mamimadi l'humeur hebdomadaire |
1 février- Quand on §eut, on §eut Ceux qui n'ont jamais connu la dépression seraient enclins à inviter les personnes déprimées à se prendre en charge de façon volontaire et définitive. Je le sais : je suis de ceux-là. Ceux qui vivent un deuil dont ils ont du mal à sortir se voient souvent conseiller de se bouger le train coûte que coûte par les personnes qui n'ont jamais eu à en vivre. Je le sais : je pourrais être de celles-là.
Les interrogations sont des points importants ici, parce que, finalement, quand on ne sait pas, on ne peut que se taire. Des deux côtés. Du côté de ceux qui ignorent comment ils se comporteraient si la maladie ou le deuil les frappait, mais aussi du côté de ceux qui ne comprennent pas d'être incompris, les mal-comprenants ne pouvant pas comprendre, même s'ils le voulaient. C'est en pensant cesser ici cette trop mince humeur qu'une interrogation supplémentaire m'a assailli : Quand on peut, veut-on ? Même en ne considérant évidemment que des actions et postures non nuisibles et profitables à tous ou à soi-même, on voit bien que la quantité des choses voulues et potentiellement réalisables est telle qu'énormément de possibles en deviennent impossibles ; et que donc tous les possibles restant sont réalisables pour peu qu'on le veuille. Et pourquoi donc ne pas le vouloir si leur réalisations sont positives ? Sans doute par une dernière impossibilité bloqueuse de volonté ... Non ?
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