mamimadi l'humeur hebdomadaire |
12 septembre- Venise, c'est fait ! Pour avoir fait atterrir son avion avec 25 minutes d'avance à Marco Polo ce dimanche soir, le pilote devait savoir que nous étions pressés de découvrir Venise. Le vaporetto devait l'être tout autant mais la fréquentation du chenal était telle qu'il l'a parcouru pour une grande part au ralenti. Il faut faire fort dès le premier jour si on veut éviter de se laisser déborder par les actions à mener par la suite ... Direction donc place Saint-Marc (à 1 km environ de notre location de Cannaregio, proche de Fondamentale Nuove pour les connaisseurs). Un petit tour sur la place grouillante dès 10 heures, basilique déjà harponnée d'une queue impressionnante, palais des Doges démesuré semblant surveiller les gondoles en attente de clients, et tout le reste bien sûr, enfin un peu de tout le reste avec cette impression de submersion dans un flot d'informations inépuisable. Cool ! Laissons-nous porter ... Traversée du quartier San Marco, puis, passé le pont de l'Accademia, parcours dans le Dorsoduro vers son extrémité est permettant une autre vue sur le Palazzo Ducale. Beaucoup de monde là où il est attendu, énormément de bateaux sur les petits et grands canaux, des gondoles avec des gondoliers qui chantent et des touristes dont les tronches vont se retrouver au fond de milliers de smartphones, jusqu'aux villes flottantes en escale juste le temps de vider un peu les porte-monnaie. Du spectacle en tout cas, et sous le soleil revenu dès le début d'après-midi. Un peu de bonne fatigue ce soir, nous pensons que demain, c'est nos bobines qui seront à photographier sur les vaporettos (i ;-). À demain si vous le voulez toujours bien ... Journée vaporetto donc aujourd'hui pour reposer nos petits pieds (enfin, tout est relatif, il a bien fallu marcher quand même). Objectif : Giudecca et la petite île de San Giorgio en contournant Venise par l'est pour passer devant la place San Marco. Première surprise et première leçon, la ligne 4.1 fait contourner par l'ouest et nous aurions dû prendre la 4.2 ... Pas grave ! Visites de quartiers, d'églises, d'exposition, le tout ponctué en fin d'après-midi par un gros orage amenant de très jolies couleurs sur la lagune. Concert à 21h dans la Chiesa de San Vidal (incontournable Vivaldi, l'enfant du pays). Aller et retour sur le Grand Canal by night. Il est 1h quand la clef tourne dans la serrure. Bonne nuit les petits ! Lever tardif pour cette troisième journée, surtout du côté de celle qui, justement, vient de passer l'âge :-). Au programme : ne pas en avoir, déambuler au gré de la foule (franchissement du Rialto particulièrement), des fondamente (à l'ombre de préférence, en fin d'après-midi), des églises à visiter (quatre ou cinq, dont Santa Maria dei Miracoli et surtout l'incontournable Santa Maria Gloriosa dei Fratri (tout le monde suit sur le plan ?)). Le tour est bouclé en revenant à Fondamente Nuove par la station ferroviaire et le Ghetto. Il était temps d'arriver, les calories commençant à manquer (notre petit restau "habituel" nous a heureusement permis de refaire le plein énergétique :-). Allez, ododo, parce que demain sera chargé ... Bon, ça c'est fait ! La mise en route fut pourtant tardive mais les vaporetti ne se sont pas fait trop attendre et nos démarches sont encore alertes. Les verreries de Murano nous en ont fait voir de toutes les formes et de toutes les couleurs, de plus ou moins bon goût, et pour toutes les bourses. Les maisons de Burano également, au dessus ou à côté des étalages de dentelles et du linge séchant au travers des rues; c'est ici un tel excès de couleurs tellement dissonnantes que l'ensemble en devient étonnamment beau. Le passage dans la verdure de la quasi abandonnée Torcello et la visite des mosaïques veneto-byzantinnes de sa cathédrale nous ont bien reposés des débordements touristiques, commerciaux et ... météorologiques. Et demain sera un autre jour ! Que reste-t-il à voir à Venise le cinquième jour (qui n'est pas le dernier, mais qui s'en rapproche) ? Beaucoup de choses bien sûr, mais surtout un gros morceau : le Lido. En route donc par le 4.2 qui, en tournant dans le "bon" sens s'arrête devant la place San Marco pour nous permettre d'entrer dans la basilique équipé d'un "skip the line" à 2 euros chargé sur smartphone pour éviter l'impressionnante et décourageante ; pas de peintures comme dans la plupart des églises vénitiennes, pas de vitraux comme dans beaucoup d'églises de chez nous, mais des mosaïques partout, au sol et sur les voûtes, quelques sculptures, et du marbre, des marbres ....
Dernière journée donc. Une journée pour visiter quelques piazzettas qui n'auraient pas été déjà traversées, parcourir quelques fondamente qui n'auraient pas été arpentés, pour vérifier finalement que nous avons bien tout vu :-). Avant-derniers pas du côté de Castello donc, jusqu'à l'Arsenale et les espaces hébergeant actuellement la biennale d'architecture, sous une température croissante qui va contraindre rapidement la dame pour qui ce voyage à Venise est un cadeau à se mettre sous la protection de la clim de l'appartement. Derniers pas en soirée dans les quartiers touristicommerçants de Cannaregio pour finir à la table de notre sympathique restaurant du Fondamente Nuove (longue discussion avec notre voisin de table, grand voyageur résidant à Parme, sur Venise, la religion, l'Italie et le vaste monde ...). Et demain ? Le retour ... Voili ... voilou, le tour est joué ! Le vaporetto Alilaguna blu était à l'heure (6h32, ce qui fait bien tôt pour des paresseux !) pour nous ramener sur le continent, on pourrait dire "la terre ferme" tellement ça bouge autour et dans les îles de Venise et aussi parce qu'on dit que Venise elle-même s'enfonce lentement sous les eaux. L'avion a bien décollé et - chance extraordinaire - bien atterri. Merci à lui !
PS : Le plus dur reste à faire : tenter de fixer ces moments si peu ordinaires pour nous sur quelques petites vidéos et albums de photos. |