à l'épreuve dans un pays ou un autre. C'est tout ou rien, une révolution appelant d'autres révolutions. Mais la révolution première est déjà en cours, on le sait bien, même la tête dans le sable. Moins de pauvreté bien sûr, plus de consommation, moins de petite délinquance peut-être, moins de travail noir plus sûrement, sans doute pas plus de paresse. Un travail réalisé uniquement pour survivre peut-il être un bon travail ? Travailler pour vivre plus confortablement, aller mieux, plus loin, créer, construire, se réaliser pour faire court, ne produit-il pas de meilleurs résultats pour la société ? Et même les "sales" boulots continueront de trouver des servants s'ils sont bien payés.

      Oui mais ... les sous ?

      Calcul simple (et sans doute simplet) : 500 € x 65millions x 12 mois = 390 G€. Quatre cents milliards d'euros, ça ne se trouve pas sous le pas d'un cheval aurait dit belle-maman ! Mais si. Ou presque. On dit que la récupération des aides diverses permettrait d'atteindre 400 € par mois et par personne et il n'est pas certain que toutes les contributions, dont celles des entreprises - nationales renflouées par l'impôt et privées remboursées par les consommateurs. On dit également que d'autres choix sociéto-économiques et donc politiques seraient largement en mesure de doubler la mise. Un impôt plus juste et surtout plus efficace, par exemple. Une révolution colatérale en quelque sorte ...

      Alors ? Alors nul ne sait encore si la déjà vieille utopie se réalisera dans nos sociétés dites avancées avant que la pauvreté ne soit exploitée par les pourvoyeurs d'obscurantisme comme ils ont commencé de le faire ailleurs, mais on peut penser que le saut en avant dans l'inconnu du RUE est préférable à la chute dans les trop connues abominations fanatiques ou despotiques. Non ?La rue

Lutin