mamimadi l'humeur hebdomadaire |
29 août- Phodéo J'ai l'intention de replonger dans la fabrication des "images qui bougent". Pour plusieurs raisons. Pour varier les plaisirs et sortir un peu de la routine de la photo même si la préparation de chaque nouveau déclic est une nouvelle aventure. Pour alléger l'équipement dans certains cas où le poids embarqué doit être limité, les vidéos étant acquises avec les désormais fameuses "caméras d'action", peu encombrantes et ultra légères. Peut-être un peu aussi pour tenter de comprendre le temps, celui qui s'arrête et celui qui passe, l'insaisissable temps qu'on n'a jamais à soi même quand on prétend le prendre. Ambitieux, non ? Ambitieux et paradoxal, ça oui ... À priori, une photo prend un instantané, fixe un instant. Le temps s'y présente à l'arrêt. Les gestes y sont suspendus, les mimiques y paraissent figées, les grandes herbes y gardent la pose, courbées sous une brise qui ne fluctue plus. Le paradoxe est que temps suspendu et temps déroulé s'inversent selon qu'on se place du côté du preneur d'images ou du côté du lecteur de ces mêmes images. Je m'explique. Une photo se laisse observer. On peut la parcourir en chaque point de l'espace exposé. Elle permet de tenter de reconstituer les instants qui l'ont précédée, d'imaginer ceux qui l'ont suivie. L'instantané du photographe donne du temps au lecteur. Alors ? Faut-il choisir ? À force de transitions et d'effets logiciels, certains font des images qui bougent à partir d'images fixes ; ils réussissent souvent ansi à cumuler les inconvénients de la photo qui peine à décrire les effets du temps et de la vidéo qui interdit de choisir son propre tempo. |