mamimadi l'humeur hebdomadaire |
24 juillet - Grande Muette ? Ça fait bien longtemps qu'ils ont commencé à me fatiguer tous ces démolisseurs systématiques d'enthousiasme, ces addicts de la critique éreintante, ces empêcheurs de construire en rond. L'overdose est en cours et le burn-out politique menace mes petits (et sans doute trop vieux) neurones. Les chiens de garde sont certes indispensables pour tenter de donner à la République la vie la plus saine possible, mais on apprécierait qu'ils n'aboient qu'à bon escient ou même, en ce qui concerne les chiens institutionnels, qu'ils se contentent d'alerter le maître sans indisposer le reste de la population. Le récent coup de gueule du chef de la Grande Muette est l'exemple ultime des muselières qu'il est urgent de replacer car enfin, voilà un personnage à la tête d'un des nombreux services d'un État dirigé par un Président issu de la volonté des citoyens qui en attendent seulement de l'efficacité dans le job qu'ils lui ont confié par l'intermédiaire, certes très indirect, des urnes. La diligence nationale ne peut pas avancer si chacun des chevaux qui y sont attelés tire à hue et à dia sans se soucier des injonctions du cocher. Et si le pilotage du cocher se révèle désastreux, les passagers ont les moyens d'en changer au prochain arrêt où bien même sur le chemin s'il y a véritablement péril en la calèche. Prendre la défense du Président contre ses serviteurs contestataires n'est pourtant pas le signe d'un agrément total avec sa politique. Si un vieux fond anti-militariste aux couleurs soixante-huitardes va bien avec cette humeur contre le coup de gueule du Général, il ne se satisfait pas des allures encore trop "va-t-en-guerre" de notre Emmanuel national. Qu'il soit permis de douter que la défense du territoire passe par des opérations hors des frontières nationales, permis de penser que l'argent dépensé en destruction chez les autres serait mieux employé en construction chez nous, construction de réseaux de surveillance, de renseignement, de lien, par exemple. À ceux qui argumentent que les opérations militaires extérieures permettent à l'industrie française de l'armement de prospérer, on peut opposer que le transfert de notre si génial génie militaire dans le domaine civil nous placerait en tête des ventes de réseaux hospitaliers, de systèmes générateurs d'énergies douces, d'installations collectives ou urbaines capables de gérer les flux de personnes, de matériels, d'eau potable, de communication, d'énergie, de déchets, ... pour donner quelques exemples des immenses (et souvent urgents) besoins de nos sociétés. Il reste que, notre pauvre monde n'étant malheureusement pas un monde de bisounours, nul pays ne peut se passer de Défense Nationale. Défense, seulement. Nationale, totalement. Rémunérer des défenseurs nationaux est donc incontournable, y compris malheureusement des spécialistes d'actions guerrières potentiellement destructrices de vies, mais sans qu'il soit nécessaire de brosser comme on le fait si souvent dans le sens du poil ceux qui ont choisi de "servir" sur le terrain en acceptant les avantages et les inconvénients, les charmes et les désagréments du métier alors qu'on ne le fait pas pour d'autres métiers tout aussi contraignants, mentalement et physiquement usants, potentiellement mortels et pourtant indispensables à la vie du pays. |